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Homéopathie : le vade-mecum du résistant

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Article paru dans le journal nº 26

Il devient presque impossible de se procurer en pharmacie un nombre importants de remèdes homéopathiques. La guerre contre l'homéopathie menée par les laboratoires pharmaceutiques s'achèvera-t-elle par la mort de ces remèdes ? Oui, sauf si vous entrez en résistance et fabriquez vous-mêmes vos remèdes en partant, si possible, des vieux remèdes homéopathiques qui se trouvent encore dans votre placard à pharmacie. Michel Dogna vous dit comment faire.

Il y a 10 ans je diffusais déjà des articles titrant « L’homéopathie sabotée ». Je dénonçais alors :

  • Des souches mères souvent douteuses (erreurs de cueillette) .
  • La loi scandaleuse de la chauffe des souches organiques à 131°.
  • L’interdiction de l’auto-isothérapies (trop efficace).
  • Le sabotage par la chauffe des biothérapiques (exsudats pathologiques) pour de fausses raisons prophylactiques. Exemple : seulement 5 CH = 10 DH = dilution des toxines de 1/10 milliardième (on rêve !).
  • Enfin, j’ai toujours contesté le choix français des granules, qui est la formule la moins efficace face aux triturations et surtout aux gouttes largement utilisées chez les allemands – ceci pour les raisons mathématiques que j’explique en détail dans mon livre « homéopathie courante par vous-même ».

Les attaques continuent tous azimuts

  • menace récurrente de déremboursement,
  • polémique constante concernant l’absence de fondement médical,
  • disparition de nombreuses souches anciennes...

À tout cela s’est ajoutée depuis mars 2001 une procédure d’enregistrement homéopathique (EH) qui impose aux 1 163 souches remboursables répertoriées en France de passer sous le contrôle de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Et enfin arrive le coup de grâce : une directive européenne réduisant de 75 % le nombre de remèdes homéopathiques.

Il est clair que l’homéopathie, pourtant vieille de deux siècles, dérange et fait de l’ombre au puissant lobby pharmaceutique. Aussi, trois médecins Jean-Louis Ode, généraliste à Saint-Raphaël, Jean-Michel Alexis, praticien à Draguignan et Didier Grandgeorge, pédiatre à Fréjus, sont partis en guerre pour défendre l’homéopathie, qu’ils disent à juste titre « menacée de mort ».

La raison précise de toute cette agitation ? Pour faire simple, depuis janvier dernier, chaque souche d'homéopathie donne lieu à une autorisation, alors qu’avant, la norme était une simple procédure groupée.

Maintenant, en moyenne, les laboratoires pharmaceutiques doivent dépenser environ 40 000 € par souche.

Quand Boiron, qui est en situation de quasi-monopole en France, obtient un enregistrement homéopathique, il choisit de ne vendre que les dilutions les plus utilisées et rentables – conséquence logique.

Résultat : sur les 5 500 souches inscrites à la Pharmacopée européenne, près de 4 200 médicaments homéopathiques sont supprimés, ce qui représente 75 % des remèdes.

Depuis son entrée en Bourse, en 1987, c’est la rentabilité avant tout, dans l’optique d’une éventuelle revente ; ceci a entraîné une rupture de ses engagements, où lors du rachat de Dolisos en 2005, Boiron s’était engagé à conserver la totalité des souches - ce qui n’a pas été le cas.

Concernant les homéopathes dûment canonisés, avoir sué sang et eau pendant des années sur le Kent ou le Kollitch pour acquérir leur compétence ne signifie plus rien, puisqu’on leur a confisqué la majorité de leurs outils.

Les praticiens sont donc poussés à des pratiques borderline, entre activité de propharmacien et incitation à aller s’approvisionner à l’étranger : Belgique, Allemagne, Suisse, Grande-Bretagne ou encore en Autriche, où la pharmacie Remédia met à disposition les 5 500 souches de la Pharmacopée européenne. Il y a en France une trentaine de pharmacies capables de fournir tous les remèdes homéopathiques prescrits, à défaut de s’approvisionner à l’étranger.

Lire aussi Homéopathie, quel gâchis !

Et si vous-même fabriquiez votre homéopathie ?

Premier cas : Vous avez le reste d’un vieux produit dans votre placard qui marchait très bien et qui est maintenant supprimé.

