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Antirhumes   : pourquoi et comment s’en passer ?

  • L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a décidé de déconseiller les anti-rhumes.L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a décidé de déconseiller les anti-rhumes.
Article paru dans le journal nº 118

Les médicaments à la pseudoéphédrine contre le rhume viennent d’être officiellement déconseillés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)… mais restent autorisés à la vente ! Leurs effets nocifs sont pourtant connus depuis plus de vingt ans. De nombreuses alternatives naturelles et efficaces existent pourtant pour soigner un rhume ou une sinusite. Tour d’horizon.

Humex rhume, Actifed rhume, RhinAdvil rhume, Dolirhume. Vous connaissez ces noms : ce sont des médicaments courants vendus sans prescription en pharmacie pour soulager les symptômes du rhume. Ils contiennent tous une substance ayant des effets dits " vasoconstricteurs " : la pseudoéphédrine. En resserrant le diamètre des vaisseaux sanguins du nez et des sinus, cette molécule réduit le gonflement de la muqueuse nasale ce qui permet d’évacuer les sécrétions et de pouvoir respirer plus librement.

Mises sur le marché à partir des années 1990, boostées par de vastes campagnes de publicité, plusieurs millions de boîtes se vendent chaque hiver.

Des risques non négligeables

Problème : la pseudoéphédrine ne se limite pas à agir sur la zone du nez. Elle passe dans le sang et est susceptible d’exercer ses effets sur d’autres vaisseaux du corps, notamment au niveau du cœur et du cerveau. Elle expose donc les consommateurs à des effets indésirables, certes rares, mais potentiellement très graves d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Relevés depuis longtemps, les effets secondaires de ces antirhumes ont été à de nombreuses reprises relayés dans la presse. Ils sont désormais connus de nombreux consommateurs. Depuis 2020, les produits sont sous restriction d’accès et leurs ventes ont nettement chuté (3 millions de boîtes en 2021 contre 16 millions en 2010). C’est pourtant seulement le 22 octobre dernier que l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a décidé de les déconseiller.

Dans son communiqué, celle-ci annonce que, selon " des données récentes issues des bases de données de pharmacovigilance et de la littérature médicale ", la prise de ces médicaments peut entraîner des convulsions, des troubles de la conscience, des maux de tête, des troubles de la vision, des nausées, des vomissements ainsi qu’une contraction prolongée des vaisseaux sanguins du cerveau.

Lire aussi Rhume : les décongestionnants oraux sur la sellette

Des effets indésirables connus de longue date

  • 2001. Le comité technique de pharmacovigilance de l’ANSM alerte sur les potentiels effets indésirables des vasoconstricteurs sur le cerveau et le cœur.
  • 2006. La revue indépendante Prescrire alerte sur les dangers des médicaments pour le rhume contenant de la pseudoéphédrine.
  • 2008. La Commission nationale de pharmacovigilance met en garde contre les nombreux effets indésirables potentiellement graves de la pseudoéphédrine.
  • 2009. La revue Prescrire appelle à bannir ces médicaments des pharmacies.
  • 2011. Le magazine Que Choisir Santé rappelle que les médicaments sont toujours en vente trois ans après l’alerte donnée par la Commission nationale de pharmacovigilance.
  • 2012. Nouveau rapport de la Commission nationale de pharmacovigilance montrant la persistance d’effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires.
  • 12/2017. Ces médicaments sont privés de publicité en pharmacies, à la télévision et dans les médias grand public.
  • 12/2019. Nouvelle enquête du comité ...

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