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Sélénium : le chaînon manquant pour expliquer pourquoi l’activité physique booste les neurones ?

  • La pratique sportive augmenterait le transport de sélénium vers le cerveau.La pratique sportive augmenterait le transport de sélénium vers le cerveau.
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De nombreuses études scientifiques tendent à démontrer que l’activité physique, loin d’être seulement bonne pour le corps, l’est aussi pour l’humeur et la santé cérébrale, notamment par la création de nouveaux neurones. Une récente étude animale publiée dans la revue scientifique Cell Metabolism offre un nouvel éclairage sur le rôle du sélénium dans ce phénomène de neurogénèse jusqu'ici peu compris.

Dans le cadre de recherches portées par une équipe de scientifiques allemands, amorcées il y a sept ans, il a été découvert que les souris, durant un exercice physique, augmentaient la production endogène de 38 protéines distinctes. Une, en particulier, sortait du lot : la sélénoprotéine P, dont le taux doublait après l’entraînement des rongeurs. Les sélénoprotéines sont notamment impliquées dans la lutte contre les radicaux libres, dans le métabolisme des hormones thyroïdiennes, mais également dans le transport du sélénium (son principal composant) vers le cerveau. Pour comprendre le rôle du sélénium, un oligoélément essentiel, dans la régénération neurocellulaire, de nouvelles expériences in vitro ont été menées et publiées en 2022. Les chercheurs ont ainsi ajouté à des cellules précurseurs de neurones, deux formes de sélénium : du sélénite de sodium (présent sous forme de sel dans l’eau et le sol) ou de la sélénométhionine (présent dans l’alimentation). En 14 jours seulement, le nombre de ces « cellules souches neuronales » a doublé pour les deux groupes. Ils ont, par la suite, injecté du sélénite de sodium directement dans le cerveau des souris (in vivo) pendant sept jours, le nombre de ces cellules dans l’hippocampe a alors triplé.

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Déclin cognitif et lésion cérébrale

L’équipe allemande a également testé le sélénium afin d’évaluer son potentiel protecteur contre le vieillissement cérébral, la perte de mémoire et les lésions cérébrales, phénomènes concourant à la démence sénile. Pour cela, ils ont ajouté de la sélénométhionine à l’eau potable de souris du “troisième âge” (c’est-à-dire de 18 mois). Au bout d’un mois, le nombre de nouveaux neurones dans l’hippocampe des rongeurs avait doublé ! Ces souris ont également obtenu de meilleurs résultats que les souris témoins aux tâches de mémoire faisant appel à cette région du cerveau. Chez des souris atteintes de lésions cérébrales, cet apport en sélénium leur a permis d’obtenir d’aussi bons résultats que des souris normales dans une série de tâches de mémoire.

 

D’autres études seront nécessaires pour définir le potentiel d’une supplémentation en sélénium dans le traitement de pathologies humaines dues au vieillissement cérébral (neuro-dégénération, lésions post-AVC, etc.), d’autant que le sélénium peut s’avérer toxique à haute dose. Il ne faut en effet pas dépasser les 300 à 400 ug par jour selon les recommandations européennes.


 

Source :

Selenium mediates exercise-induced adult neurogenesis and reverses learning deficits induced by hippocampal injury and aging, 2022.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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