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Le cancer du sein,
êtes-vous une femme à risque ?
Le cancer du sein est en augmentation fulgurante depuis quelques années et toutes les femmes pensent aujourd’hui qu’elles sont susceptibles d’être atteintes. Ce n’est pas tout à fait exact. La compilation des études scientifiques parues à ce jour permet de dessiner un portrait-robot de la femme « à risque ». Hérédité, alimentation, taille, poids, profession… le cancer du sein ne frappe pas au hasard.
Le cancer du sein est considéré aujourd’hui par la communauté occidentale comme la première cause de cancers féminins et la troisième cause de mortalité, tous âges et sexes confondus. Ce cancer est en progression exponentielle mais grâce à de nombreux travaux scientifiques, on arrive aujourd’hui à mieux discerner les facteurs de risque ce qui permet de dresser un véritable portrait-robot des femmes qui sont les plus exposées. Si vous cumulez au moins cinq des facteurs énoncés ci-dessous, on peut considérer que vous êtes une femme « à risque ». Fort Heureusement, ces travaux permettent également d’identifier un certain nombre de facteurs protecteurs.
Le portrait alimentaire de la femme « à risque »
- L’excès d’acides gras oméga 6 (en particulier la cuisine exclusive à l’huile de tournesol, huile trop riche en acide linoléique), provoque la diminution des acides gras oméga 3 et l’augmentation du risque de cancer du sein.
- L’excès d’acides gras saturés. Au premier rang des femmes « à risque », les grandes consommatrices de produits laitiers, de viandes rouges et de charcuteries. Et plus généralement celles qui ont une alimentation riche en acides gras saturés et/ou acides gras trans et pauvre en acide alphalinolénique.
La détermination du taux d’acide alphalinolénique, particulièrement présent dans certaines huiles – colza, noix, et plus encore lin (interdite en France), caméline, périlla – au sein du tissu adipeux mammaire se révèle un facteur pronostique extrêmement précis quant au risque métastatique, aussi précis que la taille de la tumeur et largement supérieur au grade histologique et à la présence ou non d’emboles vasculaires. - La pauvreté des apports en vitamine D : les femmes qui vivent dans des régions peu ensoleillées ou soumises à une forte pollution atmosphérique présentent un risque supérieur à celles habitant des régions à fort ensoleillement et exemptes de pollution urbaine.
- La pauvreté du régime alimentaire en fruits et légumes verts est retrouvée dans 80 % des cancers du sein. Les patientes porteuses de ce type de cancer présentent un taux urinaire moyen en génistéine (œstrogène végétal) trois fois inférieur à celui observé chez les personnes qui en sont exemptes.
- La pauvreté du régime alimentaire en vitamines B6, B9 et B12.
- L’alimentation non biologique : certains pesticides et insecticides contenus dans l’alimentation industrielle possèdent une activité œstrogénique similaire à celles des estrogènes endogènes.
- La consommation d’alcool excessive.
Les facteurs environnementaux
- Le tabagisme : encore aujourd’hui considéré comme facteur hypothétique de cancer mammaire, il est très probable que sa toxicité soit plus forte qu’on ne le croit car les femmes qui subissent une ablation de la tumeur suivie de radiothérapie présentent une espérance de vie rallongée si elles arrêtent de fumer. Par ailleurs, il est apparu que le tabagisme est associé à une augmentation des métastases à distance et de décès par cancer du sein.
- L’utilisation abusive de liquide vaisselle et le défaut de rinçage car les produits vendus en grandes surfaces ont comme les pesticides une activité mimant celle des œstrogènes naturels.
- L’utilisation de déodorants issus de la grande distribution : la plupart de ces produits contiennent une association de déodorants, d’antitranspirants et de conservateurs (le plus souvent, un paraben [le parahydroxybenzoate] et le chlorhydrate d’aluminium). En cas d’usage de produits déodorants, la transpiration est stoppée au niveau des aisselles, les toxines ne peuvent donc plus être éliminées et sont stockées dans les ganglions lymphatiques, région où sont localisés la plupart des cancers mammaires !… Le risque est particulièrement augmenté si la femme s’applique ce genre de produits immédiatement après le rasage car les moindres blessures même invisibles, occasionnées par le rasoir facilitent la pénétration des produits toxiques dans la peau.
- La situation du domicile à proximité d’une déchetterie : le risque relatif de faire un tel cancer est alors considérablement augmenté, multiplié par un facteur proche de 6,5 !…
Taille et poids : pas trop grande ni trop grosse
- L’élévation de l’indice de masse corporelle : le surpoids, si ce n’est l’obésité franche, est étroitement lié au risque de cancer mammaire. L’augmentation de la masse grasse abdominale expose à l’augmentation du risque de cancer, dont celui du sein, mais seulement après la ménopause.
- La grande taille : plusieurs études ont établi que les femmes de grande taille présentent un risque supérieur de cancer mammaire. Selon une étude danoise, il ressort que le risque de présenter ce type de cancer est corrélé avec un poids de naissance élevé, une croissance maximale entre 8 et 14 ans, une taille élevée et un Indice de masse corporelle bas à l’âge de 14 ans environ.
Le cancer en héritage
- Certaines familles sont frappées régulièrement par le cancer du sein, d’une génération sur l’autre.
