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La bonne santé… des laboratoires

  • Le faible encadrement des prix du médicament, source de déficit public. Le faible encadrement des prix du médicament, source de déficit public.
Article paru dans le journal nº 76

Pendant que l’hôpital est au bord du gouffre, il est remarquable de constater que les laboratoires pharmaceutiques affichent une santé financière indécente. Grâce à quoi ? Aux prix des médicaments toujours plus élevés, au mépris de notre système d’assurance maladie. C’est ce que révèle le site indépendant Bastamag.net. Alexandre Léchenet et Simon Gouin ont analysé les données 2018 sur les médicaments les plus coûteux et leurs conclusions sont sans appel. Sur les 7 000 médicaments remboursés par la Sécu chaque année, une petite poignée – 10 pour être précis – a coûté 3,3 milliards d’euros, soit 12 % des dépenses totales (25,5 milliards d’euros en 2018). Parmi les premiers de cordée, on trouve Humira du laboratoire Abbvie (contre la maladie de Crohn et la polyarthrite rhumatoïde) dont le prix de l’injection varie de 187 euros à 677 euros et qui a coûté 498 926 953 euros en remboursement. Le Lucentis de Novartis (pour lutter contre la DMLA), dont l’injection vaut 737 euros a coûté 422 188 221 euros. Troisième sur le podium, l’Opdivo, un anticancéreux de ­Bristol-Myers dont le montant de la perfusion est de 413 euros pour un total de 402 245 676 euros. Le Suisse Novartis a touché 2,07 milliards d’euros de la Sécu en 2018, le Français Sanofi Aventis 1,56 milliard d’euros. Est-ce que quelqu’un va siffler la fin de la récré ou on croit encore au Père Noël là ?

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé