Accueil Dossiers Ménopause, l’aborder au naturel
Ménopause, l’aborder au naturel
De moins en moins taboue, la ménopause accuse tout de même du retard en matière de solutions concrètes. En médecine conventionnelle, les hormones sont reines. Heureusement, les médecines traditionnelles regorgent de solutions plus naturelles. En parallèle, un mouvement féministe se développe pour aborder les problématiques plus psychologiques que représente ce cap de vie.
C’est devenu une affaire d’État. Le 8 mai dernier, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une mission parlementaire sur la ménopause, " tabou de la société ". L’idée étant de mobiliser professions médicales et société civile afin de mettre en place des actions de prévention et des référentiels clairs à propos des traitements hormonaux. En attendant, nombre d’informations s’échangent encore, entre femmes, sous le manteau. Voici nos conseils pour passer ce cap, au naturel.
Des maux plutôt que des symptômes
Telle une roulette russe, la ménopause touche plus durement certaines femmes que d’autres qui la considèrent comme une " libération ". S’étalant sur une période de préménopause et de périménopause (lire encadré ci-dessous), elle peut se ressentir de façon rapide sur quelques mois ou étalée sur des années ; en cas de doute, une prise de sang permet de trancher (lire encadré ci-contre).
Si 15 % de chanceuses ne ressentent aucun désagrément durant cette période, les 85 % restant éprouveront un ou plusieurs des maux les plus courants, dont certains peuvent vraiment gâcher la vie :
- fatigue
- douleurs musculaires et articulaires
- troubles du sommeil
- bouffées de chaleur
- anxiété ou troubles dépressifs
- troubles urinaires ou sexuels
Mais alors que 20 % d’entre elles déclarent que ces maux ont un impact important sur leur vie quotidienne, près de la moitié n’ose pas les évoquer auprès d’un professionnel de santé. Pourtant, de l’alimentation à l’activité physique en passant par la phytothérapie, il existe des solutions naturelles. Et lorsque les hormones se révèlent nécessaires, il importe de savoir lesquelles sont les plus efficaces et les moins risquées (lire "Ménopause : hormones naturelles ou de synthèse ?").
Lire aussi Ménopause : six astuces naturelles contre la sécheresse intime
Pré/péri-ménopause ou ménopause : où en suis-je ?
• Préménopause : 5 à 10 ans avant l’arrêt des menstruations (vers 40 ans), les ovulations se font moins nombreuses et qualitatives. Les cycles restent réguliers, mais des signes subtils de la diminution de la progestérone peuvent apparaître : troubles de l’humeur, nervosité, anxiété, etc.
• Périménopause : 1 à 3 ans avant l’arrêt des menstruations (en moyenne à 47/48 ans), les cycles menstruels deviennent irréguliers. Les règles peuvent devenir plus abondantes ou diminuer. Les premières bouffées de chaleur et sueurs nocturnes peuvent apparaître, ainsi que des seins tendus et une humeur irritable.
• Ménopause : vers 50 ans, c’est l’arrêt de l’ovulation et des menstruations. Les taux de progestérone et d’œstrogène se retrouvent proche de zéro, ce qui peut générer des bouffées de chaleur, nausées, douleurs articulaires et fatigue.
Lire aussi Ménopause : trois habitudes alimentaires pour réduire de 88 % les bouffées de chaleur
La " révolution ménopause "
Vous verrez aussi que le regard que nous portons sur la ménopause joue un rôle dans la façon dont ses maux sont vécus, surtout s’ils touchent à la sexualité ou à la place que l’on pense avoir en tant que femme dans la société (lire "Ménopause : libido et sautes d'humeur, les solutions naturelles"). À cet égard, des ouvrages comme Ceci est mon temps de la journaliste féministe Élise Thiébaut illustrent la demande de nombreuses femmes à une " révolution de la ménopause ". Cela consiste en des solutions concrètes et aussi en une façon de redonner toute sa place à " l’expérience spirituelle du vieillissement " qui peut être " une des plus riches qu’il soit donné de vivre ".
Bilan sanguin de ménopause : utile ou pas ?
À la quarantaine – voire avant –, des cycles irréguliers ou un arrêt des règles peuvent être liés à un simple dérèglement hormonal transitoire ou à un début de ménopause. Une prise de sang permet de trancher.
Un taux bas de l’œstradiol associé à un taux élevé de FSH (hormone folliculo-stimulante) permet de confirmer le diagnostic de ménopause [NDLR : œstradiol souvent inférieur à 50 ng par litre de sang et FSH supérieur à 30 UI/l].
Lire aussi Bilan hormonal de la ménopause : quels tests réaliser pour quelle fiabilité ?
Lire aussi Ménopause et bouffées de chaleur : arrêtons d’en baver !
Références bibliographiques
« Global cross-sectional survey of women with vasomotor symptoms associated with menopause: prevalence and quality of life burden », Menopause, aout 2021.
« Menopausal Symptoms: Comparative Effectiveness of Therapies », Comparative Effectiveness Reviews, No. 147, mars 2015.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Bilan hormonal de la ménopause : quels tests réaliser pour quelle fiabilité ?
Ménopause : l’huile essentielle de néroli pour améliorer le sommeil
Ménopause et bouffées de chaleur : arrêtons d’en baver !
Ménopause : trois habitudes alimentaires pour réduire de 88 % les bouffées de chaleur