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Le drainage par homéopathie et gemmothérapie, l’autre détox
Le mot « détox » est particulièrement à la mode et cuisiné à toutes les sauces. Régime détox, compléments alimentaires détox font florès, d’autant plus quand nous changeons de saison. La période est propice pour présenter le drainage biothérapique, où l’homéopathie utilise les bourgeons, les champignons, les roches ou les extraits d’organes pour agir sur le terrain et renforcer les capacités d’autoguérison du corps.
Le mot drainage est souvent employé pour désigner tout ce qui peut apporter un mieux-être en débarrassant notre corps des éléments qui le perturbent : toxines, métaux lourds, déchets de toutes sortes. De manière assez récente, on utilise volontiers le mot « détox ». Mais le drainage biothérapique couvre une notion bien plus large. Notre organisme n’est pas seulement encombré d’éléments polluant son harmonie biologique, mais il est également soumis aussi à des éléments bloquants. Prenons un exemple avec un organe central essentiel : le foie.
Un bon nombre de plantes, de protocoles de jeûne, de compléments alimentaires sont capables de nettoyer un foie engorgé de toxines. Pour autant, un foie normal peut voir son fonctionnement bloqué, ou ralenti, car c’est tout un axe de métabolisme qui est altéré.
Mais comment faire pour relancer une fonction hépatique qui est restée longtemps ralentie et qui a ralenti d’autres fonctions, d’autres organes, par effet domino ? C’est toute la place et le rôle du drainage biothérapique. Nous pourrions le définir comme un moyen de restaurer correctement toutes les capacités d’autoguérison du corps et de reconstituer une réactivité optimale à des traitements qui semblent ne plus très bien fonctionner.
Le drainage est une thérapeutique de régulation générale du terrain, de lutte contre le vieillissement biologique du corps, une manière de lutter contre le ralentissement de nos métabolismes du fait des différents polluants de l’environnement. Cette stimulation du terrain fait appel à la notion d’émonctoires, c’est-à-dire de circuits qui permettent d’éliminer les éléments faisant office de toxine pour le corps.
Émonctoires primaires et secondaires
Certains émonctoires sont dits majeurs et leur encombrement est très dommageable, d’où le grand intérêt du drainage pour les débloquer. Ce sont le foie en premier lieu, le pancréas, les reins, le colon, la vésicule biliaire, la rate et la vessie.
Lorsqu’ils sont bloqués, le corps cherche d’autres moyens d’éliminer et ce sont alors les émonctoires secondaires qui se mettent en route : la peau, les poumons, la muqueuse du nez, la région hémorroïdaire et les synoviales des articulations (membranes tapissant les articulations qui s’enflamment lors des poussées douloureuses). Lorsque ces organes sont touchés (éruption, rhinite, toux persistante, crise d’hémorroïdes ou poussée d’arthrite), cela signifie que les émonctoires principaux ne font plus correctement leur travail. C’est ici que notre pratique nous incite à proposer au patient un drainage biothérapique. Ses médicaments sont moins connus que les médicaments homéopathiques. Pourtant, même s’ils sont d’origine végétale, animale, minérale ou mycélienne, ils ont le même mode de fabrication obtenu par dilution et par dynamisation successive.
Des médicaments et des règnes
Les médicaments homéopathiques ne sont pas toujours préparés à partir de plantes, même si cette catégorie représente près de 50 % de la pharmacopée homéopathique. En deuxième position, viennent les roches et les substances minérales, puis les médicaments préparés à partir d’animaux ou de produits animaux (insectes, venins de serpent, extraits d’organes) et enfin de médicaments mycéliens (champignons comme l’Agaricus, l’amanite tue-mouche, mais surtout des champignons microscopiques).
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Végétaux embryonnaires
Sous ce nom, on regroupe les parties en plein développement des végétaux. Les bourgeons, les jeunes pousses, sont les parties de la plante dont les cellules se divisent activement. Les radicelles ont aussi cette caractéristique d’être riches en mitoses, c’est-à-dire en divisions cellulaires. Pour le dire plus simplement, c’est la plante dans son plus bel essor et son potentiel d’énergie de croissance le plus grand.
