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Préparer l'automne avec les médecines traditionnelles

  • Préparer l'automne avec les médecines traditionnelles
Article paru dans le journal nº 116

Les différentes médecines traditionnelles - ayurvéda, MTC, médecine unani - abordent l'automne différemment, mais toutes abondent de conseils pour bien préparer son corps à entrer dans l'hiver.

L’automne est une saison clivante. Il y a les mélancoliques qui déclameront que "les jours longs sont passés, les jolis mois finissent. Hélas ! voici déjà que les arbres jaunissent ". Il y a les reconnaissants qui célèbrent son énergie, saison de richesse où l’on engrange les récoltes offertes par l’été. Il y a ceux qui suivent le calendrier grégorien et pour qui l’automne débute après l’équinoxe qui a lieu le 21, 22 ou 23 voire 24 septembre. Il y a les passionnés de médecine traditionnelle chinoise (MTC) qui assurent que l’automne débute en août pour s’achever vers le 20 octobre. Quant à ceux qui ne jurent que par la médecine ayurvédique, ils considèrent que l’automne, le sharat, débute le 15 septembre et s’achève le 15 novembre...

Le poumon, organe cible ?

Mais tous reconnaissent la nécessité d’une préparation du métabolisme aux frimas et gelées de l’hiver et à ses journées rongées par la nuit. Ils invitent chacun à une détoxification saisonnière.

Pour la MTC par exemple, l’organe cible est le poumon, qui devra affronter la saison hivernale, et où le yang, représenté en blanc, évoquant l’énergie, le Soleil, l’été, l’activité, décroît pour que grandisse le yin, représenté en noir et symbole de la nuit, de la Lune, de l’hiver, du repos. Préparer les poumons passe par la respiration (qui est liée au méridien Poumon), des balades en pleine nature (les forêts sont somptueuses en cette saison) avec en protection des voies respiratoires lors des journées fraîches ou humides l’utilisation d’huiles essentielles biologiques d’eucalyptus globulus et d’eucalyptus radiata, de pin sylvestre, de menthe poivrée ou de tea tree (deux gouttes sur les poignets et la plante des pieds).

Dans le même temps, en prévision du moment du repos et du rassemblement énergétique exigés par l’hiver yin, l’automne, période d’adaptation plus que de transition, sera le moment d’un repli sur soi gradué, d’un rythme ralenti, où l’on s’exercera à se coucher plus tôt.

En termes diététiques, la MTC privilégiera la cuisson à l’eau, la consommation de liquide (soupes) pour humidifier la sécheresse, la consommation de fruits frais et de légumes pour " lubrifier " le poumon et produire des liquides organiques, et le choix d’aliments blancs (chou, céleri, navet, oignon, poireau, noix, amande, poisson blanc, lentilles blondes, fèves, haricots blancs, pois chiches, pousses de soja, etc.).

Pour la médecine ayurvédique, l’idée prédominante est aussi de se maintenir "chaud, hydraté et raciné ", avec pour organe cible, donc, le poumon et des exercices respiratoires (pranayama). L’eau ne sera jamais consommée fraîche, mais plutôt chaude ou tiède (avec un jus de citron le matin à jeun), les tisanes et les soupes seront à privilégier et, pour fortifier son métabolisme et son système immunitaire, une cure de chyawanprash, la "confiture de jouvence" deux fois millénaire à base de plantes (dont l’ashwagandha), d’épices (cannelle, cardamome), de miel et de ghee sera conseillée.

L’apport de la médecine unani

Mais il est aussi une tradition médicinale plus proche des Occidentaux et pour cause, puisqu’elle est issue du berceau même de notre civilisation, la Grèce antique. La médecine unani – ou yunani – puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est celle d’Hippocrate, revue et enrichie six cents ans plus tard par Galien. Elle fut utilisée pendant des siècles aussi bien par le monde chrétien que judaïque ou musulman. Reconnue en Inde où elle occupe une place quasi aussi importante que la médecine ayurvédique, la médecine unani continue donc d’être enseignée et utilisée en Asie et au Moyen-Orient, de la Chine à l’Inde, du Pakistan à l’Iran.

Un des intérêts de la médecine unani est que sa pharmacopée utilise des plantes du bassin méditerranéen, parfois plus adaptées au métabolisme occidental et de ceux pour qui la pharmacopée d’Extrême-Orient peut se révéler trop "puissante". Ainsi, en complément d’un changement du régime alimentaire commun à toutes les traditions médicinales invitant à la préparation à l’hiver durant l’automne (éliminant tant que faire se peut les sources de toxines, fini les agapes estivales), une préparation synergétique issue de la tradition unani peut assembler des plantes comme la rhubarbe officinale (Rheum officinale), le céleri (Apium graveolens), l’acore odorant (Acorus calamus) le paliure ou épine du Christ (Rhamnus paliurus), l’impératoire (Peucedanum ostruthium) ou encore le chardon globe (Echinops setifer).L’action ne ciblera pas ici un seul organe, mais l’ensemble des organes vitaux et émonctoires (la rate, le pancréas, le foie, la vésicule biliaire, les intestins, les reins, les poumons).

L’objectif est double : assurer l’évacuation des toxines, comme avec l’action carminative de l’acore odorant ou avec le rutoside du paliure qui potentialise l’évacuation de l’urée, mais aussi stimuler les organes et leurs fonctions, comme avec le céleri et l’impératoire pour les fonctions rénales, la rhubarbe officinale et encore le céleri pour la fonction intestinale et ses bienfaits sur le transit. Cette préparation est commercialisée sous le nom DynOrgan : en cure dépurative, il est conseillé de prendre 2 gélules après chaque repas pendant dix jours, et ensuite 1 à 2 gélules après le dîner.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé