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Des champignons
pour notre santé

  •  Le pleurote a la faculté de stimuler la phagocytose. Le pleurote a la faculté de stimuler la phagocytose.
Article paru dans le journal nº 83

Vous connaissez sans doute la phytothérapie, mais peut-être moins sa branche spécialisée dans les champignons, la mycothérapie. Objets de recherche plébiscités ces dernières années, ils ont une action bénéfique sur la santé. Leurs vertus dépassent de loin l’action immunostimulante la plus connue. Le point sur ces merveilles de la nature.

Parmi les 100 000 espèces de champignons qui existeraient dans le monde, on en connaît environ 10 % et, parmi elles, seulement 650 sont, pour l’instant, répertoriées pour leurs -vertus thérapeutiques, ce qui laisse présager des découvertes encore surprenantes. Il est d’ailleurs très étonnant que les pays occidentaux aient mis si longtemps à s’intéresser aux champignons à qui nous devons l’interconnexion du sol, des nutriments et des plantes, connexions fondamentales pour le développement de la vie sur terre. Les propriétés antibiotiques du penicillium qui a donné lieu à la pénicilline n’ont-elles pas marqué l’histoire de la médecine ?

Vieux comme le monde

La pharmacopée chinoise utilise depuis des siècles certaines espèces de champignons aux vertus largement démontrées. Le célèbre Traité des herbes médicinales Pen-Ts’ao King, écrit par Shen Nong (vers 2800 avant J.-C.), parle du reishi comme d’un champignon divin capable de prolonger la vie et d’harmoniser l’équilibre physique et spirituel. Des civilisations anciennes d’Amérique centrale, d’Océanie, d’Asie consommaient régulièrement des champignons à des fins thérapeutiques, mais également pour certains rituels religieux. Des champignons « magiques »,  « nourriture pour l’esprit » permettaient d’accéder à une autre réalité. En -Occident, dans les années 1970, la psilocybine (composé qui agit sur le cerveau en se fixant sur le récepteur de la sérotonine) des champignons hallucinogènes a fait le bonheur des amateurs d’expériences transcendantales. L’intérêt grandissant pour la mycothérapie relance les études sur la psilocybine qui pourrait avoir son rôle à jouer dans le traitement de certains troubles psychologiques (addictions, dépression).

Une seule espèce de champignon médicinal peut contenir des centaines de substances bioactives. Au cours des trente dernières années, des milliers d’articles scientifiques ont été publiés et de multiples études soulignent les applications cliniques de ces substances. Propriétés immuno-stimulantes, anti--inflammatoires, antitumorales, hépatoprotectrices, antioxydantes, antibactériennes, anti-parasitaires, antibiotiques, ces champignons n’en finissent pas de nous surprendre. Ils présentent aussi une particularité étonnante ! Nous partagerions 35 % de notre ADN avec le champignon, ce qui lui confère une bonne bio-disponibilité et un grand -pouvoir adaptogène, car il donne les moyens à l’organisme de s’adapter. Concrètement, le même champignon est utilisé en cas d’hypothyroïdie et d’hyperthyroïdie, son pouvoir modulateur peut soit stabiliser, soit freiner l’activité de l’organisme selon les besoins. Lorsque vous consommez des champignons, vous faites aussi le plein de vitamines (notamment celles du groupe B, impliquées dans la production d’énergie et le fonctionnement du système nerveux). Mais aussi des acides aminés, des oligo-éléments, des minéraux, des fibres, des phénols, des enzymes et quelques acides gras essentiels. Et pour parfaire le tout, ils contiennent de longues chaînes de sucres que l’on appelle alpha et bêta-glucanes qui stimulent la réponse immunitaire innée et adaptative (apparaissant au cours de notre vie) ainsi que la phagocytose (processus qui permet à une cellule d’englober, puis de digérer une substance étrangère).

La face cachée du champignon

La partie la plus intéressante du champignon
se cache sous terre : le mycélium. Formé de très fins et longs filaments, il constitue un réseau de communication performant. Les arbres et les végétaux communiquent entre eux à travers ces filaments et les champignons les utilisent aussi pour transmettre des nutriments. Et ce n’est pas tout ! Le champignon consomme les déchets, décompose la matière organique et fabrique
de l’humus qui enrichit la terre. Il s’imprègne
des polluants et les digère… Il est donc impératif de ne pas les cueillir n’importe où !

Quelles pathologies ?

Seuls ou en association avec d’autres traitements, les champignons démontrent leur efficacité dans les maladies suivantes : acné, allergie, alzheimer, anxiété, bronchite, cancer colorectal, cancer de la prostate, du poumon, du sein, du foie, des intestins, cirrhose, constipation, candidose, déficience cognitive, dépression, dermatite atopique, diabète sucré, dysfonctionnement érectile, -dysbiose intestinale, gastrite, grippe, herpès, zona, insomnie, maux -d’estomac, hypercholestérolémie, -hypertension artérielle, infection -virale, intolérances alimentaires, otite, ménopause, obésité, -ostéoporose, sinusite, thrombose…

Certains champignons tels que le shiitake, le maitake, le -reishi, l’ABM (Agaricus blazei murill), l’hydne -hérisson, le cordyceps et le pleurote sont les rois de la mycothérapie. Regardons de plus près certains d’entre eux :

Le shiitake présente une action stimulante sur l’activité de certaines cellules immunitaires. Il est donc un soutien de choix aux traitements médicamenteux, luttant contre de simples infections et autres infections pathogènes, ainsi que dans le soutien nutritionnel de certains cancers.

Le maitake possède des vertus anti-tumorales et immuno-modulatrices et il est efficace pour contrer les effets des radicaux libres de l’organisme. Certaines études lui donnent aussi une action positive sur l’hypertension liée à l’âge.

Le reishi possède un puissant impact sur la vitalité et la résistance de l’organisme. Utilisé en cas de fatigue, de neurasthénie, d’affaiblissement ou en période de récupération, il a une action bénéfique sur tous les types d’inflammation, pour lutter contre les allergies, le cholestérol et possède d’importantes propriétés régénératrices du foie. Il peut avoir une influence bénéfique sur les maladies liées à un affaiblissement des défenses de l’organisme.

Le pleurote a la faculté de stimuler la phagocytose, il réduit la fréquence des infections des voies respiratoires supérieures dans les six mois suivants une complémentation et améliore l’état de santé des patients atteints d’infections virales et mycosiques. Ces alicaments donnent des résultats si intéressants pour lutter contre le cancer en accompagnement d’une chimiothérapie ou de radiothérapie, qu’on parle de myco-oncologie.

L’ABM favorise l’autodestruction des cellules cancéreuses ou leur destruction par nos globules blancs ou leucocytes tueurs. Son efficacité a été démontrée pour les cancers de l’abdomen, de l’intestin, du pancréas, du foie, du poumon, de la prostate et les tumeurs au cerveau.

Les principes actifs des champignons médicinaux sont peu assimilables lorsque qu’ils sont consommés entiers, du fait de la présence de chitine, un composant qui limite leur absorption. Certaines préparations de mycothérapie contiennent du mycélium (comme expliqué plus haut), d’autres sont préparées à partir de sporophore (appareil reproducteur du champignon) et d’autres associent les deux. Les laboratoires Biophytarom, Copmed et Hifas da Terra proposent des préparations de qualité sous forme de gélules. La posologie est à affiner avec un thérapeute.

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