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La "vraie" propolis
contre les maux de l'hiver (infections, virus)

  • La La "vraie" propolis contre les derniers maux de l'hiver
Article paru dans le journal nº 11

Le mental déprime, l'organisme est épuisé, la sortie du tunnel de l'hiver paraît encore loin. La stratégie à adopter consiste surtout à défendre notre immunité. Comment tenir jusqu'aux beaux jours ? Voici notre programme de défense avec, en son centre, la propolis... à condition de savoir choisir celle qui soigne vraiment.

Article mis à jour le 08/12/2022 par La rédaction

Pour vous protéger, pensez à la propolis !

Nous avons déjà parlé ici des moyens naturels de se débarrasser d'une grippe ou d'un rhume, mais nous n'avons que très peu parlé des solutions préventives. L'une des plus efficaces que je connaisse nous vient des abeilles : la propolis. Cela vaut pour la grippe aussi bien que le rhume.

Un peu de science pour mieux comprendre : quand on parle du virus H1N1 ou de H2N4, etc., le H signifie hémagglutinine, qui est une molécule de surface du virus, et le N signifie neuraminidase, l'autre molécule de surface. L'hémagglutinine sert au virus à se fixer sur les cellules de notre muqueuse respiratoire : en surface de ces cellules se trouvent des molécules d'acide sialique sur lesquelles l'hémagglutinine se fixe. Par un système de « clé-serrure », le virus rentre alors dans la cellule où il libère son patrimoine génétique avant de se multiplier.

Il entre un virus, il en ressort donc plusieurs dizaines ou plusieurs centaines qui se multiplient de cellule en cellule de la même façon. Mais pour se libérer de la cellule qu'il a infectée, pour se multiplier, le virus fait appel à sa neuraminidase : c'est cette molécule qui entre en action pour couper la liaison hémagglutinine-acide sialique et libérer le virus. Le mécanisme d'action du seul médicament utilisé en médecine, le Tamiflu, inhibe la neuraminidase en empêchant celle-ci de jouer le rôle de ciseau des molécules d'attache du virus.

Du coup, les virus restent collés à la cellule à moitié détériorée dans laquelle ils se sont multipliés mais ils ne peuvent pas aller inoculer d'autres cellules. C'est exactement ce que fait la propolis, ce produit de nos amies les abeilles injustement considéré comme n'étant qu'un antibactérien !

Les flavonoïdes de la propolis à la rescousse

L'efficacité de la propolis face au virus de la grippe s'explique notamment par une action anti-neuraminidase. Ce sont des chercheurs chinois (2) qui l'ont mise en évidence en 2008. Ils ont étudié pour cela 25 flavonoïdes différents provenant de plusieurs plantes. Parmi eux, la lutéoline, l'apigénine, la chrysine, les kaempférols et la quercétine se sont révélés les plus anti-neuraminidase.

Or ces cinq molécules se retrouvent toutes dans la propolis. L'action anti-virale de ces flavonoïdes présents dans la propolis fonctionnerait en préventif.

Deux études observationnelles ont démontré cette forte probabilité d'action : la propolis remonte le terrain immunitaire tout en s'attaquant aux virus. La première remonte à 1976 et a été menée dans des écoles d'infirmières à Sarajevo par un chercheur dénommé Osmanajic : 182 personnes ont reçu un placebo et 80 ont reçu de la propolis.

A la fin de l'épidémie, sur le groupe placebo, 63% avaient étés contaminés par le virus de la grippe. Sur le groupe propolis, 7%.

Une action préventive du propolis à large spectre

La propolis prévient bien des infections bactériennes et on l'a vu virales. Son action vaut pour :

  • la grippe : par voie interne.
  • les rhumes : elle agit d'abord en application locale. Sous forme de spray (on en trouve maintenant partout). Ensuite, en cure par voie interne : l'expérience montre qu'elle protège aussi et ses indéniables vertus antibactériennes agissent sur l'effet secondaire des virus à savoir les infections bactériennes.
  • la toux : le mieux est là d'utiliser en synergie spray et gélules. Mais le miel est plus efficace (7). Des publications récentes, canadiennes, ont montré que le miel avait un effet sur la prévention de la toux et sa diminution, sur le jeune enfant largement supérieur aux sirops du commerce (de véritables drogues, pour la plupart inefficaces en plus).
  • laryngites et maux ORL : la propolis est plus indiquée sous forme de spray ou de pastilles à sucer pour la gorge, les laryngites, et globalement sur tout ce qui est nez et gorge. Même pour les otites. La propolis stimule fortement le système immunitaire à travers les macrophages. Elle multiplie par trois l'activité de ces cellules guerrières de notre immunité innée.
  • la Covid-19 : un nombre croissant de recherches mettent en évidence le potentiel prometteur de la propolis, en prévention comme en atténuation des symptômes.

