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Ces 89 médicaments que vous devriez éviter

  • Ces 89 médicaments plus dangereux qu'utilesCes 89 médicaments plus dangereux qu'utiles
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La revue indépendante Prescrire publie chaque année depuis dix ans une liste des médicaments que les médecins devraient « écarter » pour « mieux soigner ». Dans sa liste pour 2022 figurent 89 médicaments commercialisés dans l’Hexagone, dont certains sont d’usage très courant.

Pour aider à « choisir des soins de qualité » et « éviter des dommages disproportionnés pour les patients », voici donc quelques-uns des médicaments que la revue (réputée pour sa rigueur et son indépendance vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique) juge « plus dangereux qu’utiles » :

  • Cancérologie: pas moins de 5 antitumoraux (dont le panobinostat et le vandétanib) sont pointés du doigt comme n’ayant pas d’efficacité démontrée pour allonger la durée de vie.
  • Cardiologie : les hypocholestérolémiants comme le bézafibrate ou le ciprofibrate (Lipanor ou autre) sont sans efficacité préventive et exposent à de nombreux effets indésirables, notamment cutanés, hématologiques et rénaux.
  • Dermatologie : le finastéride 1 mg (Propecia ou autre), utilisé contre l’alopécie androgénique chez les hommes, a une efficacité très modeste alors qu’il expose à de nombreux troubles sexuels ou dépressifs.
  • Diabétologie : divers hypoglycémiants de la famille des gliptines ont une balance bénéfices-risques défavorable avec des réactions d’hypersensibilité graves, dont des anaphylaxies et des infections des voies urinaires et respiratoires.
  • Antidouleurs : le diclofénac (Voltarène) par voie orale expose à un surcroît d’effets indésirables cardiovasculaires (infarctus du myocarde, insuffisances cardiaques) et de décès liés à ce type d’accidents alors que d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens sont tout aussi efficaces et moins risqués.
  • Gastro-entérologie : les argiles médicamenteuses prescrites pour les maux d’estomac comme la diosmectite (Smecta), l’hydrotalcite (Rennieliquo), la montmorillonite beidellitique et le kaolin sont à écarter, car elles sont naturellement polluées au plomb qui a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires. Alternative Santé a consacré un article entier à la question de la pollution de l’argile (au-delà des seuls médicaments).
  • Gynécologie : la tibolone (Livial ou autre) prescrite comme traitement hormonal substitutif de la ménopause vous expose à des troubles cardiovasculaires et des cancers du sein ou de l’endomètre.
  • Infectiologie : les antibiotiques à base de moxifloxacine (Izilox ou autre) ne se montrent pas plus efficaces que d’autres et exposent à des hépatites fulminantes et des troubles cardiaques.
  • Neurologie : l’ensemble des médicaments prescrits dans le cadre de la maladie d’Alzheimer sont mentionnés comme ayant « une efficacité minime et transitoire » et des « effets indésirables disproportionnés graves, voire mortels » qui exposent, de surcroît, à de nombreuses interactions. La revue précise qu’il est préférable de « se concentrer sur l’aide à l’organisation du quotidien, le maintien d’activité, l’accompagnement et l’aide de l’entourage ».
  • Ophtalmologie : l’idébénone (Raxone) prescrit en cas de neuropathie optique héréditaire de Leber n’est « pas plus efficace qu’un placebo » alors qu’il expose à des effets indésirables comme des atteintes hépatiques.
  • Pneumologie - ORL : divers médicaments utilisés pour soulager la toux comme l’ambroxol (Muxol ou autre) et la bromhexine (Bisolvon) exposent à des effets indésirables disproportionnés.
  • Psychiatrie : plusieurs médicaments comme l’agomélatine (Valdoxan ou autre) ou le citalopram (Seropram ou autre) prescrits contre la dépression exposent, comparativement à d’autres médicaments de la dépression, à plus d’effets indésirables comme des suicides et des accès d’agressivité pour une efficacité bien trop modeste.
  • Sevrage tabagique : le bupropion (Zyban) n’est « pas plus efficace » que la nicotine et expose à de nombreux troubles (dépression, idées suicidaires, agressivité) et réactions allergiques.
  • Urologie : le pentosane polysulfate oral (Elmiron), autorisé en cas de syndrome de la vessie douloureuse, a une efficacité incertaine sur les symptômes alors qu’il expose à des effets indésirables graves menant à des altérations visuelles et des thromboses artérielles.

Vous pouvez prendre connaissance de la liste détaillée des 89 médicaments à éviter en 2022 (pour vous ou pour en discuter avec votre médecin s’il vous en prescrit un) sur le site de la revue Prescrire : « Médicaments à écarter pour mieux soigner - bilan 2022 ».

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé