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La chirurgie du surpoids :
une solution lourde de conséquences
Près de 7 millions de personnes en France souffrent d’obésité (mesurée par l'IMC) et sont de plus en plus tentées de recourir à une intervention chirurgicale – dite bariatrique. L’opération est censée régler tous les problèmes, perte de poids en premier lieu. Mais elle s’accompagne de nombreuses contraintes. Mise en perspective d’une fausse solution miracle. Avec plus de 30 000 opérations réalisées en France au cours de la seule année 2011, c’est à un véritable phénomène de mode qu’on assiste dans le traitement du surpoids excessif. Gageons que ce n’est qu’un phénomène éphémère car le coût humain à moyen et long termes, s’il n’est pas encore évaluable, sera probablement pire que les pires prévisions actuelles, ne serait-ce qu’au vu de certaines constatations déjà réalisées.
Jusqu’en 2006, l’intervention type était la pose d’un anneau gastrique qui, en constituant la formation d’une petite poche à l’entrée de l’estomac, oblige à réduire considérablement le volume des repas et à les multiplier au cours de la journée afin de préserver un apport minimum vital. Du fait de l’étroitesse du passage laissé (inférieur à 1,2 cm), toute alimentation solide est impossible à moins de mâcher consciencieusement chaque bouchée, ce qui n’est pas le point fort des personnes en surpoids.
Cette intervention connaît une mortalité opératoire non négligeable : 14 cas sur 10 000. Par ailleurs, outre une tolérance médiocre (vomissements fréquents, remontées acides, migration de l’anneau ou obstruction, érosion de la paroi gastrique, etc.), cette technique empêche la satisfaction des besoins quotidiens en micronutriments essentiels (vitamines, paravitamines et minéraux) normalement assurés par les viandes, les poissons, les légumes et les fruits, et expose aux maladies carentielles, extrême fatigue chronique et ostéoporose en tête. Enfin, la fréquente réorganisation des préférences alimentaires au profit du chocolat, des crèmes glacées, des chips et des colas réduit toute possibilité de perte de poids significative.
Des changements définitifs
C’est pourquoi, aujourd’hui, deux autres types opératoires lui sont préférés, mais avec une contrainte supplémentaire : les modifications anatomiques réalisées sont irréversibles !
Le bypass (ou dérivation)
C’est une intervention lourde qui court-circuite une grande partie de l’estomac, le duodénum en son entier et la première partie de l’intestin grêle : même si la circulation des sécrétions biliaires et pancréatiques est conservée, les aliments ne subissent donc pas la première phase de la digestion et sont mal absorbés. De toutes les interventions bariatriques, c’est de loin la plus efficace car elle assure en moyenne une perte de 80 % du surpoids au cours de la première année. Mais les complications sont nombreuses : fistule de l’anastomose, embolie pulmonaire (d’où une mortalité au cours du premier mois comprise entre 50 et 100 cas sur 10 000), hémorragie, occlusion intestinale et, à moyen terme, des carences nutritionnelles multiples.
La sleeve gastrectomie
Elle consiste à réduire l’estomac à un simple tube après résection des deux tiers, principalement en retirant la partie qui secrète la ghréline, hormone stimulant l’appétit. Le volume restant est de l’ordre de 10 cl. Là encore, la liste des complications possibles ne cesse de s’allonger : fistule au niveau de la ligne d’agrafage exposant à la constitution d’un abcès sous la partie gauche du diaphragme, péritonite, hémorragie, sténose de l’orifice de calibrage… sans compter les carences micronutritionnelles et leurs conséquences qui ne manqueront pas d’apparaître quelques mois après l’opération.
Le spectre des carences
Si, aujourd’hui, il est conseillé de veiller à une supplémentation en calcium, en fer et en vitamines B9 et B12 (ce qui permet d’éviter un certain nombre de cas d’anémie et de dégénérescence cérébrale), c’est cependant largement insuffisant car c’est à la satisfaction de tous les besoins en minéraux, vitamines et paravitamines (dont certaines nous sont encore inconnues !) qu’il s’agit de veiller.
À court et moyen terme, il ne serait donc pas étonnant de voir émerger de nouvelles « épidémies » de maladies carentielles touchant électivement les personnes qui auront cru au chant des sirènes de la chirurgie : des solutions qu’elles croyaient définitives à leur problème de surpoids, mais qui pourraient se révéler délétères !
Le prix à payer ?
Concernant les chirurgies bariatriques, les témoignages concordent pour décrire une « renaissance », une forme de plaisir à voir fondre les kilos. Mais justement, avec une perte de poids trop rapide et non contrôlée, la première désillusion est d’ordre esthétique. La peau « pendouille » et il faut très souvent recourir à la chirurgie réparatrice pour pallier les relâchements cutanés. Malgré l’opération, la compulsion alimentaire n’est pas réglée. Et la souffrance est aussi bien physique que psychique. Physique, car manger devient douloureux, et cela bien longtemps après l’intervention. Des témoignages indiquent que digérer de la viande, même hachée, du pain ou des pommes est très pénible. D’autres se plaignent de diarrhées dès qu’elles mangent gras, d’un ventre qui gonfle le premier carré de chocolat avalé. Autant de troubles qu’ils semblent pourtant accepter : « C’est le prix à payer pour retrouver estime de soi et santé. » Vraiment ?
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