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Microbiote buccal et pensées suicidaires, un lien possible

  • Il existe une corrélation entre idées suicidaires et de faibles niveaux d'Alloprevotella rava.Il existe une corrélation entre idées suicidaires et de faibles niveaux d'Alloprevotella rava.
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Selon une nouvelle étude américaine, la présence d’une bactérie spécifique au sein de la flore buccale serait déterminante pour notre santé psychique.

Le lien entre microbiome et santé mentale se resserre de jour en jour alors que les études scientifiques sur le sujet pullulent. Parmi elle, une récente étude menée par l’Université de Floride aux USA et publiée dans la revue Scientific reports s’est intéressée au microbiote buccal et plus précisément à sa composition bactérienne auprès d’étudiants ayant eu des pensées suicidaires. Une première !

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Les analyses ont ainsi porté sur les échantillons de salive de près de 500 étudiants. Les participants ont également rempli le Patient Health Questionnaire-9, qui est utilisé pour dépister les symptômes de la dépression, et qui demande aux répondants de dire s'ils ont eu des idées de suicide au cours des deux dernières semaines. Ainsi, à l’aide de ces données, les chercheurs ont pu constater une corrélation entre pensées suicidaires et des niveaux plus faibles voire inexistants d'Alloprevotella rava chez les étudiants concernés. Or, cette bactérie est connue pour produire un acide organique favorisant l'homéostasie énergétique du cerveau. De plus, ces mêmes étudiants partageaient aussi une variation génétique qui pourrait influencer la présence d'Alloprevotella rava dans la bouche. En outre, les chercheurs ont par ailleurs contrôlé l'influence d'autres facteurs, tels que l'alimentation et le sommeil. Ils ont alors relevé que les étudiants ayant des idées suicidaires récentes présentaient des niveaux plus élevés de bactéries associées aux maladies parodontales et à d'autres problèmes de santé inflammatoires.

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Ces résultats sont passionnants, car ils indiquent quelles bactéries il est nécessaire d’examiner de plus près. La question est maintenant de savoir ce que font ces bactéries sur le plan biologique pour affecter la santé mentale, et s’il est possible de les remplacer ou de les rééquilibrer. "Nous espérons que ce type de recherche permettra de prédire les idées suicidaires en fonction du microbiome d'une personne et d'élaborer des traitements pro- ou prébiotiques pour les personnes à risque" précise ainsi Angelica Ahrens, première auteure de l'étude et chercheuse postdoctorale au département de microbiologie et de science cellulaire de l'Université de Floride.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé