Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Les minéraux, vos alliés au quotidien

  • Sels minéraux et oligoéléments, indispensables à la vieSels minéraux et oligoéléments, indispensables à la vie
Article paru dans le journal nº 83

Les cures de sels minéraux et d’oligoéléments reviennent régulièrement sur le devant de la scène en association avec d’autres traitements. Magnésium, calcium, fer et zinc sont certainement les plus connus, mais connaissez-vous vraiment leurs propriétés ? Ils jouent pourtant un rôle essentiel pour la santé du corps et de l’esprit.

L’émergence de l’intérêt ­grandissant pour les minéraux n’est pas seulement un effet de mode, mais le résultat de progrès considérables sur la connaissance du fonctionnement des enzymes, de l’hormonologie, de ­l’immunologie et de la biologie moléculaire qui ont montré le rôle important qu’ils jouent dans la santé.

Sels minéraux et oligoéléments ­appartiennent à la grande famille des ­minéraux. Seule la quantité présente dans notre organisme les différencie. ­Assez conséquente pour les sels minéraux encore appelés macroéléments, elle est infinitésimale pour les oligoéléments qui n’en restent pas moins essentiels. Sur la vingtaine de minéraux recensés, ­certains nous sont complètement ­inconnus, leur nom nous évoquant vaguement quelque chose… Si les macroéléments (calcium, phosphore, potassium, sodium, chlore et magnésium) pèsent lourd dans notre ­organisme de vertébré, on estime qu’un kilo en moyenne de calcium serait ­présent dans le corps d’un homme adulte en bonne santé… Les oligoéléments ne jouent pas dans la même catégorie ! Leur concentration étant inférieure à 1 mg kg de poids corporel. De véritables poids plume ­toutefois indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. ­Macroéléments et oligoéléments représenteraient près de 4 % du poids d’un être humain. Si la carence en minéraux entraîne ­indiscutablement quantité de problèmes parfois sérieux, la preuve ­expérimentale de leur nécessité vitale dans l’organisme n’est pas encore ­clairement établie pour chacun d’eux.

Les connaissances et les recherches sur les minéraux ont permis d’établir un classement des oligoéléments :

  • Les ­oligoéléments « essentiels » : chrome (Cr), cobalt (Co), cuivre (Cu), étain (Sn), fer (Fe), fluor (F), iode (I), lithium (Li), manganèse (Mn), molybdène (Mo), nickel (Ni), ­sélénium (Se), silicium (Si), vanadium (V) et zinc (Zn), sont ceux qui répondent aux critères fixés par le chercheur grec George Constantin Cotzias : « Être présent dans les tissus vivants à une concentration ­relativement constante ; provoquer par leur retrait de l’organisme des anomalies structurelles et physiologiques voisines dans plusieurs espèces ; prévenir ou guérir ces troubles par ­l’apport du seul élément ».
  • Un second groupe ­d’oligoéléments dit « non essentiels » : rassemble les éléments pour lesquels ­aucune action physiologique ne leur est attribuée. Ces derniers possèdent néanmoins des propriétés ­pharmacologiques avérées d’où leur emploi dans le traitement de divers troubles comme l’aluminium (Al), l’argent (Ag), le bismuth (Bi) ou l’or (Au).

L’oligothérapie, une médecine très ancienne

On se soignait déjà avec les oligoéléments dans l’Antiquité, mais l’oligothérapie n’est venue en soutien de l’allopathie que dans les années 1950. Les oligoéléments sont utilisés pour optimiser le fonctionnement de l’organisme, prévenir les maladies en travaillant sur le terrain et pour accélérer la guérison. Les oligoéléments viennent compléter l’arsenal thérapeutique classique. Les recherches dans ce domaine sont loin d’avoir livré tout le potentiel de ces précieux éléments pour notre santé.

Vitaux, presque pour tout

On ne serait pas loin de la vérité si on ­disait qu’ils sont indispensables pour tout ou presque. Fabrication des protéines, transmission des influx nerveux, régulation des mouvements d’eau, consolidation du squelette, maintien et consolidation des tissus (conjonctifs, par exemple), bon fonctionnement des systèmes nerveux, cognitif, immunitaire, sanguin et digestif, synthèse des hormones, des enzymes… Bref, ils sont essentiels à la majorité des réactions biochimiques de l’organisme. La propriété la plus importante pour ­expliquer le rôle de ces minéraux consiste en une extraordinaire faculté à se fixer sur des protéines et à en changer leurs propriétés. L’existence de ces protéines appelées métalloprotéines explique aussi bien le métabolisme que le mode d’action de la plupart des oligoéléments.

Mais comment ça marche ?

