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Sacré utérus, remettez-le à sa place !
Troubles menstruels, digestifs et de la fertilité, le bien-être féminin doit parfois s’enfoncer dans les méandres de ses entrailles douloureuses pour trouver la clé de sa liberté : un ventre serein implique un utérus mobile. Les traitements abdominaux de la méthode Arvigo rassemblent les savoirs ancestraux des Mayas pour aider l’utérus à retrouver son axe et sa souplesse, et traiter nombre de maux.
Les Mayas considéraient qu’une femme n’est alignée dans sa vie que lorsque son utérus l’est aussi. Au Bélize, où sont nés les soins de la méthode Arvigo, une petite fille qui tombe sur le coccyx est traitée comme un cas d’urgence car la blessure pourrait causer des problèmes gynécologiques et compliquer son avenir. Mouvante, extensible, la matrice bouge en fonction de l’état général de la femme. De sa position dépend la santé physique, psychologique, émotionnelle et inversement. Hygiène de vie aléatoire, mal être et sous-respiration suffisent à bloquer la mobilité de l’utérus et à perturber le rôle essentiel qu’il joue dans ce que devrait être une célébration des cycles de la nature et du désir d’enfant, quand il est là.
Matrice auto-nettoyante
Fortement vascularisée, la cavité utérine possède sa propre capacité d’élimination. Suspendu entre le colon et la vessie par plusieurs ligaments garants de sa souplesse, l’organe expulse les déchets du corps grâce à son réseau veineux complexe. Le sang évacué lors des règles est l’occasion d’une grande détoxification mensuelle. Les représentations populaires voient d’ailleurs dans cette purification spontanée l’origine même de la longévité des femmes par rapport aux hommes, dont l’organisme n’a pas prévu ce système d’évacuation programmée. Toxines, hormones, eau, lipides, protéines… l’ovule n’ayant pas été fécondé, l’endomètre se désagrège provoquant un drainage qui permet de régénérer le sang, la lymphe et les tissus de tout l’adomen. Voilà pourquoi on recommande souvent d’éviter de programmer ses soirées raclettes entre amis au début du cycle. L’utérus se vidange et il a besoin d’y être aidé. Sauf que, comme n’importe quel organe creux, ce réservoir central peut s’engorger et l’auto-nettoyage devient difficile. Des pertes rouge foncé à brunes le premier jour des règles, ou la présence de caillots, témoignent directement de cette irrigation laborieuse. La couleur sombre traduit l’oxydation cellulaire d’un sang mal évacué lors du cycle précédent. Mais d’autres signes renseignent sur la santé de l’utérus. De nombreuses cultures ancestrales ritualisaient les menstruations, ce qui permettait aux femmes d’être attentives à leurs processus d’élimination. De nos jours, attentives mais souvent assises et plus stressées, elles sont très nombreuses à subir des troubles pelviens et des difficultés de conception, directement imputables à la souffrance de leur utérus.
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Quand l’utérus est sous pression
La sédentarité, les mauvaises postures, une alimentation lourde et grasse, l’anxiété, le surmenage et les traumatismes physiques peuvent contribuer à rigidifier le fonctionnement de l’utérus en exerçant sur lui un poids qui va le priver de liberté. Avec le temps, la contrainte crée une hyperpression mécanique qui comprime l’utérus et les viscères qui pèsent sur lui. Des adhérences s’installent, entraînant une perte d’élasticité des ligaments utérins et des blocages dans les fascias qui tapissent les muscles. Ces derniers se renouvellent chaque jour. Or le manque de mouvement, dû à l’absence d’activité physique comme aux tensions nerveuses, mais aussi parfois la mise en place d'un stérilet, peuvent épaissir cette enveloppe interne qui finit par "coller" les organes entre eux. Au lieu de glisser naturellement contre ses voisins, au gré de ses contractions et des leurs, l’utérus perd de sa mobilité et de sa motilité. Il peut adhérer au gros côlon ou à la vessie et les gêner dans leur propre fonctionnement. La matrice, naturellement conçue pour rester plastique en vue d’une gestation, se fige alors dans une seule position. Des chocs tels qu’une chute sur les fesses (même remontant à l’enfance), un accident de voiture, de sport, une infection gynécologique comme la chlamydia, les grossesses et les cicatrices chirurgicales peuvent tout autant perturber la place de l’utérus dans le pelvis. « C’est le cas aussi du stress quotidien, souligne Cécilia Gautier, praticienne de la méthode Arvigo et autrice du « Guide de l’Utérus Heureux ». Une personne stressée a tendance à moins bien respirer, son diaphragme et son plancher pelvien se figent, les tissus parviennent moins à respirer, la circulation se fait moins bien ». L’utérus s’asphyxie à bas bruit, contribuant à l’apparition de nombreux maux : règles irrégulières ou hémorragiques, douleurs pendant les règles, pendant les rapports sexuels, syndrome prémenstruel chronique, syndrome des ovaires poly-kystiques (SOPK), prolapsus (descente d’organes), incontinence, varices vaginales, troubles de la fertilité, endométriose ou encore constipation, diarrhées et maux de dos. La liste des désagréments est d’autant plus longue qu’elle altère la qualité de vie de la digestion quotidienne jusqu’au projet de bébé.
