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Pathologies mammaires,
ne succombez pas à la cancerophobie

Article paru dans le journal nº 8

Les douleurs mammaires, l’apparition de boules ou de grosseurs dans le sein sont fréquemment un grand sujet d’inquiétude pour les femmes. Pourtant, il s’agit souvent d’affections bénignes : mastoses, inflammation, infections, écoulement du mamelon, ou simple traumatisme… auxquelles il faut penser avant d’envisager le pire.

Le sein est un organe « symbolique », lourd de significations affectives (le sein nourricier) et sexuelles (organe de désir et de plaisir). Tout ce qui le touche est donc naturellement chargé d’une grande inquiétude, souvent injustifiée.

La glande mammaire : une grappe de raisins

La glande mammaire est composée de 15 à 20 lobes glandulaires. Pour l’imaginer, il suffit de la compa­rer à une grappe de raisins. Dans le sein, l’équivalent du grain est l’acinus, élément sécréteur qui fabrique du lait.

Le développement et le fonctionnement du sein sont entièrement soumis aux hormones :

  • Les œstrogènes et surtout l’œstradiol 17 béta qui provoquent directement la prolifération des canaux galactophores et indirectement l’augmentation de la vascularisation du tissu conjonctif.
  • La progestérone qui entraîne le développement des acini mais limite la croissance des canaux galactophores d’où son rôle anti-œstrogène.
  • La prolactine qui favorise la sécrétion lactée.

Le bon équilibre de la glande mammaire dépend du rapport harmonieux entre l’œstradiol et la progestérone.

Les affections bénignes du sein

La cancérophobie (la peur du cancer) est à l’origine de nombreux cas de douleurs mammaires. Mais la douleur n’est pas le mode privilégié de découverte d’un cancer du sein. Son origine provient souvent de :
– kystes bénins, fréquents chez les femmes entre 30 et 50 ans,
– traumatismes ou microtraumatismes répétés,
– grossesse ignorée,
– myalgie (douleur musculaire) des pectoraux chez la sportive,
– arthrose cervicale ou dorsale,
– mastodynie.

Mastodynie
C’est une douleur du sein, variable dans son intensité et sa durée. Ce symptôme se rencontre dans plusieurs pathologies de la glande mammaire. Souvent, il ne s’agit que d’un syndrome prémenstruel.

Mastoses
Les mastoses sont des affections bénignes non inflammatoires du sein. Il s’agit de « dystrophies » mammaires qui se manifestent sous des formes :
– mineures : petites lésions, peu ou pas de signes cliniques, peu ou pas de répercussions,
– majeures : lésions volumineuses, important écoulement mamelonnaire…
Les mastoses se manifestent plus particulièrement à partir de 30-40 ans. Et deviennent plus fréquentes entre 40 et 50 ans.
La majorité des mastoses n’a besoin d’aucun traitement mais d’une surveillance régulière (examen clinique bi annuel, mammographie tous les deux ou trois ans) qui est probablement la meilleure prévention face au risque de cancer.

Adénofibrome
L’adénofibrome, la plus fréquente des tumeurs bénignes, apparaît en général entre 15 et 25 ans sous forme d’une petite boule, régulière, mobile, indolore (même à la palpation) et totalement séparée du reste du tissu mammaire. Plusieurs boules peuvent coexister. La particularité de cette tumeur tient à sa stabilité au cours du cycle, de la grossesse et du temps.
La découverte d’une tumeur d’allure bénigne chez une femme de 35-40 ans conduit à plus de réserve… Dès la quarantaine, certains petits cancers peuvent se manifester cliniquement comme des tumeurs bénignes.

Infections
L’inflammation des vaisseaux lymphatiques ou lymphangite se manifeste par :
– des accès de fièvre à 39-40° accompagnés de frissons,
– une rougeur, chaude et douloureuse d’où partent des traînées qui gagnent l’aisselle,
– ganglions (adénopathie) douloureux dans l’aisselle.
L’évolution est rapide et bénigne. Tout rentre dans l’ordre en 24 à 48 heures.

Galactorrhée
Il s’agit d’un écoulement de lait en dehors de la lactation. L’écoulement d’un seul sein témoigne généralement d’une inflammation (galactophorite), d’une dilatation (ectasie), ou d’une petite tumeur bénigne d’un canal galactophore (papillome).

