Accueil Conseils santé Se reconnecter à la terre : pourquoi et comment ?
Se reconnecter à la terre : pourquoi et comment ?
Bitume, lits métalliques, semelles isolantes : le mode de vie moderne a rompu le lien qui rattachait nos ancêtres aux énergies du sol. À l’aide de quelques gestes simples (marcher pieds nus, se baigner, étreindre un arbre…), reconnectez-vous aux courants telluriques et profitez de leurs bienfaits !
Nous vivons dans une société de raison et de progrès où il est impératif d’avoir les pieds sur terre. Pourtant, cette terre qui est sous nos pieds, nous nous en isolons toujours davantage. Nous la recouvrons de bitume et de béton, nous portons des chaussures dont les semelles sont en caoutchouc isolant, et nous dormons dans des lits dont les armatures métalliques sont des pièges électriques, des circuits fermés qui bloquent la circulation des courants d’énergie provenant du sol.
La métaphore d’Antée
En somme, nous perdons de vue ce besoin simple, fondamental et ancestral, de marcher pieds nus dans la nature, de nous allonger sur la terre, d’être en contact avec elle. Nous voulons avoir les pieds sur terre, mais sans les y poser directement. Et alors que nous nous préoccupons de mettre à la terre nos appareils ménagers, nous n’avons pas ce souci pour nos propres personnes. Cette connexion semble indispensable pour le réfrigérateur, mais apparemment superflue pour notre organisme...
Penchons-nous sur l’enjeu que représente pour notre bien-être l’énergie qui circule (quand on ne la bloque pas...) entre la terre et nous.
Le géant Antée était fils de Gaïa, déesse de la terre. Et c’est d’elle qu’il tirait sa force. Quand Hercule l’a affronté en combat singulier, il a vite vu qu’à chaque fois qu’il le jetait au sol, Antée retrouvait son énergie et se relevait aussi fort qu’avant. À quoi bon lui faire « mordre la poussière » s’il en tire son énergie ? Alors Hercule a saisi Antée à bras le corps et l’a tenu en l’air pour lui broyer les côtes tout en le privant du contact régénérateur de la terre maternelle.
Cette légende tirée de la mythologie grecque est une métaphore ancienne des effets bienfaisants de l’énergie terrestre. Elle est un exemple parmi bien d’autres que nous pouvons emprunter aux cultures du monde entier. Ainsi, certaines cérémonies initiatiques amérindiennes impliquent de dormir à même la terre pour que les rêves soient visités par les esprits.
En Afrique du Nord, le sable de certaines dunes est reconnu comme curatif ; des malades s’y font enterrer jusqu’au cou pour guérir leurs rhumatismes. Et enfin, les hommes des cavernes nous offrent un exemple encore plus ancien et universel. Car si ces humains préhistoriques vivaient dans des grottes relativement faciles d’accès, ils préféraient souvent, pour leurs cérémonies spirituelles, des lieux plus souterrains où ils se sentaient à l’intérieur même de la terre.
Mais les références à la terre comme source de régénération énergétique ne sont pas seulement spirituelles. Les sables nord-africains bons pour les rhumatismes n’ont pas de connotation mystique, leur usage est simplement curatif. Comme cela est le cas d’innombrables sources naturelles d’eaux minérales. La plupart sont réputées pour leurs bienfaits indépendamment de toute croyance spirituelle. La science positiviste (peu connue pour ses tendances mystiques !) n’hésite pas à vanter leurs vertus thérapeutiques en s’appuyant sur des mesures, expériences et analyses validées scientifiquement. Or, l’eau est un excellent conducteur électrique, et bien plus encore lorsqu’elle jaillit du sol et qu’elle est chargée de minéraux.
Et puis, les arbres aussi sortent du sol. En plus des propriétés médicinales qui leur sont attachées, ils conduisent l’énergie du sol et peuvent aussi être comme des tiges de mise à la terre qui à la fois s’échappent de la terre et y plongent. C’est pourquoi certains électro-hypersensibles prennent des arbres dans leurs bras. Par ce moyen, qui peut surprendre au point d’entraîner des moqueries, ils se déchargent de l’excès de charge électrique qu’ils subissent en raison de leur hypersensibilité électromagnétique.
Terre-Mère nourricière
Si certains des exemples donnés ici sont des mythes, des croyances, d’autres sont des pratiques curatives (traditionnelles ou récentes) dont l’efficacité se vérifie empiriquement. Ce qui est remarquable, c’est que tous soulignent que la terre n’est pas seulement un support que nous arpentons et sur lequel nous bâtissons nos villes, mais aussi une source et un relai d’énergie. La Pachamama, cette Terre-Mère nourricière et protectrice que révéraient les civilisations andines, est une gigantesque pile électrique depuis et vers laquelle circule un lien énergétique qui englobe tout, nous y compris.
Mais, au fur et à mesure de la marche des siècles, l’humanité s’est éloignée de ce contact direct à la terre. Le port des chaussures s’est généralisé, les matériaux sont devenus moins organiques et conducteurs : du cuir et du tissu, on est passé au caoutchouc et au plastique, pour des semelles toujours plus épaisses et isolantes.
Pour ce qui est du couchage, les litières de feuilles et de paille à même la terre ont cédé la place à des lits en partie métalliques où nous dormons en hauteur. Le revêtement des sols, extérieur et intérieur, et le fait de vivre dans des habitations toujours plus hautes et isolées de la terre vont dans le même sens. Même chose pour nos voitures et autres véhicules qui sont des structures métalliques closes, donc isolantes. Cette distanciation d’avec la nature est un fait social, historique et culturel indéniable.
