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Double peine

  •  L’Aavac affirme que le Covid-19 a été le principal responsable d’infections nosocomiales. L’Aavac affirme que le Covid-19 a été le principal responsable d’infections nosocomiales.
Article paru dans le journal nº 91

Être victime d’une erreur médicale, c’est subir la double peine. La première, évidemment, c’est de souffrir de ladite erreur médicale ; la deuxième, c’est d’investir autant d’argent que d’énergie pour que le préjudice soit reconnu après un véritable parcours du combattant. Où commence l’erreur médicale ? À l’hôpital ou au cabinet du médecin généraliste pour qui une bonne consultation doit durer 15 minutes ? Selon une étude publiée en 2017 par Doctolib, les médecins généralistes effectuent 22 consultations quotidiennes d’une durée moyenne de 17 minutes. En 2019, c’est une étude du ministère de la Santé qui révélait que le temps moyen consacré par le médecin à son patient était de 18 minutes. En si peu de temps, erreur et retard de diagnostic sont l’épée de Damoclès au-dessus de la tête du médecin mais surtout du patient. Et elle s’abat fréquemment puisque l’erreur de diagnostic compte parmi les erreurs médicales les plus courantes ; avec à la clé, « au mieux » une errance thérapeutique plus ou moins longue et anxiogène, au pire des séquelles irréversibles, voire des décès. Erreurs de diagnostic, erreurs de prescriptions et d’administration de médicaments, la liste est longue et les chiffres difficiles à établir. En 2014, le Dr Dominique Courtois, président de l’Association d’aide aux victimes des accidents corporels (Aavac), estimait à 450 000 le nombre d’erreurs médicales dans l’Hexagone. Certes, ce nombre ne représente que 1 % des actes médicaux, néanmoins 9 000 à 12 000 personnes seraient décédées suite à une erreur dans l’administration d’un médicament. Quant aux hôpitaux, ce sont les maladies nosocomiales qui sont tenues pour responsables de 5 000 à 6 000 décès annuels. Reconnues comme erreurs médicales, ces dernières font toujours scandale. L’Aavac affirme que le Covid-19 a été le principal responsable d’infections nosocomiales, en citant les chiffres de Santé publique France qui avait recensé 44 401 cas de Covid-19 nosocomiaux. L’association avance le chiffre de 186 patients décédés des suites d’une infection par le Covid-19 contractée à l’hôpital sans évoquer ceux qui souffriront d’un Covid long. Sur les victimes d’erreurs médicales, plongez dans la lecture de notre sujet polémique. Vous découvrirez que 15 % des médecins français déclarent avoir déjà dissimulé une erreur médicale et trouver cela « acceptable ». C’est pourtant bien la solution qui permettrait de réduire le nombre d’erreurs médicales. Comme le disait Courtois dans le quotidien 20 minutes : « En Grande-Bretagne ou en Allemagne, les praticiens ont l’obligation de déclarer les erreurs qu’ils commettent. Non pas dans le but de jeter l’opprobre sur eux. Mais de manière à ce que leurs collègues ne reproduisent pas les erreurs qu’ils ont pu commettre un jour ».

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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