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Le cas particulier des coupeurs de feux

  • La foi du coupeur de feu en lui-même, en son action, est un élément essentiel.La foi du coupeur de feu en lui-même, en son action, est un élément essentiel.
Article paru dans le journal nº 113

Les guérisseurs, auréolés d’aptitudes mystérieuses, prétendent soigner quantité de maux, mais restent marginalisés par la médecine académique. Pourtant, deux tiers des Français en ont déjà consulté un, et certains interviennent au sein d’hôpitaux. Au-delà des préjugés, guérisseurs et science s’excluent-ils aussi irrémédiablement qu’il n'y paraît ? - Partie 4

L’un des domaines dans lesquels la médecine est la plus encline à laisser une place au guérisseur est celui des brûlures, notamment celles consécutives à la radiothérapie.

Le « don » du coupeur de feu

C’est ainsi qu’est dénommée l’aptitude particulière de ceux qui « lèvent » le feu de la brûlure et de l’inflammation. Le « don » se transmet le plus souvent au sein de la lignée familiale et peut sauter une ou deux générations. Mais la transmission peut aussi se faire en dehors de la famille. Certains se sont découvert le don par eux-mêmes et l’ont développé, seuls ou en côtoyant d’autres coupeurs de feu. La plupart travaillent aussi sur d’autres manifestations du « feu » que les brûlures, notamment des lésions d’ordre inflammatoire comme le zona, les entorses et autres contusions, ainsi que, pour certains, les hémorragies. Si les uns revendiquent la prière comme principal mode opératoire, les autres invoquent un fluide du même ordre que celui d’autres guérisseurs.

Quand l’audiovisuel public ose

Le 19 juillet 2022, la docu-série de France 2 Les extraordinaires pouvoirs du corps humain était consacrée aux « guérisons inexpliquées », faisant notamment la part au magnétisme et au barrage du feu. Au grand dam des scientistes, qui ont immédiatement crié au « charlatanisme ». Ces derniers auraient-ils raté la pépite du présentateur vedette Michel Cymes : « Ce n’est pas parce que je ne comprends pas que ce n’est pas possible » ?

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Aussi un don de soi

Il existe une constante dans l’activité de coupeur de feu : la gratuité. Même les guérisseurs établis, avec une activité professionnelle déclarée et une tarification claire, lorsqu’ils sont aussi coupeurs de feu, ne se font pas rémunérer pour cette spécialité. Y compris dans le cadre hospitalier. C’est éventuellement l’une des raisons qui participent à l’acceptation plus facile que pour les autres arts du guérissage : le fait de ne pas demander de rémunération témoigne peut-être, dans les esprits, de la démarche bienveillante et désintéressée du thérapeute, qui ne collerait pas avec l’image d’un charlatan, motivé d’abord par l’appât du gain. D’autant plus que cela demande une grande disponibilité, puisqu’il s’agit souvent d’interventions en urgence, aussi rapidement que possible après l’incident. Cette particularité implique une proportion importante d’actes à distance, notamment par téléphone, et ne pose aucun problème à la majorité de ces soigneurs. L’acte à distance concerne d’ailleurs aussi une partie des autres catégories de guérisseurs, dont les sourciers et géobiologues (santé de l’habitat), ces derniers se réclamant généralement aussi du magnétisme.

Cette mystérieuse transmissibilité

Le caractère transmissible du « don » de coupeur de feu reste une énigme. Le praticien lui-même ne cherche en général pas à comprendre ni à expliquer comment ça fonctionne. Bien que leur pratique repose souvent sur la prière, tous les coupeurs de feu ne sont pas croyants, et ne valident donc pas forcément « l’intervention divine ». Tout en réfutant également la thèse de l’effet uniquement psychologique (suggestion, placebo, symbolisme…). Car la plupart interviennent aussi sur les animaux, avec la même efficacité revendiquée, et on peut douter que ces derniers soient sensibles à la persuasion.

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L’incroyable sacerdoce de Maître Philippe de Lyon

Était-il prédestiné, cet enfant qui naît par une nuit d’orage apocalyptique, et dont le saint Curé d’Ars en personne, croisant la future mère, professe « Tu auras un fils, et il montera très haut » ? Légende ou pas, Nizier Anthelme Philippe révèle dès ses études de médecine des facultés de guérison hors du commun. Qui courroucent l’encadrement et lui valent l’éviction. Il soignera quand même, pendant des années, à Lyon et le plus souvent gratuitement, depuis les plus pauvres jusqu’à la famille du tsar Nicolas II. Il aurait même « ramené à la vie » un garçon de 7 ans déclaré mort. Philippe, d’après les témoins, ne réalise pas de passes magnétiques, il « ordonne » simplement, au nom du Christ dont il se disait l’ami. D’ailleurs, ses parents se prénommaient… Joseph et Marie !

Une force intérieure

Ce qui semble requis, en revanche, pour exercer l’art du coupeur de feu, c’est une certaine force intérieure, aussi bien physique que morale. D’après les dires de ceux qui acceptent d’en parler, la foi du coupeur de feu en lui-même, en son action, est un élément essentiel. On toucherait donc là à une forme de mentalisme, à la limite du « paranormal ». Certains praticiens évoquent une « intention focalisée » ou un « état modifié de conscience », éventuellement en lien avec une « guidance émanant d’une intelligence supérieure ». L’intention reste le concept le plus probant, certaines recherches suggérant qu’elle est en effet capable d’affecter l’eau, des cultures cellulaires ou de « petits » évènements aléatoires (génération aléatoire de nombres).

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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