Il existe un grand nombre d’arbres, d’arbustes et de plantes plus petites dont les bourgeons, les jeunes pousses ou les radicelles sont exploités. On les utilise soit sous forme de macérat mère (l’équivalent d’une teinture mère, mais pour des bourgeons riches en résine qui nécessitent un peu de glycérine mélangée à l’alcool pour extraire tous les substances actives), soit comme première dilution décimale homéopathique (1 DH 1) de ce même macérat. On peut citer en exemple :
- Le cassis (Ribes nigrum) est une arme anti-arthrose, antifatigue et un excellent détoxifiant général. Il a une action anti-inflammatoire, antiallergique, une action diurétique et antifatigue en utilisation traditionnelle. Cela est lié à des substances naturelles qui stimulent nos glandes surrénales (celles qui fabriquent la cortisone naturelle). Ce qui va changer en utilisant les bourgeons de cassis est la capacité de régénération des tissus dans le corps humain. Au lieu de n’agir que sur l’inflammation, les bourgeons stimulent la restauration du cartilage des articulations. Plutôt qu’une simple stimulation des surrénales pour lutter contre la fatigue, les bourgeons vont les relancer durablement.
- Le sapin (Abies pectinata) agit sur la reminéralisation, la lutte contre l’ostéoporose dans les deux sexes.
- L’aulne blanc (Alnus incana) est un arbre agissant sur le cerveau sénescent. Sans faire de miracle, hélas, il est indiqué comme complément dans les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer en donnant un coup de pouce aux neurones.
- Le bouleau (Betula pubescens) est utile sous de multiples formes et en particulier les chatons (les fleurs) pour relancer le système endocrinien et pour diminuer la fatigue sexuelle.
- Le figuier (Ficus carica) est un grand régulateur du système nerveux autonome digestif. C’est le bourgeon qui agit sur notre deuxième cerveau du ventre. Il est utile dans les états anxieux et dépressifs qui somatisent beaucoup sur le ventre.
- Le romarin (Rosmarinus officinalis), en jeunes pousses, est un grand draineur et stimulateur du foie. Il aide dans les états allergiques et chaque fois que les défenses immunitaires ont besoin d’être stimulées.
- Le séquoia (Sequoia gigantea), en jeunes pousses, est l’arbre qui convient aux hommes d’âge mûr et qui ont la mauvaise idée de vieillir. Il aide à limiter l’ostéoporose, mais d’une manière générale, tout ce qui vieillit chez un homme, y compris sur le plan des performances sexuelles.
- L’airelle (Vaccinium vitis idaea) est l’anti-sénescent dédié aux femmes. En outre, il a une grande utilité de complément dans les états de perméabilité intestinale liés à des intolérances alimentaires.
Extraits d’organes d’animaux
Ces médicaments sont préparés à partir d’organes d’un animal (le plus souvent le lapin). Le principe est simple. L’organe animal dilué et dynamisé selon la méthode de fabrication des médicaments homéopathiques agit sur l’organe homologue chez l’humain.
Lorsqu’on utilise une haute dilution (5 ou 30 CH), on obtient un effet de « frein », alors qu’en basse dilution (en général 8 DH), on stimule le fonctionnement de l’organe ou de l’hormone sécrétée par l’organe.
Un exemple pour comprendre est celui du syndrome prémenstruel où la carence en progestérone dans la deuxième partie du cycle entraîne des effets laissant trop de place à l’action des œstrogènes qui semblent en excès alors que c’est la progestérone qui manque. On pourra proposer (à valider avec votre médecin) de prendre une dose par semaine de Folliculinum (dilution par dynamisation d’œstrogènes) en 15 CH et d’y associer Progesteronum en 8 DH (la progestérone diluée et dynamisée), 5 granules par jour, du seizième et au vingt-cinquième jour.
