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L’endormissement, un « booster » de créativité ?

  • Un éclair de génie grâce à la sieste ?Un éclair de génie grâce à la sieste ?
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Avoir des idées de génie en se réveillant d’une courte sieste, mythe ou réalité ? « Réalité » répond une équipe de la Pitié-Salpêtrière qui a constaté que la première phase de notre sommeil multipliait par trois les chances d’avoir un moment « eurêka ! »

Le physicien de génie Albert Einstein, l’artiste Salvador Dalí ou l’inventeur Thomas Edison affirmaient que de courtes siestes favorisaient sans conteste leur créativité ou leur capacité à trouver une solution inédite à un problème. Thomas Edison, par exemple, s’endormait avec un objet métallique dans la main, ce qui lui permettait d’être réveillé immédiatement par le bruit de l’objet qui tombait afin de noter sans plus attendre l’idée qui l’avait alors traversé.

Si nous les croyions sur parole, nous ne comprenions pas forcément, jusqu’à aujourd’hui, la raison de ces fulgurants éclairs de génie. La curiosité d’une équipe de chercheurs français pourrait bien avoir percé ce mystère.

La première phase de sommeil est la clé

La chercheuse Inserm Delphine Oudiette, accompagnée de collaborateurs de l’Institut du Cerveau - ICM et de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP, a posé à 103 participants à son étude un problème de mathématique. Celui-ci pouvait se résoudre presque instantanément grâce à une même règle, inconnue des participants au début du test. Les participants devaient essayer de résoudre le problème une première fois, puis ceux qui n’avaient pas encore trouvé cette fameuse règle faisaient une sieste de 20 minutes « façon Edison » avec un objet à la main.

Généralement, les sujets qui passaient au moins 15 secondes dans la première phase de sommeil triplaient les chances de trouver la règle cachée qui permettait de résoudre le problème. En revanche, ceux qui n’étaient pas réveillés par l’objet qui tombe et continuaient leur sieste en s’enfonçant dans les phases plus profondes de sommeil ne bénéficiaient pas de cet éclair de génie.

Cette première phase du sommeil a été jusque-là plutôt négligée par les neurosciences. Pourtant, en cherchant à mieux comprendre ce phénomène, les chercheurs ont remarqué que certains marqueurs neurophysiologiques clés de cette phase expliquaient certainement ses effets sur notre créativité.

« Sieste créative », mode d’emploi

Alors que le sommeil est trop souvent vu dans nos sociétés comme une perte de temps, vous saurez désormais que vous pouvez au contraire l’utiliser lorsque vous butez sur un problème au bureau ou si le syndrome de la page blanche vous assaille.

Pour cela :

  • Installez-vous confortablement en position assise dans votre canapé ou dans un fauteuil avec, si possible, vos bras posés sur deux accoudoirs.
  • Prenez dans votre main un petit objet pas trop lourd comme un stylo ou un jeu de clefs.
  • Fermez les yeux.
  • Respirez profondément.
  • Relâchez vos muscles en « scannant » mentalement votre corps de haut en bas et en relâchant chaque muscle au passage de votre « scanner mental ».
  • Laissez-vous aller au sommeil.
  • Réveillez-vous dès que vous entendez l’objet que vous aviez en main tomber.

Normalement, l’objet en question va tomber quelques minutes après le début de la première phase de sommeil, celle qui vous permettra peut-être d’avoir votre éclair de génie !

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Lire aussi « La sieste, ça ne s’improvise pas » - entretien avec Brice Faraut


Source :

« Sleep onset is a creative sweet spot », Science Advances, décembre 2021.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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