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Les tissus conjonctifs, mieux les connaître pour mieux les soigner

  • Les fibres de structure présentes sont au nombre de trois : le collagène, l’élastine et la réticuline.Les fibres de structure présentes sont au nombre de trois : le collagène, l’élastine et la réticuline.
Article paru dans le journal nº 109

Sous la dénomination "tissu conjonctif", des caractéristiques physiologiques, biologiques et métaboliques particulières sont présentes et la totalité des organes et fonctions du corps humain sont concernés. Et bien qu’il constitue la majorité des tissus de notre corps (tendons, ligaments, cartilages notamment) et soit essentiel, il est paradoxalement peu pris en compte dans la santé préventive. Partie 1

On appelle tissu conjonctif un tissu dont les cellules ne se touchent pas, mais sont plus ou moins éloignées les unes des autres par un mélange (la matrice extracellulaire) de molécules dissoutes, de fibres de structure, etc., le tout baignant dans ce qu’on appelle la substance fondamentale. Il s’agit du modèle de tissu le plus répandu dans le corps humain. Examinons d’un peu plus près l’ensemble de sa composition. La substance fondamentale est majoritairement formée d’eau, et sa consistance varie de quasi liquide à semi-gélatineuse. On y trouve différentes protéines et structures mi-protéiques mi-glucidiques (les glycosaminoglycanes), de l’acide hyaluronique et autres.

Dans la famille des protéines, nous avons…

Les protéines structurales sont ainsi nommées pour les distinguer des protéines dites fonctionnelles. Dans les protéines structurales, on retrouve le collagène ou l’élastine, tandis qu’au sein du groupe protéines fonctionnelles, on va retrouver des éléments très divers comme les enzymes digestives (ptyaline ou carboxypeptidase, etc.), ou des substances comme l’insuline dont la fonction est la baisse de la glycémie.

Les fibres de structure présentes sont au nombre de trois : le collagène, l’élastine et la réticuline. Le collagène (probablement la plus connue du grand public) est la protéine structurale la plus abondante dans notre organisme (environ un tiers du total des protéines), et il en existe de nombreux types, bien que les types 1, 2 et 3 prennent la quasi-totalité de l’ensemble. Formé d’une triple hélice, le collagène a un rôle de liaison, de soutien, de maintien, permet de " piéger " des molécules retenant l’eau (dans le cartilage, par exemple), mais ne possède pas de propriétés élastiques. On en trouve beaucoup dans les os, les tendons, les ligaments, les dents, les parois des vaisseaux sanguins…

Lire aussi Peau, articulations : le collagène, on s'y colle ?

L’élastine quant à elle, comme son nom l’indique, possède une capacité à s’étirer et à se rétracter pour reprendre sa forme. Son rôle est donc particulièrement important dans des fonctions comme la souplesse de la peau, celle des artères (leur permettant d’absorber les variations de pression dues aux battements du cœur), mais aussi la possibilité pour les alvéoles pulmonaires de fonctionner correctement, par une alternance de dilatations et de contractions.

Enfin, les fibres de réticuline, extrêmement proches de celles du collagène, sont néanmoins plus fines et nombreuses dans des localisations comme le foie, les reins, les glandes endocrines, les tissus et organes du système lymphatique (rate…).

Toutes les fibres structurales que nous venons d’évoquer sont fabriquées par des cellules appelées les fibroblastes, qui travaillent quotidiennement à l’entretien de ces protéines qui donnent leurs formes aux différents composants de notre corps.

Le cas particulier du sang et de la lymphe

Lorsque l’on pense tissu, on pense matière solide, et pourtant, le sang et la lymphe sont considérés comme des tissus conjonctifs liquides. En effet, ils répondent aux critères de la définition, puisqu’il s’agit d’un milieu dans lequel les cellules ne sont pas forcément collées les unes aux autres. Petite particularité cependant qui permet leur texture liquide : ils sont dépourvus de fibres de structure (collagène et élastine).

Les multiples rôles des tissus conjonctifs

Il est important de bien comprendre la diversité des fonctions assurées par les tissus conjonctifs : rôle de structure, assurant la forme et la tenue des os et cartilage, par exemple ; rôle de liaison métabolique (nutrition et nettoyage) puisque c’est un milieu dans lequel vont diffuser, entre le sang et les cellules, aussi bien les nutriments que les déchets ; rôle de stockage d’énergie (dans le tissu adipeux) ; implication dans le cycle de l’équilibre acido-basique (en accumulant des acides lourds le jour pour les restituer la nuit et les éliminer, lire p. 12) ; rôle dans le fonctionnement de l’immunité puisque nombre de cellules immunitaires vont transiter en circulant dans les tissus conjonctifs, etc.

Un tissu nécessaire aux muscles et aux nerfs

Bien que les tissus musculaires et nerveux soient différents du tissu conjonctif, ils en renferment néanmoins et leur bonne santé dépend de celui-ci. Par exemple, il va soutenir la distribution dans l’espace des faisceaux nerveux, protéger les fibres nerveuses et participer à la nutrition des neurones. Le tissu conjonctif relie également tous les muscles entre eux, sans discontinuité au travers de tout notre corps, et est nécessaire à la qualité de leur agencement dans l’espace, ainsi qu’à leur performance et capacité de récupération après l’effort… Que serions-nous sans lui !

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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