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Contenus, contenants, soyez vigilants

  • Contenus, contenants, soyez vigilants
Article paru dans le journal nº 121

Consommer des compléments alimentaires est devenu extrêmement courant et s’accompagne d’une confiance accordée volontiers par une partie des consommateurs dans la composition des produits, leur mode de fabrication ou le type d’emballage. D’autres se méfient, à raison, car derrière les façades ripolinées en vert, polluants et chimie sont toujours présents. - Partie 2

Pour en finir avec le sujet des emballages, faisons le point sur un phénomène qui prend de l’ampleur : l'utilisation des contenants en plastique " biodégradable et compostable ". Il existe plusieurs plastiques biosourcés considérés (voire labellisés) " compostables ". Le plus couramment utilisé est l’acide polylactique, ou PLA (de l’anglais polylactic acid), fabriqué à base d’amidon de maïs. Outre le fait qu’on est en droit de se poser la question d’utiliser des ressources alimentaires pour fabriquer du plastique, il est important de comprendre que le terme compostable ne signifie pas qu’en le jetant dans la nature ou dans votre compost, l’emballage va disparaître sans nocivité en quelques mois.

Le terme " compostable " signifie qu’il peut être converti en six mois en au moins 90 % de CO2 en présence de micro-organismes, et qu’il contient des additifs inoffensifs au maximum à 1 % de sa masse initiale… Cependant, les conditions (humidité, température, types de micro-organismes, etc.) du compostage industriel ne se retrouvent jamais dans un milieu naturel, pas même dans le compost de jardin d’un particulier. Jeté en plein air, il faudra compter au minimum quatre-vingts ans pour que le PLA se dégrade, ce qui laisse le temps à un sac par exemple de finir dans l’Océan à étouffer une tortue marine. De surcroît, lors de son utilisation pour fabriquer des objets (et lors de sa dégradation), le PLA génère beaucoup de nanoparticules susceptibles de pénétrer dans l’organisme et d’y avoir des effets nocifs.

État des lieux du recyclage

Aujourd’hui, seuls 25 à 30 % des emballages plastiques sont recyclés, ce qui veut dire que 70 % seront brûlés, enfouis ou perdus pour finir dans l’Océan ou dans la nature. Aucun plastique n’est recyclable à l’infini : au bout du compte, il restera toujours un déchet inutilisable. Miser sur le recyclage pour se dire que l’on peut consommer du plastique sans problème si on pense à le mettre au tri est donc un leurre. La seule vraie solution pour réussir à avoir un véritable impact sur la pollution plastique est d’éviter autant que possible d’en consommer (emballages alimentaires et non alimentaires, objets inutiles…).

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Et dans les compléments alimentaires et les cosmétiques ?

Le contenant est une chose, le contenu en est une autre. Même si beaucoup d’entreprises se targuent de proposer des produits naturels, leurs gélules et flacons contiennent souvent des additifs issus de la chimie de synthèse, ou naturels mais pas pour autant inoffensifs. Voyons quelques-unes des substances retrouvées dans vos compléments alimentaires ou vos cosmétiques (ainsi que les noms par lesquels vous pouvez repérer leur présence dans la liste des ingrédients).

  • Composés éthoxylés et propoxylés : leur procédé de fabrication par éthoxylation nécessite l’utilisation d’un gaz extrêmement toxique, cancérigène, mutagène et très réactif : l’oxyde d’éthylène. Processus très polluant et composés peu biodégradables. ...

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