L’association aménorrhée-galactorrhée (absence de règles et écoulement de lait) est évocatrice d’une petite tumeur de l’hypophyse (adénome hypophysaire à prolactine).
Il faut également savoir que certains médicaments (réserpine, phénothiazine, sulpiride…) en sont parfois la cause.
L’écoulement est nettement plus rarement le signe d’un petit cancer enclos dans un galactophore (cancer papillaire).

Traitement des pathologies bénignes

Il est couramment admis que l’existence d’un déséquilibre œstroprogestatif conditionne la pathologie mammaire. Le premier traitement visera à réduire cette insuffisance.
Progestérone-like

Il existe des plantes « progestérone-like » (qui agissent comme la progestérone) telles que :

  • igname sauvage (ou yam)
  • alchémille

À prendre en gélules dosées à 300 mg ou en teinture mère.

Huiles essentielles

Elles sont particulièrement indiquées en cas de mastose :

  • HE achillée de Ligurie    1 ml
  • HE eucalyptus fleurs
  • multiples à cryptone    1 ml
  • HE hélichryse italienne    1 ml
  • HE inule odorante    1 ml
  • HV calophylle inophylle    10 ml
  • Gel neutre ad    100 ml

Une noix de gel sur les seins deux fois par jour pendant plusieurs mois.
Convient aussi remarquablement pour résorber tous les kystes bénins.

Homéopathie

On prescrira les trois premiers remèdes homéopathiques ci-dessous en 5 ou 7 CH, 5 granules deux fois par jour.
Phytolacca
En cas de pathologie mammaire particulièrement importante. Ce médicament est utilisé dans la plupart des mastopathies chroniques :
– Mastodynie avec congestion prémenstruelle. La douleur est lancinante, apparaît avant les règles et peut persister après les règles.
– Adénome.
– Mastose sclérokystique avec nodules douloureux indurés.
– Galactorrhée persistante après le sevrage.
– Écoulement mammaire.
– Mamelons douloureux, fissures mamelonnaires. La pathologie est aggravée par les contrariétés, les stress répétés, le vent froid et humide, la nuit. La malade est soulagée par la chaleur. La latéralité est droite.

Conium
On l’emploie en période prémenstruelle lorsque les seins sont enflés, durs, lourds et douloureux. C’est également un remède lorsque, dans des seins plus ou moins flétris, on palpe des nodules denses, de consistance élastique.

Bryonia
Bryonia est fait pour les femmes qui ont une mastodynie importante. Les seins en période prémenstruelle sont pâles, chauds, durs, lourds. La douleur intense est aiguë, piquante, souvent accentuée du côté droit.
À la palpation, on peut retrouver une mastose avec de petits nodules, ou un kyste liquidien bien délimité.
Chez les femmes « Bryonia », la douleur est aggravée par le mouvement.

Lac caninum
La patiente a des seins enflés, douloureux avant les règles. La douleur est aggravée par la moindre secousse et irradie dans le dos. La femme soutient ses seins sans les serrer. Importante caractéristique à rechercher : l’alternance des symptômes. La douleur passe d’un sein à l’autre.
Prescrire en 5 CH, cinq granules au réveil et au coucher à partir du 14e jour du cycle et jusqu’à l’apparition des règles.

Folliculinum
Folliculinum est le remède systématique du syndrome hyperfolliculinique qui s’accompagne :
– de règles abondantes ;
– de gonflement général avec prise de poids précataméniale, et
– d’hypernervosité.
On le prescrit en dilution 30 CH à raison d’une dose unique le 7e jour de chaque cycle mensuel.

Anomalies du développement mammaire

C’est un motif de consultation assez fréquent.

L’hypotrophie mammaire
Le traitement homéopathique doit être prolongé afin d’obtenir une amélioration notable. Deux médicaments de maigreur sont à envisager :

  • Natrium muriaticum : la patiente a un amaigrissement du haut du corps malgré un appétit important.
  • Iodum : la patiente a la même caractéristique. Les seins sont petits et flétris avec des nodules indurés.

L’hypertrophie mammaire
Peut-être justiciable de :

  • Calcarea carbonica : cette hypertrophie est liée à une obésité aggravée par la suralimentation.
  • Phytolacca : pour des seins très développés. C’est un remède de cellulite douloureuse.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


Tags sur la même thématique cancer du sein mastose adenofibrome galactorrhée

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