Quand un enfant démarre une infection, si on lui donne de la propolis, la réponse à l'infection peut intervenir en 24h. Alors que sur l'infection virale, comme un rhume, on n'a pas une réponse très rapide en mode curatif. D'où l'intérêt de cures préventives.

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L'importance d'une propolis de qualité

Le vrai problème, actuellement tient dans la pollution de la propolis que l'on ingère. En effet, tout le monde le sait : les abeilles sont en train de disparaître. La faute au Varroa, un acarien venu d'Asie, qui suce le sang de l'abeille. Pour tenter d'enrayer cette invasion et protéger leurs ruches, les apiculteurs utilisent de puissants acaricides tels l'amitraze, le fluvalinate, etc.

Tous les produits de traitements chimiques sont liposolubles : ils se solubilisent non pas dans le miel (qui lui reste un produit assez pur), mais dans la cire qui est une graisse. Et comme l'abeille reprend de la cire pour la mélanger à la propolis (en proportion de 30 à 40%), on retrouve un bon tiers de cire polluée dans la propolis. Même si on élimine une partie de cette cire par solubilisation dans l'alcool, la pollution est passée sur les molécules de propolis car ce sont aussi des molécules qui ont la propriété de chélater tous les poisons. Elles détoxifient nos organismes mais en amont, elles absorbent aussi les poisons de la ruche.

En résumé : beaucoup des propolis que l'on vous propose sur le marché sont polluées !

Les alternatives dans le traitement des ruchers 

Le premier critère à prendre en compte avec la propolis est sa méthode de fabrication. Patrice Percie du Sert, ingénieur en agriculture et apiculteur passionné autant que passionnant, est le premier à avoir trouvé la parade systématique face à ces poisons. Celle-ci consiste à utiliser, pour la récolte, des grilles en plastique qui sont placées sur le dessus des cadres de la ruche et d'obtenir de la propolis dite « de grille » qui n'est pas mélangée à de la vieille cire polluée.

Mais il faut également tenir compte des traitements utilisés : pour cela, les meilleurs fabricants exploitent de la propolis de ruches qui ont soit été traitées avec des produits acceptés en bio (comme l'huile essentielle de thym), soit pas encore traitées (donc des propolis de jeunes essaims).

Autre alternative efficace : le traitement à l'acide oxalique. Cet acide issu de la chimie minérale se retrouve dans les épinards, dans la rhubarbe ou la laitue. Ce traitement permet de détruire 99% des varois en l'espace de quelques minutes, sans laisser de traces nocives.

Pour bien choisir sa propolis voici cinq critères de qualité à prendre en compte

1. Idéalement achetez de la propolis de grille, qui a été récoltée sur des grilles et non pas raclée sur les cadres de bois (avec sciure, cire, poussières et tout le bataclan). L'abeille bourre de la propolis partout dans la ruche. Et cela gêne le travail de l'apiculteur qui la racle dans la ruche, pas forcément tous les ans d'ailleurs, pour nettoyer celle-ci. Si cela est fait tous les trois ans par exemple, la propolis est noire, beaucoup moins active, elle contient du goudron de l'enfumoir de l'apiculteur? S'il s'agit d'en mettre quelques gouttes au fond de la gorge quand on a un rhume de temps en temps ce n'est pas grave, mais quand on en prend en quantité importante, sur la durée, pour stimuler l'immunité (rappelons-nous que la propolis agit de façon dose-dépendante), cela devient néfaste.

2. Vérifiez que vous achetez bien de la propolis fraîche, garantie de dernière récolte.

3. Regardez si cette propolis a fait l'objet d'un contrôle de résidus de pesticides. Ces pesticides sont extrêmement perdurant dans la ruche. Dans la cire, tout se conserve. Dans la propolis aussi. Cela demande de la part des apiculteurs de changer les cires régulièrement, avec des cires vierges.

4. Vérifiez que cette propolis est titrée de manière honnête. Sur certaines boîtes, il est marqué « propolis à 30% ». Or en bas, on peut lire : « 30% d'extrait dans la solution commerciale ». On ne sait pas à combien l'extrait est titré et, trop souvent, il n'y a plus que 6 ou 7% de propolis dans le produit final !

