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Antioxydants : faites le bon choix

Article paru dans le journal nº 22

Afin de se protéger de la production radicalaire, l’organisme dispose d’un large panel de substance. Il pioche une grande partie d’entre elles dans son alimentation grâce à certaines vitamines et minéraux aux propriétés anti-oxydantes. Ce sont les plus connus. Mais d’autres sont aussi produits par l’organisme, C’est le cas des protéines enzymatiques, des protéines non enzymatiques et de facteurs spécifiques. Leur action est souvent ciblée et chacun joue un rôle particulier et permet ainsi de lutter avec plus ou moins d’efficacité contre certaines maladies.

Les vitamines

La vitamine E contre les problèmes de circulation

C’est un des plus puissant anti-oxydant et le plus gros piégeur de radicaux libre. Sa principale fonction est d’assurer la protection anti-oxydante des lipoprotéines et des membranes cellulaires. Elle se révèle bénéfique pour le coeur et les problèmes de circulation.

L’acide ascorbique (vitamine C) pour renforcer le système immunitaire

Son champ d’action est très large en dépit de sa fragilité. C’est le premier anti-oxydant oxydé lors de toute agression radicalaire. Il est étroitement lié au métabolisme du fer. Il réduit en effet les ions ferriques (Fe+++) en ions ferreux (Fe++), facilitant ainsi son absorption intestinale. Il facilite le transfert du fer entre les protéines chargées de son transport, celles chargées de son stockage et les tissus qui requièrent sa présence. Oxydé, il devient pro-oxydant. Il est donc essentiel qu’il soit rapidement régénéré ou éliminé. Son élimination, par voie rénale, est très facile.

Les caroténoïdes pour protéger la rétine

C’est une très vaste famille. Les caroténoïdes piègent notamment les formes réactives de l’oxygène et les lipides oxydés, deux espèces radicalaires particulièrement agressives pour l’organisme. Certains de ces caroténoîdes peuvent donner naissance à la vitamine A qui est également un anti-oxydant efficace. Plusieurs d’entre eux, comme la lutéine et la zéaxanthine ont des propriétés ophtalmiques.

La vitamine B 3

Elle n’est pas une vitamine anti-oxydante à proprement parler, mais elle est le précurseur d’un cofacteur de l’activité enzymatique. Par ce fait, elle intervient dans la régulation de la respiration mitochondriale - les centrales énergétiques des cellules - et de la production de radicaux libres.

Les minéraux à action anti-oxydante indirecte

Le sélénium prévient le cancer

Il prévient les effets délétères des métaux (argent, arsenic, cadmium, cuivre, mercure, platine, plomb) en évitant les dommages causés par les radicaux libres ou en formant avec ces métaux des complexes inactifs éliminés dans les urines.

Il participe vraisemblablement à la prévention de certains cancers : les pays présentant le plus faible taux de sélénium dans leurs sols, présentent conjointement les plus forts taux de pénétration du cancer dans leurs populations. Il participe à la régulation cardiaque et à la prévention de l’athérosclérose, notamment au niveau des artères du coeur, en protégeant la paroi interne de ces artères de l’accumulation des radicaux libres.

Par les mêmes mécanismes, il participe à la protection contre l’inflammation, l’allergie, le vieillissement…Il est essentiel à la fertilité masculine car nécessaire à la biosynthèse de la testostérone ainsi qu’à la formation et au développement des spermatozoïdes.

Le zinc pour la peau

Ses interventions sont très nombreuses. Il protège notamment les membranes de l’oxydation en les empêchant de réagir avec le fer. Il est également indispensable au bon fonctionnement des enzymes anti-oxydantes.

Les polyphénols

C’est une grande famille (plus de 8.000 molécules) qui comprend entre autres les flavonoïdes, les anthocyanes, les catéchines, les lignanes et les isoflavones. Comme ils ne peuvent être stockés, ils doivent donc être apportés quotidiennement par l’alimentation ou/et la complémentation.

