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Des traitements allopathiques limités (4)
Les causes exactes de l’apparition de la SAA étant toujours mal connues, la médecine conventionnelle en est réduite à prescrire aux malades des traitements qui ne font qu’atténuer les symptômes sans vraiment guérir.
Deux types de médicaments sont administrés pour soulager les malades :
- Les uns sont destinés à soulager de la douleur en jugulant rapidement les phénomènes inflammatoires aigus qui accompagnent chaque nouvelle poussée. En première intention, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : acéclofénac, célécoxib, diclofénac, flurbiprofène, kétoprofène, naproxène, piroxicam… Il est souvent nécessaire d’en essayer plusieurs avant d’induire une sédation satisfaisante, car la sensibilité individuelle varie considérablement d’une molécule à l’autre. En cas d’échec ou d’épisode particulièrement sévère, un bolus de méthylprednisolone (corticoïde) est alors injecté. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne suffisent pas toujours à museler la douleur. Paracétamol et codéine sont alors prescrits, soit seuls, soit associés.
Quand, malgré cela, la sédation n’est pas obtenue, le risque de toxicité par surdosage est alors non négligeable. Les conséquences peuvent être graves : insuffisance hépatique pouvant nécessiter une greffe avec le paracétamol, problèmes respiratoires avec la codéine. - Les autres se prennent en relais, lorsque les premiers se sont révélés inefficaces : sulfasalazine, méthotrexate, thalidomide, pamidronate. Plus rarement, en cas de nouvel échec, l’infliximab et l’étanercept, toujours sous surveillance stricte.
Traitements et effets indésirables
AINS : ulcère gastroduodénal, hémorragie digestive, perforation intestinale, accidents cardiovasculaires potentiellement mortels.
Sulfasalazine : neuropathie périphérique, encéphalopathie, fièvre, dépression, induction d’auto-anticorps.
Méthotrexate : infections diverses, septicémie, insuffisance rénale.
Thalidomide : pneumonie, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde, insuffisance cardiaque, lésions de certains nerfs périphériques, dépression, état confusionnel.
Pamidronate : douleurs osseuses, ostéonécrose du maxillaire si un foyer infectieux bucco-dentaire n’a pas été préalablement éradiqué.
Infliximab : infections, lymphome, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, hémorragie gastro-intestinale, perforation intestinale, hépatite, pancréatite, apparition ou aggravation de psoriasis, douleurs articulaires et/ou musculaires, maux de tête, convulsions, insomnie, dépression, conjonctivite.
Étanercept : infections, cancer cutané, démyélinisation du système nerveux central évoquant une sclérose en plaques, fibrose pulmonaire, uvéite.
Rééducation et chirurgie
Considérée comme le volet principal du traitement allopathique, la rééducation encourage la pratique quotidienne d’exercices vertébraux et respiratoires. Parallèlement, lorsque la maladie conduit à de mauvaises positions, sont proposés un corset plâtré (notamment en cas de cyphose dorsale), des attelles de posture et/ou des semelles plantaires.
En cas d’ankylose de l’articulation coxo-fémorale, la réalisation d’une prothèse totale autorise la récupération d’une fonction convenable de la hanche. Quant aux interventions envisageables au niveau rachidien, elles ne sont pratiquées que dans les centres spécialisés, vu les risques sévères auxquelles elles exposent.
Soutien psychologique
La douleur quasi continuelle et l’ankylose progressive génèrent anxiété et dépression. Aussi, la psychothérapie et la prise d’antidépresseur se révèlent souvent nécessaires.
Mesures socioprofessionnelles
Toute forme déclarée sévère est reconnue comme affection de longue durée, statut qui ouvre le droit à un ensemble de mesures destinées à améliorer la qualité de vie du malade.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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