Hypertension : bientôt des patchs d’huiles essentielles pour diminuer la tension ?

Certaines huiles essentielles (HE) sont connues pour aider à accompagner les symptômes de l’hypertension. C’est le cas, par exemple, de celles de zestes d’agrumes (Citrus), apaisantes, comme les HE de mandarinier (Citrus reticulata) et de petit grain bigaradier (Citrus aurantium), ou de celle de lavande (Lavandula angustifolia). L’HE d’ylang-ylang (Cananga odorata) est également particulièrement recommandée pour ses actions sédative et hypotensive. Habituellement inhalées, vaporisées ou ingérées, des chercheurs nous proposent cette fois de les administrer sous la forme de patchs à poser sur la peau.

Lire aussi Hypertension : la pleine conscience, un allié inattendu

Un patch plus économique, nomade et pratique

La plupart des protocoles d'aromathérapie utilisent l’inhalation ou le massage, nécessitent un lieu dédié et d’être exécutés à un moment précis, ce qui les rend difficiles à mettre en place pour certains patients. Pratique et nomade, le patch a pour avantage de diffuser de façon simple et contrôlée les huiles essentielles tout au long de la journée, sans obliger à se déplacer pour se faire traiter. Qui plus est, lorsque les HE sont inhalées, leur concentration est difficile à contrôler. Le patch résout également ce problème en permettant une libération prolongée des actifs, généralement volatils, via la barrière cutanée.

Lire aussi Diabète, hypertension, cancers masculins : pas de fatalité !

Durant un essai clinique mené récemment par une équipe de chercheurs thaïlandais de l’université Chulalongkorn, à Bangkok, 34 volontaires hypertendus ont été répartis au hasard en deux groupes. Durant quatorze jours, le premier groupe a reçu un placebo et l’autre a reçu un patch carré collé à la peau d’environ 4 cm par 4 cm contenant 0,3 % d'HE de lavande et 0,7 % d'HE d'ylang-ylang. La tension artérielle, le pouls et les éventuels effets indésirables ont été étudiés.

Résultat : après trois jours d'utilisation, la tension artérielle des membres du groupe « patch » était significativement plus basse qu'au début de l’essai et leur pression artérielle systolique ainsi que la fréquence de leur pouls se trouvaient améliorées par rapport au groupe placebo. Le tout sans réaction indésirable significative.

Ce type de patch, qui n’est actuellement par commercialisé, pourrait devenir un traitement de soutien efficace proposé à l’avenir pour l’hypertension !

Lire aussi Hypertension, agissez en amont grâce au régime DASH