Les flavonoïdes protègent de la dégénérescence

C’est une famille qui regroupe environ 4.000 variétés issues des fruits, des légumes, des céréales, du thé et du vin. Ils neutralisent la plupart des radicaux libres et autres espèces oxydatives, notamment le peroxynitrite peu accessible aux anti-oxydants classiques.

Ils chélatent les ions métalliques pro-oxydants (fer, cuivre).

Ils protègent l’ADN des agressions oxydatives et diminuent l’incidence des cancers de la bouche, de l’oesophage, de l’estomac, du colon, du pancréas et de la vessie. Ainsi, l’étude de la cohorte de Nancy met en évidence une réduction de 30% de l’incidence des cancers chez les consommateurs modérés de vin par rapport aux non consommateurs et aux consommateurs de bière.

Enfin,ils protègent les cellules nerveuses des phénomènes de dégénérescence. Flavonoïdes, vitamines C et E se protègent réciproquement.

Le resvératrol est le plus connu des flavonoïdes.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ce flavonoÏde réduirait à lui seul de 40% le risque cardiovasculaire par son action bénéfique sur le cholestérol, l’athérosclérose et sur l’agrégation plaquettaire. Il protège les lipides de la peroxydation. Il freine de façon dose dépendante la pénétration des LDL oxydées dans la paroi vasculaire et lutte ainsi de façon efficace contre la progression de la maladie athéromateuse.
Il protège l’ADN des altérations causées par certaines molécules chimiques. Et intervient sur les trois phases de la cancérogenèse (initiation, promotion, progression). Il facilite le suicide (apoptose) des cellules cancéreuses qu’elles soient ou non hormono-dépendantes. Le resvératrol améliore les résultats des chimiothérapies en protégeant les cellules saines.
Son mode d’intervention est le suivant :
Les cellules cancéreuses et uniquement elles, possèdent une enzyme qui leur est propre, le CYP 1B1. En présence de cette enzyme, certains composés végétaux issus de l’alimentation, sont légèrement modifiés et deviennent de puissants toxiques pour les cellules cancéreuses. C’est le cas du resvératrol présent dans le vin rouge qui, en présence de l’enzyme CYP 1B1 est transformé en piceatannol, bien connu des oncologues…

Les isoflavones contre les cancers hormono-dépendants

La génistéine est la plus connue de toutes. Elle présente une structure chimique similaire à celle des hormones sexuelles. En se fixant sur les mêmes récepteurs cellulaires que celles-ci, elle exerce une très faible activité oestrogénique et de ce fait, joue un rôle inhibiteur de la survenue de cancers dépendants des hormones (sein, utérus, prostate). Elle possède également une action qui s’oppose à la néo-angiogenèse.

Acides gras et anti-oxydants

Les acides gras de la série n-3 contre les inflammations

Précurseurs des prostaglandines (dites « de la série 3 »), ils participent à la réduction des phénomènes inflammatoires générés au cours des processus infectieux, allergiques, etc.
Mais, ils sont eux-mêmes très sensibles aux radicaux libres et doivent donc bénéficier d’un environnement riche en anti-oxydants. L'acide α-linolénique (ALA) est un acide gras polyinsaturé oméga-3

La coenzyme Q10 contre les troubles cardiaques

Elle protège les lipides et diminue la production des produits terminaux de cette peroxydation particulièrement toxique.
Elle réduit le radical perferryl (Fe+++O2•-) puissant oxydant. Elle est donc très sollicitée dès qu’existe une surcharge en fer (hémochromatose de quelque origine que ce soit). Elle protège la vitamine E et participe à sa régénération.

Les protéines enzymatiques

La superoxyde dismutase (SOD) contre le stress oxydatif

Elle fait partie de la première ligne de défense contre les radicaux libres. Selon sa localisation, elle présente une action différente et nécessite la présence d’un métal différent en dose suffisante pour trouver son efficacité maximale. La SOD à manganèse, présente dans les mitochondries, est impliquée dans l’apoptose (suicide des cellules altérées) et la prolifération cellulaire.

