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Douleurs chroniques, un programme pour s’en libérer

  • L’anxiété, la peur, le stress renforcent le sentiment d’avoir mal.L’anxiété, la peur, le stress renforcent le sentiment d’avoir mal.
Article paru dans le journal nº 96

Victime de douleurs lombaires invalidantes durant des années, avant d'en guérir, Alan Gordon, psychothérapeute et directeur du Centre de psychologie de la douleur de Los Angeles, a développé la thérapie de reconditionnement de la douleur (Pain Reprocessing Therapy) validée par une récente étude scientifique. Dans son livre The Way Out, il propose vingt-et-une étapes pour vaincre les douleurs chroniques.

Douze millions de Français souffrent de douleurs chroniques. D’après le Livre blanc de la douleur, 70 % d’entre eux ne reçoivent pas de solution appropriée. Outre des effets secondaires parfois difficiles à supporter, un traitement mal adapté peut installer la douleur dans la durée. Plus l’origine d’une douleur tarde à être correctement identifiée et soignée, plus le système nerveux s’en trouve perturbé. Il continue à envoyer au cerveau des signaux de douleur alors même que sa cause a disparu. La douleur chronique se ferait ainsi l’écho de la douleur originelle dans le cerveau. Un phénomène que les prises répétées de médicaments ­antalgiques ont tendance à entretenir. Dans son dernier livre, The Way Out, le psychothérapeute américain, Alan Gordon, va plus loin. Il dit que non seulement une douleur chronique s’enracine souvent dans ce mécanisme de rémanence cérébrale, qui semble tourner en boucle, mais aussi qu'une personne peut souffrir de douleurs chroniques en l’absence de dommages structurels initiaux. Alan Gordon montre comment certains maux chroniques s’expliquent par des processus psycho-physiologiques qui peuvent être désappris.

La douleur neuroplastique

De la même manière que le cerveau apprend et mémorise certaines activités (la marche chez le bébé, faire du vélo, …), le cerveau apprend et mémorise la douleur. En cas de blessure, les récepteurs corporels envoient un signal d’alarme au cerveau qui active des circuits neuronaux pour gérer l’expérience : coup, chute, brûlure, faux-mouvement… Mais il arrive que le cerveau continue de percevoir des messages de danger en provenance du corps, même après guérison.

Alan Gordon nomme cette information erronée " douleur neuroplastique ", une fausse alerte générée comme un réflexe de défense. Un groupe de chercheurs allemands a d’ailleurs mené une étude placebo qui illustre bien l’hypersensibilité cérébrale de certains individus aux stimuli de danger. Tour à tour, des personnes ont été placées au volant d’un véhicule et soumises à des perceptions sensorielles similaires à celles d’une collision par l’arrière. Bien entendu, aucun impact physique réel n’est survenu. Pourtant, un mois après le test, 10 % des patients avaient développé des douleurs à la nuque, typiques du coup du lapin, alors qu’ils n’ont pas été blessés. Selon Alan Gordon, l’explication est d’abord émotionnelle.

Comment savoir si la douleur est structurelle ou neuronale ?

Pour identifier et mieux cerner ses douleurs chroniques, voici quelques questions nécessaires à se poser.

  • Y a-t-il eu une blessure initiale, ou la douleur est-elle apparue  spontanément ?
  • Souffrez-vous d’anxiété ?
  • La douleur est-elle apparue durant une période stressante de votre vie ?
  • Les symptômes sont-ils multiples ? Les symptômes sont-ils irréguliers ?
  • Différents diagnostics médicaux ont-ils été donnés ?

La peur est l’énergie de la douleur

L’imagerie cérébrale montre déjà très bien comment une douleur aiguë active ...

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