Congestion pelvienne, endométriose ou colon irritable ?
Pas simple de savoir de quoi l’on souffre exactement quand au ventre gonflé tous les jours s’ajoutent des sensations de brûlures, des douleurs pelviennes ou des infections à répétition. Le tableau clinique de l’endométriose, du syndrome de congestion pelvienne et de la colopathie fonctionnelle présente des symptômes similaires, et le doute persiste tant que des examens médicaux n’ont pas été entrepris pour identifier la pathologie, si pathologie il y a… car l’explication est parfois plus basique. Bien qu’il s’agisse de deux systèmes distincts, sphères digestive et gynécologique partagent une proximité organique qui rend possible l’inflammation de leur zone de contact commune. Une alimentation déséquilibrée, ou simplement mal adaptée au terrain avec de possibles intolérances, peut entraîner une prolifération de toxines responsables d’une inflammation de la paroi intestinale. L’abondant liquide des tissus conjonctifs dans lequel baigne l’intestin étant le même que celui dans lequel baigne l’utérus, l’inflammation irradie jusqu’aux organes reproducteurs dont les membranes se fragilisent à leur tour, laissant filtrer les toxines. Déséquilibre de la flore vaginale donnant des mycoses récidivantes, douleurs, ballonnements, nidation difficile… affaiblis, l’utérus et ses trompes doivent redoubler d’effort pour fonctionner. Son nettoyage devient nécessaire.
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Réaligner la femme avec elle-même selon la méthode Arvigo
Allongée sur le dos, la femme reçoit le soin comme Rosita Arvigo l’a reçu du guérisseur Don Elijio Panti dans la forêt pluviale du Bélize. Herboriste de Chicago, Rosita y emménage avec mari et enfants dans les années 1980. Le sage, très respecté dans sa communauté, enseignera à la jeune étrangère tout son savoir des plantes médicinales et des remèdes traditionnels. « L’utérus est le centre d’une femme. Si son utérus n’est pas bien positionné et en bonne santé, rien ne pourra aller dans sa vie. Elle sera déséquilibrée comme lui », avait-il coutume de dire avant de mourir à 103 ans. Rosita développe les traitements abdominaux à partir des techniques de guérison de son maître et de sages-femmes mayas et zapotèques. De ces connaissances sacrées nous parvient un protocole doux et puissant qui, contrairement à la rééducation périnéale, ne touche pas la zone génitale. Le bout des doigts en crochets, les mains parallèles, les manœuvres démarrent de l’os du pubis et remontent jusqu’aux côtes et au sternum pour déverrouiller la respiration, véritable thérapeute ici. Le massage se poursuit au niveau du dos, du sacrum et du coccyx. Pratiquée avec une huile, non douloureuse, la méthode manuelle Arvigo assouplit les ligaments de l’utérus pour faciliter l’apport en oxygène et en nutriments par les artères utérines. Tous les organes alentour en bénéficient. Le soin aide l’utérus à éliminer les résidus de vieux sang, décolle les adhérences des fascias, active la circulation sanguine et lymphatique, soutient l’énergie vitale, équilibre l’activité hormonale et redonne de la mobilité au bassin. Stimulé, irrigué, l’utérus se replace de lui-même dans sa position optimale. Un à vingt mois de suivi avec les massages de la méthode Arvigo pourront aider à obtenir un mieux-être et des résultats sur la fertilité.
Meilleure ovulation : ça se voit à l’oeil nu
Il arrive que des changements soient visibles dès le cycle suivant. Les règles pourront être chargées et abondantes mais elles deviendront plus rouges, plus fluides et sans douleur en quelques mois. Les femmes qui s’observent pour contrôler leur fertilité naturellement grâce à la méthode symptothermique verront une nette amélioration de la qualité de l’ovulation avec une glaire cervicale plus brillante, plus filante et une bonne durée de sécrétion de progestérone, mesurable par la prise de température. Une ovulation qui se passe bien engendre une période post-ovulatoire confortable sans syndrome prémenstruel (troubles de l’humeur, tensions aux seins, rétention hydrique). En cas de recherche de grossesse, des trompes de Fallope souples accompagnent correctement de leurs cils vibratiles l’ovule fécondé vers l’endomètre gorgé de sang. Seule la qualité de cette muqueuse utérine permettra à l’œuf de s’y enfouir profondément et d’y trouver tous les nutriments dont il a besoin pour se développer. Après des fausses-couches ou une grossesse extra-utérine, causée par des trompes qui n’acheminent pas l’embryon assez loin, le projet de grossesse pourra bénéficier d’une compréhension plus fine des besoins de l’utérus. « L’utérus a besoin d’être nourri et de pouvoir éliminer. Prendre et donner, c’est dans le cycle même de la vie » résume Cécilia Gautier.