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Propolis brune, verte, rouge : quelles différences ?

La propolis que l'on trouve en France est l'une des meilleures au monde. Vous en trouverez une excellente chez le laboratoire qui a été dirigé pendant de nombreuses années par Patrice Percie du Sert (dans les boutiques qui distribuent les produits Pollenergie, aujourd'hui Aristée). Elle provient essentiellement du peuplier, ce qui en fait une propolis dite "brune". Mais elle a de nouvelles concurrentes.

Je ne m'attarderai pas sur la propolis d'origine chinoise de qualité inégale, et parfois noire comme de l'encre. Non, je vais citer la propolis verte, souvent d'origine brésilienne, venant en particulier des régions du Parana et du Minas Gerais et issue du butinage d'une autre plante : le romarin des champs (Baccharis dracunculifolia). Si la propolis verte partage les propriétés antibactériennes, antivirales, antioxydantes et anti-inflammatoires de sa cousine brune, son profil chimique fait ressortir une plus forte concentration d’artepilline C, substance particulièrement antitumorale, ce qui lui vaut d’être très demandée au Japon (un pays où les médecins la prescrivent fréquemment aux malades du cancer à raison de 1 à 2 g par jour). Cette propolis verte a fait l'objet de centaines d'études scientifiques qui attestent de ses propriétés.

Quant à la propolis rouge, les études à son sujet sont moins nombreuses. On ne commence à connaître sa composition que depuis 2004. Récoltée au Venezuela et au Mexique, elle émanerait des plantes de la famille des clusia (Scrobiculata, minor et major), tandis que celle du Nordeste du Brésil, la plus répandue aujourd’hui dans le commerce, vient du Dalbergia ecastophyllum, un palétuvier des mangroves.

Autre provenance possible : les pays de l'Est. Comme il n'y avait pas ou peu d'industrie pharmaceutique à l'époque communiste, dans des pays comme la Yougoslavie les gens se sont toujours beaucoup soignés avec les produits de la ruche. D'où les nombreuses études effectuées là-bas.

Mention spéciale à la Roumanie qui possède une très bonne apiculture et des régions sauvages sauvegardée de la pollution (dans les Carpates). Là-bas aussi, les médecins lambda préconisent de la propolis tout l'hiver à leurs patients, notamment aux personnes à l'immunité faible.

Propolis : la bonne dose en prévention ou en traitement d'attaque

Pour avoir une action de prévention de la grippe ou du rhume, la dose journalière se situe entre 200 et 400 mg d'extrait pur, à prendre pendant 15 jours ou 3 semaines. Il faut se rappeler que l'effet ne perdure pas très longtemps : ce n'est pas en faisant une cure à l'automne que vous serez protégé(e) tout l'hiver. En renfort, l'extrait de pépins de pamplemousse fera merveille.

Mais il existe aussi une solution d'attaque pour essayer de juguler rapidement les symptômes du rhume (nez qui coule, gorge irritée, fièvre). Il s'agit d'une solution hydro-alcoolique de propolis hyper-concentrée mise au point, toujours, par le fameux Patrice Percie de Sert (aujourd'hui commercialisée par la societé Aristée). Présentée en mini-dose, elle contient jusqu'à 95 mg de polyphénols totaux (contre 10 à 30mg pour une gélule standard) et va tapisser la gorge et vous n'en consommerez pas plus qu'il ne faut. Attention tout de même, c'est très fort au goût, ce n'est pas un bonbon ! Voilà de quoi rester en forme pour les semaines à venir.

Si la propolis est un véritable trésor de la ruche utile pour juguler une infection ou l'écourter, un usage très régulier ou au long cours devrait être évalué au regard de possibles effets oestrogéniques sur le corps.

Lire aussi Propolis et gelée royale : un effet œstrogénique à double tranchant ?


Références bibliographiques

"The antiviral and immunomodulatory activities of propolis: An update and future perspectives for respiratory diseases", Medicinal Research Reviews, 2021 - https://doi.org/10.1002/med.21866

"Antibacterial Properties of Propolis",
Molecules, 2019 - doi: 10.3390/molecules24112047

"Propolis: A Complex Natural Product with a Plethora of Biological Activities That Can Be Explored for Drug Development", Evid Based Complement Alternat Med, 2015
doi: 10.1155/2015/206439

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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