On retrouvera donc toute une gamme de dilutions par dynamisation d’organes ou d’hormones dans le domaine des rhumatismes (cartilage, tendon, ligament), dans le domaine des équilibres endocriniens (testicule, ovaire, surrénales, foie, thyroïde, hypophyse), mais aussi dans le domaine nerveux (cerveau, nerf, axe cortico-hypothalamique), la sphère respiratoire (poumon, bronches, muqueuse des sinus) ou le domaine de l’ophtalmologie (rétine, œil total, cristallin, humeur vitrée).
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Médicaments issus des roches
Il existe beaucoup de médicaments homéopathiques minéraux. On connaît Sulfur (le soufre), Arsenicum album (l’arsenic), Phosphorus (le phosphore) ou Natrum muriaticum (le sel ou chlorure de sodium). Il s’agit là de substances à l’état pur.
Les médicaments à base de roches contiennent un mélange d’éléments minéraux divers qui leur confère une action plus globale que l’on pourrait nommer « totum de roche ». Ce terme de totum est connu en phytothérapie pour dire que ce n’est pas telle ou telle substance qui agit dans une plante, mais l’équilibre et la synergie de tous ses constituants. Il en va de même avec la roche. Une autre caractéristique de ces médicaments est leur capacité à stimuler le corps dans ce que nous nommons la « déchélation ». La chélation est la tendance de nos organismes à accumuler dans les tissus des métaux lourds, des éléments minéraux néfastes ou à emprisonner des minéraux utiles, mais qui ne peuvent agir correctement, enfermés qu’ils sont dans nos tissus. La roche diluée et dynamisée permettra le phénomène inverse de cette chélation en libérant ces éléments minéraux. Pour les éléments toxiques, cela permettra de les éliminer (le mercure par l’aluminium par exemple) et pour les minéraux utiles, de leur faire jouer leur travail (le magnésium, le zinc).
Citons quelques médicaments comme Chalcopyrite aurifére (un grand anti-inflammatoire lithique à base d’or de cuivre et de fer et de soufre), Orpiment (la roche de l’arthrose surtout de hanche), Pyrolusite (minerai de manganèse, très utile dans les états allergiques et les fatigues chroniques), Tourmaline lithique (le minerai de lithium des personnes agités dans les états dépressifs).
Médicaments mycéliens
Obtenus par dilution dynamisation de mycètes (champignons microscopiques), ils ont une action profonde sur notre immunité. Candida albicans, Penicillium notatum, Fusarium oxysporum, Cladosporium metanigrum sont les plus utilisés.
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Un cas concret
Madame A., 52 ans, est restée assez anxieuse toute sa vie et n’a jamais eu un sommeil vraiment réparateur. Sans faire de vraies crises et sans jamais faire de dépression, elle a passé sa vie à s’équilibrer avec de la phytothérapie, homéopathie et un travail sur elle-même. Depuis quelque temps, elle sent que quelque chose s’est ralenti dans sa manière de réagir. Un médicament à base d’un extrait d’organe (axe cortico-hypothalamique) associé à des bourgeons de tilleul et à des dilutions de pyrolusite (minerai de manganèse), lui a permis par cures de dix à quinze jours par mois, de retrouver en quelques mois toute sa capacité à mieux s’adapter aux aléas nombreux de sa vie.
Le drainage biothérapique est un outil adjuvant et essentiel aux traitements homéopathiques. Il restaure la réactivité adaptative du corps. Mettre davantage de vie dans notre biologie intime, avec des médicaments sûrs et sans danger, cela en vaut la peine.
Index :
- CH signifie centésimale hahnemannienne, un mode de dilution au centième et le chiffre qui le précède est le nombre de dilution par dynamisation qui a eu lieu.
- DH signifie décimale hahnemannienne et le mode de dilution se fait au dixième. Ainsi 8 DH, signifie que l’on a dilué et dynamisé huit fois au dixième et 15 CH, que l’on a dilué et dynamisé 15 fois au centième.
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