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Dioxyde de titane et bisphénol, interdits dans l’alimentation mais pas dans les médicaments

  • Dioxyde de titane et bisphénol, interdits dans l’alimentation mais pas dans les médicaments
Article paru dans le journal nº 120

C’est à n’y rien comprendre. Alors que le dioxyde de titane et le bisphénol A sont interdits dans l’alimentation, les gendarmes du médicament européens (EMA) refusent de retirer ces substances des produits de santé. En 2023, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a analysé plus de 800 études publiées depuis 2013 et retenu des effets potentiellement nocifs de ce perturbateur endocrinien sur le système immunitaire, le métabolisme, la reproduction et le développement. L’Efsa a en conséquence divisé par 20  000 la dose journalière de bisphénol A dite tolérable. L’EMA a critiqué le niveau de preuves des données analysées par l’Efsa sur le bisphénol A. Il faut dire que cette substance est largement utilisée à différentes étapes de la fabrication ou du conditionnement de médicaments et de dispositifs médicaux. Quant au dioxyde de titane, son utilisation dans l’alimentation est interdite en France depuis 2020 et en Europe depuis 2022. En cause, ce colorant et opacifiant est reconnu coupable d’être génotoxique, cancérogène et mutagène. Pourtant, l’EMA le défend en déplorant en 2021 le risque de pénurie de médicaments en cas d’interdiction générale du dioxyde de titane. Elle a estimé, à partir de déclarations des firmes, qu’il faudrait « dix ans voire davantage » pour permettre aux labos de s’adapter. En attendant que la Commission européenne et des États membres de l’Union prennent d’éventuelles mesures de restriction, ces exemples illustrent une fois de plus la complaisance des gendarmes du médicament européens vis-à-vis des labos pharmaceutiques.

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Références bibliographiques

 

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