La SOD à cuivre et à zinc, présente dans le cytoplasme, est engagée dans la protection contre les effets des toxiques extracellulaires. La chute de l’activité de cette enzyme est à l’origine de nombreux phénomènes pathologiques. Le rejet des allogreffes (greffe de tissus étrangers à soi) est relié à l’inhibition de la SOD, à l’augmentation du stress oxydatif.

Au cours de l’asthme, la SOD a perdu une partie de son activité. La régulation de cette enzyme est particulièrement délicate et sensible. Ainsi il arrive parfois que la SOD soit utilisée à profit par le processus pathologique lui-même : La virulence de certaines bactéries s’appuie sur l’expression de cette enzyme qui leur permet ainsi d’échapper aux produits générés à son encontre par l’inflammation réactionnelle à son intrusion dans l’organisme.

La catalase

Cette enzyme est dépendante des apports alimentaires en vitamine B3.

Elle intervient dans la détoxification de l’eau oxygénée (H2O2) générée au cours du processus radicalaire, mais de façon modérée par rapport à d’autres anti-oxydants.

Les acides aminés anti-oxydants

La cystéine pour les maladies chroniques évolutives.

En cas de déficit d’apport alimentaire en cystéine, la susceptibilité au stress oxydant augmente rapidement. L’apport de cystéine trouve son indication chaque fois qu’une pathologie chronique hautement évolutive est diagnostiquée.

La taurine contre les minéraux toxiques

Elle capture une partie de la production intracellulaire de radicaux libres et protège les lipides de l’oxydation. Elle participe à l’élimination des minéraux toxiques. De plus, elle facilite l’incorporation intracellulaire du zinc et du magnésium.

Mais aussi d’autres molécules

La curcumine en cas de Parkinson

Plus efficace que la vitamine E, elle a une action proche des oméga 3 à longue chaîne en inhibant l’action d’une enzyme à l’origine des prostaglandines responsables de l’entretien de phénomènes inflammatoires et allergiques. D’autre part, elle protégerait les cellules nerveuses de la dégénérescence, notamment du type de la maladie de Parkinson.

L’indole-3-carbinol (I3C) et le DIM (di-indolylméthane) contre les cancers hormono-dépendants

Ces deux substances, mais surtout le DIM, modifieraient le métabolisme des oestrogènes et seraient de ce fait, actives sur les cancers hormono-dépendants (sein et prostate notamment) dont elles limiteraient la croissance et faciliteraient le suicide.

Le sulforaphane, contre les bactéries

Présent dans les choux (particulièrement dans les pousses de brocoli), il facilite l’expression de deux enzymes anti-oxydantes, la glutathion transférase et de la NADPH réductase. Il neutralise certains carcinogènes comme les benzopyrènes. C’est également un excellent antibactérien, notamment face à l’Helicobacter pylori, que celui-ci soit sensible ou résistant à un ou plusieurs antibiotiques.

Le glutathion à large spectre

Le glutathion est une toute petite protéine, qui est un des éléments majeurs de la défense anti-oxydante :

  • Il est le principal anti-oxydant des cellules.
  • Il est indispensable à la régénération de plusieurs autres anti-oxydants : la vitamine C, la vitamine E, l’acide alpha lipoïque.
  • Il est le substrat indispensable à plusieurs enzymes anti-radicalaires.
  • Il concourt à la détoxification de nombreux xénobiotiques.
  • Il participe au transport de l’hème (partie de l’hémoglobine qui transporte le fer) et de la bilirubine.

Le déficit en glutathion est régulièrement trouvé au cours de nombreuses affections : pathologies rhumatismales, diabète, affections cardiovasculaires, infections virales (hépatites et SIDA notamment), maladies neuro-dégénératives (maladies d’Alzheimer et de Parkinson, démences séniles…), cataracte.

 

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