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Dysbiose, immunité, syndrome métabolique, le sucre cause de tous les déséquilibres.

  • La surconsommation de sucre blanc est déjà impliquée dans le développement de nombreuses maladies chroniques.La surconsommation de sucre blanc est déjà impliquée dans le développement de nombreuses maladies chroniques.
Article paru dans le journal nº 105

S’il est bien connu aujourd’hui que le sucre blanc n’est pas le meilleur ami de notre microbiote, une nouvelle étude animale montre que le déséquilibre qu’il entraîne affecterait notre réponse immunitaire avec, à la clef, un risque accru de syndrome métabolique.

Depuis déjà plusieurs décennies, de nombreuses études scientifiques se sont penchées sur l’impact négatif d’une surconsommation de sucres raffinés sur le microbiote intestinal et sur l’équilibre métabolique. Il est dorénavant établi que la consommation régulière et excessive de ce type de glucides contribue à la détérioration de l'imperméabilité intestinale et favorise la prolifération de bactéries pathogènes au détriment d’autres contribuant à une bonne immunité, comme les bactéries filamenteuses segmentées. On parle alors de dysbiose intestinale.

D’autre part, il a été confirmé que la surconsommation de sucre blanc engendre un stockage du glucose dans les cellules entraînant surpoids et obésité. Ce surpoids, qui se fixe typiquement sur la ceinture abdominale, s’accompagne fréquemment de triglycérides et d’une glycémie élevés, ainsi que d’hypertension. Il augmente également le risque de développer le diabète de type 2. C’est le syndrome métabolique.

Si ces deux phénomènes sont aujourd’hui bien connus, le lien triangulaire entre consommation de sucre raffiné, dysbiose et syndrome métabolique n’était lui, en revanche, que partiellement compris jusqu'à présent. Une récente étude animale menée par des chercheurs de l’université de Columbia (USA) aurait trouvé le chaînon manquant : l’immunité.

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Le sucre, également ennemi de l’immunité

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont d’abord soumis un premier groupe de souris à un régime riche en graisse et en sucre. Les analyses ont ainsi montré qu’en quatre semaines, ces souris développaient logiquement une dysbiose. Ce déséquilibre du microbiote a alors conduit à la raréfaction dans l’intestin de bactéries inductrices des cellules Th17. Or, ces cellules lymphocytaires ont un rôle primordial dans la mise en place d’une réponse immunitaire au niveau intestinal. Plus spécifiquement, elles protègent l'épithélium intestinal et régulent l'absorption des lipides, prévenant, de ce fait, le développement du syndrome métabolique en cas de régime riche en graisse.

Pour vérifier que le responsable de cette disharmonie était bien le sucre blanc, les chercheurs ont alors supprimé cet élément de l’alimentation d’un nouveau groupe souris tout en conservant un régime riche en graisse. Ils ont alors pu constater que le groupe sans sucre a conservé de bons taux de cellules Th17 intestinales et a été protégé par les cellules immunitaires contre le développement de l’obésité et du prédiabète (symptômes du syndrome métabolique), et ce malgré une alimentation riche en graisse.

Ainsi, si la surconsommation de sucre blanc est déjà impliquée dans le développement de nombreuses maladies chroniques (diabète, hypertension, fatigue chronique, maladies inflammatoires intestinales et autres pathologies dites de « civilisation »), la liste risque de s’allonger alors que semble se confirmer son impact délétère sur l’immunité. La limitation du sucre dans notre alimentation est urgente : en France, elle est de 35 kg en moyenne par personne et par an, la principale source résidant dans les sucres « cachés » contenus dans les aliments ultratransformés et les produits industriels.


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