- Dans d’autres cas, il s’agit de mutations génétiques (notamment au niveau des gènes Brca1, Brca2 et Chek2) qui prédisposent aux cancers gynécologiques et au cancer du sein en particulier. Les examens (analyse sanguine) sont recommandés par les cancérologues lorsqu’ils ont un soupçon de terrain familial favorable. Aux États-Unis, certaines équipes chirurgicales préconisent même à celles qui sont porteuses de telles mutations des « interventions de prévention » telles que l’ablation des deux seins ou des ovaires.
- Autres cas, les cancers dits « Basal-like » (BLC), en lien avec une surexpression d’un groupe de gènes situés sur le chromosome X, sont reconnus comme très agressifs et de mauvais pronostic. Un examen sanguin permet de détecter ce type de prédisposition
Les facteurs hormonaux : surveillez l’oestriol
- La nulliparité (pas d’enfant), mais aussi la multiparité, surtout chez les femmes porteuses de certaines mutations génétiques héréditaires, sont des facteurs de risque.
- Un taux faible d’œstriol circulant. L’œstriol est une des trois hormones féminines mais l’œstriol est le meilleur marqueur du cancer du sein. Les femmes qui ont le plus de chances de survivre à un cancer mammaire présentent un taux élevé d’œstriol circulant. La mesure de ce taux s’obtient par un examen sanguin.
- Le stress modifie les équilibres hormonaux dans un sens péjoratif.
Les professions à risque : médecin et informaticienne
En particulier, le quotient socio-économique élevé. Ainsi, les femmes médecins, pharmaciennes, enseignantes, informaticiennes et analystes programmeuses sont les plus exposées à développer un cancer du sein.
La biopsie : facteur de risuqe ?
La quasi-totalité des femmes chez lesquelles on soupçonne l’existence d’une tumeur mammaire doivent passer par l’épreuve de la biopsie. Cet acte médical, consiste à prélever quelques cellules sur l’amas de cellules suspectées pour vérifier si elles sont cancéreuses, ou non.
L’acte est présenté comme anodin par le corps médical, mais il ne l’est pas tant que cela. D’abord parce qu’il ne s’impose pas nécessairement à toutes les femmes qui ont des doutes.
Les images obtenues par mammographie et confirmées par une échographie suffisent souvent à un bon médecin pour déterminer si la tumeur est, ou non, cancéreuse.
La biopsie est pourtant très souvent - voire même systématiquement - recommandée de manière diplomatique aux patientes, principalement pour éviter au médecin d’endosser la responsabilité d’un diagnostic erroné.
Par ailleurs, la biopsie est un acte délicat qui doit être pratiqué par un spécialiste. Lorsqu’il retire son prélèvement, le praticien cherche à éviter la dissémination accidentelle de cellules cancéreuses, certains, qui maîtrisent moins bien le geste, commettent parfois l’irréparable. Paradoxalement, la multiplication des examens préventifs accroît ce danger. On détecte la tumeur plus tôt. Elle est donc beaucoup plus petite et plus difficile à atteindre pour le praticien, qui doit parfois s’y prendre à plusieurs reprises avant de taper dans le mille.
Ajoutons enfin que les pratiques médicales actuelles rendent la biopsie souvent inutile puisque, quel qu’en soit le résultat, les médecins préfèrent, par sécurité, pratiquer une intervention chirurgicale et procéder à l’ablation de la tumeur.
Comment se protéger simplement ?
Fort heureusement les différentes études menées sur le cancer du sein permettent également de mettre en lumière des pistes de prévention prometteuses.
- Dès le début de la vie, l’allaitement maternel protège du cancer du sein. Plus longue est la durée de l’allaitement, plus la femme est protégée du cancer du sein. Il existe une réduction du risque relatif de ce type de cancer de 4,3 % pour chaque tranche de 12 mois d’allaitement au sein qui s’ajoute à une diminution de 7 % par naissance.
- Une alimentation biologique et saine, basée sur le régime méditerranéen, riche en fruits et légumes, riche en oméga 3 et pauvre en graisses animales.
- Une conscience écologique : éviter d’utiliser abusivement le liquide lave-vaisselle, bien rincer les assiettes, les verres et les couverts.
- Veiller à rester à une distance supérieure à 2 km de toute déchetterie et de toute usine de retraitement des ordures.
- S’exposer à la lumière solaire sans excès : quelle que soit la saison, passez environ 1/4 d’heure par jour dehors, mains et visage découverts. Cela est suffisant pour permettre la synthèse de la vitamine D et de la sérotonine, assurant à la fois la prévention de la carence en vitamine et la réduction de l’impact du stress.
- Entretenir une certaine activité physique au-dessus de quatre heures par semaine : une étude portant sur 90 509 Françaises adhérentes à la Mutuelle générale de l’Éducation nationale et sur une durée de douze ans révèle une décroissance linéaire entre le risque de survenue d’un cancer mammaire et l’élévation de la dépense énergétique. L’activité physique est en particulier très bénéfique chez les nullipares (le risque relatif est réduit de près de 60 % !). Elle est également bénéfique chez les femmes « sous THS » pour qui le risque relatif baisse d’environ 30 %. Mais elle est moins évidente chez les femmes issues de famille comportant déjà des cas de cancers du sein. De même en cas de surpoids, où il faut atteindre une activité physique importante pour que le risque relatif baisse significativement.
Il existe bien entendu de nombreux compléments alimentaires susceptibles de faire régresser, voire disparaître un cancer. Il serait trop long de les exposer ici, c’est pourquoi je vous renvoie à nos différents articles sur le sujet.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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