Chaque réaction biochimique nécessite des protéines ou enzymes ­appelées ­catalyseurs. Pour être actives, ces ­enzymes établissent des liaisons avec des cofacteurs qui sont les vitamines et les oligoéléments. Certains oligoéléments font partie de la structure des vitamines (comme le ­cobalt et la vitamine B12) ou des hormones (l’iode des hormones thyroïdiennes), d’autres ont un rôle structural (le silicium dans les tissus conjonctifs) mais tous ­interviennent au ­niveau cellulaire. Notre organisme est un incessant ballet de réactions enzymatiques en cascade qui nécessitent la présence de vitamines et d’oligoéléments. Ce fonctionnement minutieusement réglé ne tolère guère les carences qui entravent le rendement des enzymes. Un coup de pouce en sels minéraux et en oligoéléments permet dans ce cas de ­relancer la machine. Il est aussi ­important de ­comprendre que les glucides, les lipides, les protéines et les vitamines ne peuvent être apportés au corps humain que si celui-ci dispose d’assez de sels minéraux. Toutefois, les minéraux, contrairement aux protides, aux lipides et aux glucides producteurs d’énergie, ­n’apportent aucune calorie. Ils ­contribuent efficacement à ­protéger les cellules du stress oxydatif. ­Aussi ­importants que soient les minéraux, il serait toutefois ­farfelu d’imaginer ­traiter un grave problème de santé avec un seul oligoélément.

Lire aussi Les oligo-éléments, comment les combiner ?

L’alimentation, notre meilleure amie

Si les minéraux sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, ce ­dernier est dans l’incapacité de les ­fabriquer. Il doit donc les ­puiser dans l’alimentation et dans l’eau. Mais voilà ! Si vous additionnez les ­techniques de culture intensive, la transformation des aliments, les modes de conservation et de cuisson inadaptés, le constat est sans appel : la teneur en minéraux des aliments que la majorité de la population consomme est insuffisante pour répondre à ses besoins vitaux. Constat d’autant plus inquiétant que certains moments clefs de la vie, tels que la croissance, la grossesse, la ménopause, la vieillesse et les maladies accroissent les besoins de l’organisme en minéraux. Le stress, les activités physiques à outrance, la pollution, les ­régimes, la prise de certains médicaments peuvent eux aussi créer des ­déséquilibres en ­minéraux, des carences à elles seules responsables de troubles plus ou moins importants. L’aspirine et les laxatifs par exemple diminueraient ­l’absorption du zinc, les neuroleptiques celle de ­magnésium et les corticoïdes ­auraient une incidence non négligeable sur le fer, le calcium, le potassium et le zinc. Il est donc primordial d’être ­attentif à notre alimentation. Elle doit en effet être variée, riche en produits frais et de qualité optimale afin d’éviter les ­carences. ­Attention ! ­Certains régimes trop ­restrictifs peuvent être à l’origine de carences. Par exemple, le régime ­végétalien qui exclut tout aliment d’origine animale peut entraîner des carences en vitamine B12, en fer ou en iode. Le mode de cuisson est important pour la conservation des minéraux : la cuisson à la vapeur, à l’étouffée, sautée au wok (al dente) est à privilégier pour les altérer le moins possible et conserver le maximum de minéraux et de vitamines.


Lire aussi Un complément multivitamines et minéraux pour mieux résister aux maladies

Les bonnes cures au bon moment

Être à l’écoute de son corps… facile à dire, mais pas toujours aisé à appliquer. Pourtant, si vous avez des douleurs ­récurrentes, une fatigue persistante, des troubles digestifs ou de sommeil, des ­infections à répétition, il n’est pas inutile de creuser la question et de ­vérifier si vous souffrez d’une carence en oligoéléments ou en sels minéraux. Les oligoéléments essentiels à risque de carences démontrés chez l’homme sont : l’iode, le fer, le cuivre, le zinc, le sélénium, le chrome, le molybdène et le fluor. Les oligo­éléments ne sont pas anodins et peuvent se révéler toxiques pour l’organisme s’ils sont ­présents en trop grande quantité. Le surdosage est donc un risque important et réel à prendre en compte. Se ­supplémenter sans l’avis d’un ­professionnel ­(médecin ou thérapeute spécialisé en oligothérapie) est donc fortement déconseillé. Des analyses de sang, urine, salive, cheveux ou un oligoscan sont de bons moyens de savoir où se situent les carences et (ou) les excès et quelles sont les cures de longue ou de courte durée adaptées à votre pathologie. De manière générale, une cure d’un mois est préconisée en curatif et de trois mois en préventif surtout s’il s’agit du traitement de fond d’un problème ­récurrent (stress, ­insomnie, prise de poids, allergie, problèmes de peau). Concernant les maux de l’hiver, les cures de huit à dix jours sont indiquées. La prise doit se faire au moins un quart d’heure avant ou une heure trente après un repas pour ­faciliter l’absorption. L’association de plusieurs oligoéléments est recommandée dans certains cas sans dépasser cinq dans la même cure et espacer ­chacune des prises de quinze minutes.

 

Fonction des différents minéraux

En savoir plus

  • La thèse pour le diplôme d’état de docteur en pharmacie de Claire Picaud,  http://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/ notice/view/unilim-ori-79007.
  • Guide pratique des oligoéléments du Dr Pascal Pointaire, éd. Recto-Verseau.
  • www.oligotherapiepourlavie.com


 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


Tags sur la même thématique alimentation carence mineraux oligo-éléments cure