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Yoga du ventre
Au croisement des deux principales chaînes musculaires, antérieure et postérieure, reliant le dos et les abdominaux, le périnée est anatomiquement co-dépendant de la flexibilité du diaphragme. Celui-ci n’est donc pas seul à fonctionner avec le souffle. « Remonter le diaphragme très haut à l’expiration entraîne le périnée, c’est mécanique », rappelle le Dr Bernadette de Gasquet, papesse de la gymnastique hypopressive pour la santé des femmes. « En yoga, uddhiana bandha est une technique de nettoyage qui consiste à plaquer la paroi abdominale contre la colonne. J’ai passé des IRM dynamiques qui ont mis en évidence comment la pratique modifie les angles coliques droit et gauche et réaxe la vessie. Le côlon placé au niveau de la lombaire L1 peut remonter jusqu’en dorsale 10 et comme il n’y a rien de fixe dans le contenu abdominal, l’utérus suit le mouvement ». Pas étonnant que dans la colonne vertébrale, le système nerveux autonome connecte entre eux ces organes bien distincts. C’est le cas du gros intestin et des ovaires au niveau la lombaire 1 et de la valve iléo-caecale avec l’utérus en L2, ajoutant une corrélation neuro-végétative entre ces régions, incontestablement solidaires les unes des autres.
Soins et cataplasmes maison
Les soins du ventre Arvigo s’appliquent facilement en auto-massages. Les gestes sont montrés et vérifiés en séance afin que la femme soit autonome dans son bien-être. « Des bains de vapeurs plutôt que des bains dérivatifs » ajoute Cécilia Gautier. Des mouvements et du chaud, c’est ce qui est privilégié pour restaurer la santé dans les médecines d’Amérique centrale, adeptes des huttes de sudation et des wraps de tissus autour des hanches des jeunes mères. L’approche Arvigo intègre ainsi le sauna vaginal à base de plantes de phytothérapie destinées à assainir le milieu utérin et à éliminer les plaques de sang coagulées. On les complète à la maison avec des cataplasmes de ricin qui approfondissent la détoxification et dissolvent les accolements. On applique l’huile sur le bas du ventre, on recouvre d’un tissu et on laisse poser une bouillotte pas trop chaude. À éviter enceinte et durant les règles.
Les hommes aussi
Issus d’une médecine intrinsèquement féminine, les traitements abdominaux Arvigo sont également indiqués auprès des hommes dotés, eux aussi, d’un plancher pelvien et soumis à ses faiblesses. Les massages et auto-massages soulagent les troubles digestifs et de la prostate ainsi que les adhérences d’éventuels tissus cicatriciels.
L’ostéopathie viscérale : un compromis ?
Le seul bémol de la méthode Arvigo : le peu de praticiens formés en France. Notez que le soin peut être pratiqué par des kinésithérapeutes spécialisé(e)s en rééducation de périnéologie, des praticien(ne)s en santé naturelle, s’associer à la pratique du yoga ou du massage énergétique. À défaut de pouvoir se rapprocher d’un spécialiste certifié par la seule formation Arvigo disponible dans le monde, on pourra se tourner vers un ostéopathe D.O à condition qu’il possède une expertise dans le système reproducteur (certains ostéopathes diplômés se sont fait une spécialité d’accompagner la fertilité notamment dans le cadre d’un processus de PMA). Les techniques crânio-sacrées et la fasciathérapie sont aussi de bonnes options, de même que l’éthiopathie, autre thérapie manuelle holistique qui s’intéresse aux intéractions des organes entre eux et leurs dysfonctionnements. Le Chi Nei Tsang, ce massage viscéral taoïste de mieux en mieux connu aide à libérer les déchets physiques et émotionnels en détoxifiant les organes. Enfin, les massages ayurvédiques possèdent le même type de manœuvres non invasives autour du nombril et de la zone sexuelle pour restaurer l’énergie bloquée.
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Pratiquez le massage du ventre Chi Nei Tsang
- Pour trouver un thérapeute en France, en Belgique ou ailleurs : https://arvigotherapy.com
- Pour des conseils auprès de Cécilia Gautier (consulte uniquement à Gênes en Italie et à distance) : www.lamandorla.eu
- Pour apprendre à protéger son périnée et bien vivre sa maternité : Institut De Gasquet à Paris (possibilité de cours et ateliers en visio) : https://www.degasquet.com
- Pour mieux respirer et mieux digérer : The Belly Lab, l’atelier du ventre https://thebellylab.com
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