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Et la supplémentation en collagène ?
Sous la dénomination " tissu conjonctif ", des caractéristiques physiologiques, biologiques et métaboliques particulières sont présentes et la totalité des organes et fonctions du corps humain sont concernés. Et bien qu’il constitue la majorité des tissus de notre corps et soit essentiel, il est paradoxalement peu pris en compte dans la santé préventive. Partie 4
Il est devenu très en vogue depuis quelques années de se supplémenter en collagène, la plupart du temps sur la base d’arguments de ralentissement du vieillissement cutané, parfois avec des visées moins esthétiques et plus " santé ", notamment contre les douleurs dues à l’usure articulaire. Qu’en est-il de la réalité par rapport aux promesses entendues ? Quels sont les critères importants à prendre en compte ? La prise de collagène suffit-elle à prendre soin des tissus conjonctifs ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter d’apporter des réponses étayées.
Première chose à savoir, le collagène est une grosse molécule, d’une masse moléculaire d’environ 300 kDa (kilodaltons), ce qui rend son assimilation par notre système digestif difficile. Si on le prend en l’état, seul 1 % est assimilé… Autant dire que l’on est loin d’une prise efficace. Une première transformation appelée " gélatinisation " peut augmenter sa capacité à être assimilé jusqu’à 10 %, c’est ce qui se passe lors de la préparation des bouillons de carcasse, souvenez-vous, où les grosses molécules de collagène sont cassées en segments d’environ 100 kDa.
La solution la plus efficace consiste à hydrolyser le collagène – c’est ce qui se pratique dans les compléments alimentaires –, on obtient ainsi des peptides (petits morceaux de protéines) d’une masse moléculaire inférieure ou égale à 5 kDa, permettant une assimilation à 90 %. C’est donc la première chose à vérifier si vous voulez consommer des compléments alimentaires de ce type.
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Vous entendrez ensuite parler de types de collagènes différents, en fonction de ce que l’on vise dans l’organisme : par exemple, le collagène de type 1 (90 % du total dans notre corps) est majoritairement présent dans la peau, les tendons et ligaments, les os, etc., les parois des vaisseaux sanguins contenant un mélange des types 1 et 3, tandis que, dans les cartilages, c’est le collagène de type 2 qui a la vedette. Tout naturellement, certains laboratoires mettront en avant l’importance du choix de la source utilisée : peau de bovins ou de porcs et écailles et peaux de poissons pour le type 1 et 3, arêtes de poissons et cartilages de bovins pour le type 2… Ce qui pourrait paraître de l’ordre du bon sens est en réalité un débat inutile, puisqu’une fois hydrolysé, il est impossible en observant les petits peptides obtenus de reconnaître le type de collagène natif utilisé à l’origine. Et si l’on ne l’hydrolyse pas, retour à la case départ, il n’est quasiment pas assimilable. Il s’agit donc là purement d’arguments marketing qui ne sont fondés sur aucune réalité scientifique. D’ailleurs, lorsque l’on prend du collagène hydrolysé, quel que soit son type d’origine, l’ensemble des items intéressés s’améliorent (confort articulaire, fermeté de la peau, etc.).
Au niveau posologie, les études montrent une efficacité thérapeutique à partir de 2,5 g/jour, les prises pouvant monter jusqu’à une vingtaine de grammes sans aucun risque pour la santé. Même s’il n’est pas complètement élucidé, le mécanisme semble être que l’assimilation par l’organisme des peptides de collagène stimule la synthèse endogène de celui-ci.
Ce tour d’horizon des tissus conjonctifs permet de se rendre compte d’une donnée essentielle, à savoir que les matières et les fluides circulent dans notre organisme, passant d’une structure à une autre, et que les choses ne sont pas aussi cloisonnées et étanches que ce qu’on pourrait penser spontanément. Prendre soin de soi n’a donc de sens qu’en prenant soin du tout.
Dans l’œuf, n’oubliez pas la membrane
Un cas à part pour le dosage efficace du collagène : la membrane d’œuf. De plus en plus de laboratoires travaillent un produit à base de la fine membrane translucide que l’on trouve entre l’œuf et la coquille. Un produit compatible pour les végétariens, donc, et surtout une efficacité basée sur la synergie de ses composés.
En effet, cette membrane contient naturellement environ 35 % de collagène (types 1, 5 et 10), mais aussi du sulfate de chondroïtine, de l’acide hyaluronique, du lysozyme, etc. Résultat, à des dosages plus faibles que le collagène pur (de l’ordre de 300 mg/jour), on observe une réduction des douleurs articulaires, un gain de mobilité ou encore une amélioration du confort de vie.
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