Les phénomènes électriques sont affaire de particules (électrons, ions...) chargées négativement ou positivement, qui s’opposent ou s’annulent, et qui globalement s’équilibrent. Ces particules positives ou négatives sont présentes partout dans la nature, dans les océans comme dans les cellules de notre corps, dans les orages comme dans nos muscles en mouvement.
Charge et décharge
Ce lien holistique entre toutes choses qu’est l’électricité naturelle qui circule et se renouvelle – et à laquelle s’ajoute l’électricité artificielle produite par la technologie – est amplement étudié par la science. Et il est aisément perceptible au travers de ces phénomènes courants que sont la charge et la décharge.
Si vous étiez enfant dans les années 1970, vous avez dû connaître ces pulls col roulé en synthétique (et aux couleurs criardes) qui étaient alors à la mode. Quand vous les enleviez, ils produisaient tellement d’électricité statique que vous gardiez les cheveux dressés sur la tête ! Cette matière n’est plus utilisée pour l’habillement, sans doute en raison de ses propriétés électriques… En effet, pour faire retomber vos cheveux, il vous fallait y passer vos mains pour les décharger de leur électricité, puis taper vos mains sur vos cuisses pour les décharger à leur tour, puis taper des pieds, ou bien toucher un objet conducteur, enfin bref, faire circuler cette électricité jusqu’à ce que la sensation se dissipe.
Bien sûr, ces effets électriques sont ressentis différemment d’un individu à l’autre, selon la sensibilité de chacun. Sensibilité qui varie en fonction d’une multitude de paramètres individuels et contextuels. Mais ces ressentis sont d’une banalité quotidienne.
Question de rééquilibrage
Dans le livre de Clinton Ober, Stephen T. Sinatra et Martin Zucker, Connectez-vous à la terre (voir références en bas de page), les effets bénéfiques de la mise à la terre sont détaillés au travers de nombreux exemples pratiques, et pour des pathologies telles que l’arthrose, les lombalgies, la fibromyalgie, l’électro-hypersensibilité... Sans oublier les propriétés anti-inflammatoires de la mise à la terre, qui soulagent muscles et articulations et accélèrent la guérison des blessures. On observe généralement :
- une diminution du stress ;
- l’harmonisation des rythmes biologiques, notamment du sommeil
- le renforcement du système immunitaire, notamment face aux inflammations
- une amélioration de la circulation sanguine
- une meilleure digestion
- une diminution de l’électrosensibilité
- une meilleure capacité de récupération durant et après l’effort.
Bien sûr, il ne s’agit pas de croire aveuglement dans une nouvelle panacée qui résoudra miraculeusement tous vos problèmes. Le rétablissement du lien énergétique avec la terre ne dispense pas de poursuivre d’autres soins en parallèle, et surtout il doit être adapté à votre cas particulier.
Marcher pieds nus dans la rosée du matin, étreindre un arbre ou se baigner dans une rivière ou l’océan, ces actes (sacrés ou profanes, symboliques ou anodins...) sont pour toute personne sources de rééquilibrage énergétique, de charge et de décharge depuis et vers notre environnement électrique. Mais nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne.
Par exemple, pour certains électro-hypersensibles la mise à la terre est une nécessité thérapeutique. Plonger ses pieds dans l’eau d’un baquet métallique mis à la terre, se brancher sur une prise de terre au moyen d’un bracelet spécial prolongé d’un câble électrique, pratiquer le « tree hugging », dormir sur un matelas conducteur à même le sol et sous un baldaquin anti-onde également mis à la terre... ce ne sont pas des précautions, mais des soins. Il s’agit d’abord de gérer un mal-être avant de tendre vers un mieux- être.
Mais pour la majorité, la mise à la terre ponctuelle relève davantage d’une hygiène de vie. Elle permet d’améliorer l’état général, tout en prévenant d’éventuels problèmes potentiellement chroniques : syndrome prémenstruel, troubles intestinaux, allergies... Le rétablissement de ce lien énergétique, et le rééquilibrage qui en découle, peuvent se faire par des activités ponctuelles, sportives ou non, qui vous amènent à marcher ou courir dans l’herbe, à vous baigner, ou bien à grimper aux arbres.
Et pour les moins sportifs, il est possible de mettre son lit à la terre, le sommeil étant capital pour le rééquilibrage énergétique. Enfin, des chaussures munies de semelles spéciales de mise à la terre sont également en vente, ainsi que des coussins spéciaux pour fauteuils de voiture, et quantités d’autres accessoires pour la vie quotidienne...
Rétablir la circulation : Les bienfaits de la mise à la terre
Le mythique géant Antée reprenait ses forces au contact de la terre. Un électro-hypersensible va s’y connecter pour se décharger. Dans un cas comme dans l’autre, il ne s’agit pas tant de se focaliser sur la charge ou la décharge, sur une seule étape de l’échange énergétique, que de laisser l’énergie circuler jusqu’à ce qu’elle s’équilibre.
Aller plus loin
- La littérature sur la mise à la terre n’est pas abondante. Le principal ouvrage sur le sujet est le livre de Clinton Ober, Stephen T. Sinatra et Martin Zucker, Connectez-vous à la terre (éd. Véga, 2013), qui est systématiquement présenté comme référence.
- On peut aussi consulter avec profit ce les sites suivants :
En anglais : www.earthinginstitute.net
En français : www.groundology.fr et www.geotellurique.fr/56-accessoires-earthing
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Comment se protéger des ondes electromagnétiques ?
L’électro-hypersensibilité, un syndrome isolateur
Et si on renouait avec le vivant?