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Les diverses formes d’épilepsie

Article paru dans le journal nº 30

La première crise convulsive peut rester sans suite. Aussi est-il d’usage de ne considérer une personne comme épileptique qu’à la survenue d’une deuxième crise, comme nous l’avons expliqué en préambule de ce dossier.

Classification difficile

L’extrême variabilité des crises et de leurs causes a conduit à la mise en forme d’une classification en deux temps, distinguant les formes généralisées (absences, crises myocloniques – secousses musculaires involontaires et violentes –, cloniques – avec perte de connaissance et déficit moteur…), les formes partielles (simples et complexes avec trouble de la conscience), celles dont la cause a été identifiée et celles dont la cause n’est pas connue. Ainsi, on reconnaît chez l’enfant, de la naissance jusqu’à 15 ans, les épilepsies partielles idiopathiques bénignes (épilepsie à paroxysmes rolandiques, EPR, épilepsie occipitale précoce) et les épilepsies partielles non idiopathiques. Malgré ce maillage, certains patients échappent à tout étiquetage, tout particulièrement lors des premières crises.

Des formes parmi les plus connues

La convulsion fébrile, qui survient chez un enfant en bonne santé, est associée à une fièvre égale ou supérieure à 38 °C provoquée par une infection banale. Elle survient entre 3 mois et 5 ans.

L’absence ou petit mal, au cours de laquelle la décharge hypersynchrone des neurones provoque la suspension de la conscience. Elle affecte essentiellement l’âge de l’enfance (entre 7 et 10 ans) et disparaît spontanément le plus souvent au moment de la puberté.

Un bilan minutieux nécessaire

À la différence de la plupart des autres pathologies, le patient n’est pas dans la capacité de décrire ce qui lui est arrivé. Le témoignage des témoins des crises est donc essentiel pour orienter le médecin dans son diagnostic. Un bilan est alors entrepris, comportant un électroencéphalogramme, une IRM du cerveau, un bilan neuropsychologique, voire des examens biologiques.

Impact sur la qualité de vie

Parmi les séquelles, les plus significatives sont certainement :

– Le risque de mort prématurée multiplié par 11.

– Une plus forte prévalence de symptômes psychiatriques chez l’enfant.

– La discrimination à n’importe quel âge de la vie, facteur d’émergence ou d’aggravation de troubles psychologiques.

Les cas les plus graves et spectaculaires

Le grand mal, ou crise généralisée tonico-clonique, est la forme la plus expressive, marquée par une succession immuable d’événements dont la durée totale est généralement comprise entre cinq et dix minutes : perte de connaissance subite, phase tonique (contraction de tous les muscles des membres, du tronc et du visage), phase clonique (convulsions du fait de la contraction désordonnée des différentes loges musculaires) et phase de récupération.

Les spasmes en flexion, ou syndrome de West, est une forme pédiatrique heureusement rare, car résistant souvent aux traitements, reconnaissable par la quasi-simultanéité de convulsions concernant les muscles fléchisseurs, d’un hochement de tête et d’un spasme en flexion de la tête et du thorax.

Le syndrome de Lennox-Gastaut (SLG) est la plus sévère des formes infantiles. Elle débute entre 3 et 10 ans et associe crises d’épilepsie diurnes et nocturnes à la constitution d’un retard mental et de troubles de la personnalité.

L’épilepsie temporale, forme la plus fréquente à l’âge adulte, est remarquable par la production d’hallucinations (sensations de déjà-vu ou de jamais vu) et la dégradation progressive de la mémoire et de la faculté de contact avec la réalité. Résistant dans environ 30 % des cas aux traitements médicamenteux, elle relève alors uniquement de la chirurgie.

L’état de mal épileptique, la plus sévère, est caractérisé soit par une crise dont la durée excède les cinq minutes, soit par la succession rapprochée de crises entre lesquelles le patient ne reprend pas conscience. Outre les complications immédiates (insuffisance respiratoire par encombrement bronchique, déshydratation avec acidose lactique, œdème cérébral), sont à redouter la constitution de lésions neurologiques définitives et le décès par anoxie (asphyxie des tissus cérébraux).

Des gestes qui sauvent

C’est un devoir citoyen que de connaître les gestes à pratiquer en urgence :

- Mettre la victime en position latérale de sécurité afin de conserver une bonne circulation de l’air dans les voies respiratoires.

- L’écarter de tout objet au contact duquel il pourrait se blesser.

- Rester à ses côtés jusqu’à l’arrivée des premiers secours.



 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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