Ne vous occupez pas de la date de péremption, c’est juste de la réglementation standard qui ne correspond à aucune réalité. Au contraire, plus le tube ou le flacon est vieux et plus il a des chances d’être de qualité supérieure.
Nota : Ne videz jamais complètement un flacon ou un tube – cela vous permettra de le dupliquer.

S’il s’agit de granules,

  • Dissolvez au moins 5 granules dans un peu d’eau distillée ou osmosée ou en dernier recours du Mont Roucous dans un flacon n° 1 de pharmacie de 250 ml ou une petite bouteille à eau en verre du commerce que vous aurez amenée à une température de 80° mini dans une casserole d’eau pour effacer ses mémoires vibratoires. Imprégnez bien l’ensemble de la paroi du flacon.
  • Remettez la solution des granules dans une autre bouteille n°2 de stockage préalablement ébouillantée, en vue d’autres préparations.
  • Le flacon n° 1 étant vide mais imprégné de la base, ajoutez entre la moitié et les 2/3 en eau distillée ou osmosée ou mont Roucous. Bouchez bien et secouez sans brutalité pendant 1 minute.
  • Ajoutez 10% de cognac.
  • Mélangez bien.
  • Entourez le flacon d’un papier alu et collez une étiquette.

Vous avez réalisé un clone par la méthode Korsakov de la dilution d’origine quelle qu’elle soit. Les prises seront de 20 à 25 gouttes entre 1 et 3 fois par jour selon les cas.

Si le produit du départ est en gouttes, c’est encore plus simple

  • Mettre l’équivalent d’une cuillère à café dans le flacon n°1 pour imprégner la paroi.
  • Revider l’excédent dans le flacon initial, et procéder comme précédemment.

Vous pouvez aussi récupérer des produits disparus du marché chez des amis ; puisque Boiron ne veut plus les fabriquer, vous ne faites du tort à personne, mais du bien aux malades.

Deuxième cas : Vous disposez d’une teinture mère ou d'un exsudat.

  • Imprégnez comme précédemment le flacon opératif de 250 ml décontaminé à l’eau bouillante et videz le surplus dans le flacon initial.
  • Si vous le pouvez, opérez dehors – sinon imaginez-vous dans un décor champêtre.
  • Ajoutez 1/3 d’eau (toujours distillée ou osmosée ou mont Roucous) – dites 1
  • Bouchez et secouez doucement 1 minute.
  • Videz le flacon sur le sol ou dans un lavabo si vous êtes en appartement
  • Remettez 1/3 d’eau – dites 2 – secouez 1 minute.
  • Videz… et continuez les mêmes opérations jusqu’à compter 9.
  • Après avoir secoué la 9ème dilution, NE PLUS JETER.
  • Rajouter de l’eau aux 2/3, re-secouez et ajoutez 10% de cognac.
  • Emballez le flacon avec du papier alu comme dans le cas précédent et étiquetez.

Vous obtenez là un excellent produit homéopathique, bien meilleur que ce que vous achetez parce qu’il est fabriqué à la main et en conscience.
La posologie est toujours de 20 à 25 gouttes par prise.

Troisième cas : votre souche est de nature solide (minérale, végétale ou organique)

  • il va falloir la faire tremper préalablement dans de l’eau distillée ou osmosée, mais pas du mont Roucous, cela entre 24 et 48 heures.
  • Ajoutez 15% d’alcool à 90° et attendre encore 24 h pour enlever la souche. Vous obtenez alors votre base.
  • A partir de cette base, vous reprendrez la procédure du cas n°2.

Voilà, cela s’appelle de l’autonomie, qui vous permet de vous tirer d’affaire à bon compte dans bon nombre de cas de figures.

Grâce à vous, l’homéopathie survivra en attendant des jours meilleurs. Et vous éprouverez beaucoup de joie et de satisfactions à faire cela.

NOTA : la méthode s’applique parfaitement pour les animaux (chiens, chats, chevaux, et tous animaux de la ferme) – Les animaux sont généralement plus faciles à soigner que les humains parce qu’ils ne sont pas embrouillés par un mental toxique.

Pour plus de détails techniques et une utilisation basique de l’homéopathie, procurez-vous l'ouvrage de Michel Dogna
« Homéopathie courante » – Edition Guy Trédaniel.

Lire aussi 11 idées reçues sur l’homéopathie : les réponses d’Antoine Demonceaux

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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