Accueil Traitements Maladie de Lyme et symptômes persistants : le système immunitaire responsable ?
Maladie de Lyme et symptômes persistants : le système immunitaire responsable ?
Les patients atteints de la borréliose de Lyme, en particulier dans sa forme neurologique, peuvent continuer à éprouver des symptômes plus ou moins invalidants après un traitement antibiotique complet. Ce qui leur vaut souvent de s’entendre dire par le corps médical : « C’est dans votre tête ! » Et si c’était plutôt dans leur système immunitaire ?
C’est ce qu’a voulu vérifier une équipe de recherche, en mesurant les taux de vingt différentes cytokines (des médiateurs de l’immunité) dans le sérum sanguin et dans le liquide céphalo-rachidien de 79 malades suivis depuis un an. Au début de l’étude, la plupart des cytokines étaient fortement concentrées au niveau du site de l’infection (lieu de la morsure de tique). Ces cytokines ont disparu après l’antibiothérapie.
En revanche, les symptômes qui persistaient après l’utilisation d’antibiotiques étaient associés, chez les personnes concernées, à des niveaux accrus d’interféron alpha (IFN-α) dans le sang. La concentration de ces protéines produites par le système immunitaire était haute lorsque les plaintes des malades concernant leurs symptômes étaient les plus fortes. Par ailleurs, les taux les plus élevés d’interféron alpha correspondaient aux cas les plus graves, tandis que les patients dont les symptômes avaient disparu montraient les taux les plus bas.
L’IFN-α est une cytokine pro-inflammatoire déjà associée à des maladies auto-immunes comme les myopathies inflammatoires ou le lupus érythémateux, deux pathologies auto-immunes. Même une fois qu’ont été éradiquées les bactéries qui provoquent la borréliose de Lyme, des complications neurologiques restent possibles. Elles pourraient être dues à un dérèglement du système immunitaire entraînant une inflammation systémique de bas grade dans le système nerveux central.
Pour cette raison, le Dr Klemen Strle, auteur principal de l’étude, s’interroge sur la pertinence de faire usage de médicaments immunosuppresseurs dans le traitement des neuroborrélioses. Cette découverte reste à confirmer par des études de plus grande envergure. Du côté des médecines naturelles, les substances immunorégulatrices, en particulier les champignons thérapeutiques (Reishi, Maïtaké, Shiitaké, Champignon du soleil…), riches en bêta-glucanes modulant l'immunité, pourraient aussi avoir leur carte à jouer. Leur activité sur les cytokines pro-inflammatoires figure déjà dans la littérature scientifique.
Références bibliographiques
« Association of Persistent Symptoms after Lyme Neuroborreliosis and Increased Levels of Interferon-α in Blood», Emerging Infectious Diseases, juin 2023.DOI: 10.3201/eid2906.221685
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