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Scandales sanitaires : des raisons d’espérer ?

  • D'ici 2020 l'E171 devrait disparaître des denrées alimenatires D'ici 2020 l'E171 devrait disparaître des denrées alimenatires
Article paru dans le journal nº 68

Dans le combat opposant les David de la santé aux Goliaths de l’industrie agro-pharmaceutique, quelques bonnes nouvelles sont venues mettre, le mois dernier, du baume au cœur des premiers, qui refusent le musellement et montent au front pour nos droits à tous.

Cela a débuté le 4 avril avec les résultats d’une étude franco-britannique (université de Toulouse, Inserm, université de Londres) sur la nouvelle formule du Levothyrox générant, depuis sa mise sur le marché à l’été 2017, l’apparition ou l’aggravation de symptômes invalidants. Les chercheurs y affirment que les deux versions du médicament ne sont pas substituables dans 60 % des cas, contrairement à ce que disait Merck, le laboratoire fabricant. 

Après avoir été ignorées et prises de haut par les autorités de santé (« Tout changement est anxiogène », expliquait alors la ministre de la Santé), les victimes vont pouvoir s’appuyer sur ces nouvelles preuves scientifiques dans le bras de fer juridique qu’elles mènent contre le laboratoire Merck. Une cinquantaine de patients des Pyrénées-Atlantiques a déjà déposé plainte au pénal et demande réparation.


Puis, le 11 avril, c’était au tour de Monsanto d’être condamné par la cour d’appel de Lyon, après quinze ans de procédures, pour intoxication : l’agriculteur Paul François demandait réparation pour avoir inhalé, en 2004, des vapeurs de l’herbicide Lasso – interdit en France en 2007, soit… vingt-deux ans après le Canada ! – ce qui lui avait valu des troubles neurologiques à répétition (pertes de connaissances, maux de tête violents, coma). S’il est naïf de penser que l’histoire s’arrêtera là (tous les recours juridiques sont loin d’avoir été épuisés par le géant de l’agronomie), savourons tout de même cette victoire d’étape.

Enfin, le 17 avril, les ministères de l’Économie et de la Transition écologique annonçaient l’interdiction, à partir de 2020, de l’additif E171 (dioxyde de titane) dans les denrées alimentaires. On retrouve cet excipient dans des milliers de produits de consommation courante, et il est utilisé par quelque 252 marques pour donner du « brillant » aux aliments et aux bonbons. Fortement soupçonné d’être cancérigène chez l’homme, il génère, chez les rats nourris à des dosages proches de l’exposition alimentaire humaine, des effets immunosuppresseurs dès sept jours de consommation, et des lésions précancéreuses dans l’intestin au bout de cent jours (étude INRA de 2017).


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On ne reviendra pas, ici, sur les nombreux épisodes de ce scandale sanitaire à rebondissements initié en 2015. On se contentera de pointer les leçons qu’on peut tirer, d’abord sur la durée de l’affaire. Ainsi, s’il on a perdu autant de temps entre les alertes et l’interdiction, c’est d’abord parce que les industriels n’ont pas fourni les éléments nécessaires aux instances d’évaluation pour trancher. À quand, donc, un pôle public d’expertise avec de vrais moyens, pour ne plus dépendre du bon vouloir des marques et de leurs études ?

En outre, l’intensité du lobbying mené par l’industrie agroalimentaire explique sans doute les réticences initiales du ministère de l’Économie à entériner cette interdiction. À quand, alors, un encadrement plus strict des pratiques et des stratégies d’influence de ces lobbies au niveau européen et national ? 

Pour finir, précisons deux choses. D’une part, le E171 n’est que l’arbre qui cache la forêt des milliers d’autres substances toxiques cachées dans notre alimentation ou notre maison . D’autres part, si le E171 va être interdit dans l’alimentation, il reste autorisé dans les dentifrices et les médicaments, y compris les plus courants (Spasfon, Dafalgan)… Au motif que les quantités y seraient infimes et que, par conséquent, le rapport bénéfice-risque resterait intéressant dans les « produits de santé » concernés ! Mais quoiqu’en disent nos décideurs politiques, le bénéfice est purement cosmétique (le E171 donne juste des comprimés bien blancs et brillants) alors que le risque est, lui, plus que probable.

Allons allons, politiques, encore un peu de courage !


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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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