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MND : la pharmacopée officielle en échec
Les médicaments prescrits au cours des MND diffèrent selon la pathologie considérée. A ce jour, aucun n’est capable d’inverser le processus dégénératif et seuls quelques-uns parviennent à ralentir l’évolution au prix d’effets indésirables fréquents et souvent sévères.
Maladie d'Alzheimer
Les médicaments prescrits
Le donépézil, la galantamine et la rivastigmine[1] dans les formes légères à moyennement sévères et la mémantine[2] dans les formes les plus graves.
L’intensité et la fréquence des risques auxquels ils exposent ont conduit certains experts à les qualifier de dangereux. Ces effets indésirables sont pour :
- Les trois premiers de ces produits - et plus particulièrement le tout premier : perte notoire de l’appétit, diarrhée, vomissements, hémorragie digestive, ulcère gastrique ou duodénal, crampes musculaires, incontinence urinaire, hallucinations, agitation, agressivité, maux de tête, fatigue, accident…
- Et la mémantine : insuffisance cardiaque, sensation vertigineuse, hypertension artérielle, phlébite, maux de tête, somnolence, confusion.
Maladie de Parkinson
Médicaments prescrits :
Hormis les formes débutant tardivement, les agonistes de la dopamine (substances reproduisant les effets de ce neurotransmetteur) sont prescrits en première intention afin de retarder le recours à la L-Dopa (précurseur direct de la dopamine) car bien que cette dernière soit plus efficace, son effet s’épuise après quelques années. Les effets indésirables sont ici encore loin d’être négligeables
- Les agonistes (amantadine, apomorphine, bromocriptine, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, ropirinole, rotigoline[3]) exposent à l’hypotension orthostatique, aux hallucinations et surtout à certains troubles du contrôle des impulsions aux conséquences parfois dramatiques[4] (addiction aux jeux d’argent, achats compulsifs, hypersexualité). Avec en plus, au sevrage, le risque d’un syndrome de manque caractérisé entre autres signes par angoisse, attaques de panique, dépression et idées suicidaires[5] !
- La L-Dopa, quant à elle, provoque la survenue de dyskinésies (mouvements anormaux) sévères qui aggravent encore plus la dégradation de la qualité de vie.
Sclérose en plaques
Médicaments prescrits :
Corticoïdes, interférons bêta-1a ou -1b[6], acétate de glatiramère[7] et natalizumab[8] sont les principaux traitements qui jalonnent l’évolution de cette maladie. S’ils permettent certaines rémissions et retardent l’apparition de séquelles invalidantes, ces produits ont eux aussi des effets pervers signifiants.
- Corticoïdes : hypokaliémie, tachycardie, troubles du rythme cardiaque, ulcère gastroduodénal, insomnie, fatigue…
- Interférons bêta : maux de tête, spasticité musculaire, infections, insuffisance cardiaque…
- A. de glatiramère : gêne à respirer, douleur thoracique, herpès…
- Natalizumab : leuco-encéphalopathie multifocale progressive (soit une MND encore plus débilitante et plus rapidement mortelle), infections urinaires ou/et nasopharyngées...
Sclérose latérale amyotrophique
Médicaments prescrits :
Le riluzole[9], molécule sensée inhiber la destruction cellulaire par une production exagérée de glutamate, principal neurotransmetteur excitateur, n’a en fait qu’une activité des plus modérées, n’augmentant la survie que de 2,5 mois par rapport à un placebo, une différence toutefois considérée significative au plan statistique [10] !
Quant aux autres traitements :
- Stimulation électrique chronique des noyaux sous le thalamus dans certaines formes de MP (qui permet d’améliorer les troubles du mouvement de façon parfois spectaculaire).
- Greffe de cellules souches au cours de la SLA.
- Elimination du fer ou/et du cuivre accumulés dans le cerveau par injection d’un chélateur (substance qui se fixe à un minéral avant d’être éliminée par les voies naturelles) dans la MA, la MP et la SLA.
Ils sont encore de pratique très délicate et leurs effets indésirables éventuels ne sont pas négligeables eux non plus.
1] Commercialisées sous les appellations suivantes Aricept, Reminyl et Exelon.
[2] Commercialisée sous l’appellation Ebixa.
[3] Commercialisés sous les appellations suivantes Mantadix, Apokinon, Parlodel, Dopergine, Celance, Trivastal, Oprymea, Requip et Neupro.
[4] T. J. Moore, J. Glenmullen, and D. R. Mattison : « Reports of Pathological Gambling, Hypersexuality, and Compulsive Shopping Associated With Dopamine Receptor Agonist Drugs » dans « JAMA International Medicine », December 2014 ; 174(12), pp. 1930-1933.
[5] M. J. Nirenberg : « Dopamine agonist withdrawal syndrome: implications for patient care. » dans « Drugs Aging », August 2013 ; 30(8), pp. 587-592.
[6] Commercialisé sous les appellations Avonex et Rebif pour l’interféron bêta 1a et Betaféron et Extavia pour l’interféron bêta 1b.
[7] Commercialisé sous le nom de Copaxone.
[8] Commercialisé sous le nom de Tysabri.
[9] Commercialisé sous le nom de Rilutek.
[10] CF Vidal, « Rilutek 50 mg cp pellic », mise à jour du 06 janvier 2015, § Pharmacodynamie.
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