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L’huile de coco, pas top pour le cardio ?
Considérée comme un choix sain, l’huile de coco se révélerait riche en graisses saturées délétères pour la santé, selon une étude américaine. Ce type de graisse est en effet connu pour augmenter le taux de cholestérol et le risque de maladies cardio-vasculaires.
Aujourd’hui très à la mode, l’huile de coco serait la panacée aidant à tout. On lui prête de nombreuses vertus salvatrices : bonne pour la peau, les cheveux, la perte de poids, l’immunité, luttant contre le diabète, les infections… Ses adeptes remplacent le beurre et autres matières grasses alimentaires par de l’huile de coco dans leur alimentation quotidienne. Les atouts nutritionnels avancés pour forger la notoriété santé de cette huile sont sa richesse en antioxydants, en triglycérides à chaîne moyenne, en acide laurique, en acides caprylique et caprique. Si ces termes n’évoquent probablement rien de précis pour le grand public, ils marchent. Cependant, l’image soigneusement conçue pour encourager la commercialisation de l’huile de coco vient de prendre un sérieux coup.
Huile de coco : un profil lipidique suspect
Le Dr Karin Michels, chercheuse épidémiologiste à l’université de médecine de Harvard, a récemment écorné cette étiquette de superaliment lors d’une conférence, intitulée « Huile de noix de coco et autres erreurs nutritionnelles » – une conférence réalisée à l’université de Fribourg, où elle occupe également un poste académique en tant que directrice de l’Institut de prévention et d’épidémiologie du cancer.
Le Dr Michels a fondé sa mise en garde sur la forte proportion de graisses saturées présente dans l’huile de noix de coco. Il faut savoir que les régimes riches en graisses saturées sont associés à une augmentation du taux de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) dans le sang, et qu’un taux de cholestérol élevé est un facteur de risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral. Outre la nécessité de limiter la consommation d’acides gras saturés dans son régime alimentaire, on portera donc une attention soutenue à certains d’entre eux, particulièrement nocifs pour la santé, notamment les acides gras C12, C14 et C16, considérés comme favorisant la production des plaques de lipides, de glucides, de sang et de dépôts calcaires se fixant dans les artères.
Or, c’est là que réside le problème lorsqu’on décortique le profil lipidique de l’huile de coco. Comme l’huile de palme, de palmiste et autres huiles exotiques, l’huile de coco se caractérise par une teneur élevée en acides gras saturés : plus de 85 % de ses acides gras sont saturés. C’est nettement plus que la plupart des autres corps gras : le beurre, par exemple, contient 65 % des acides gras sous forme saturée.
Pour ce qui est des acides gras athérogènes, l’huile de coco détient la palme ! Près de 70 % des acides gras sont représentés par le trio C12 + C14 + C16, alors que le beurre se situe sous la barre des 40 %. L’huile de coco ne constitue donc pas une alternative saine aux huiles végétales riches en acides gras insaturés, ni même au beurre.
Limiter la quantité
Pour le moment, outre un usage « thérapeutique » associé à l’huile triglycéride (TCM) pour lutter contre des pathologies telles qu’Alzheimer – largement étudié, développé et codifié par la Dr Mary T. Newport –, il est préférable de vous limiter à de petites quantités de temps en temps si vous aimez le goût de l’huile de coco et, au quotidien, d’utiliser plutôt des huiles non saturées. Le remplacement des graisses saturées par des graisses insaturées comme l’huile végétale, l’huile d’olive et l’huile de tournesol s’est révélé efficace pour réduire les taux de cholestérol LDL.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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