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Acouphènes, comment mieux vivre avec

  • On estime aujourd’hui qu’en France, plus de 8 millions de personnes souffrent d’acouphènes.On estime aujourd’hui qu’en France, plus de 8 millions de personnes souffrent d’acouphènes.
Article paru dans le journal nº 121

Les acouphènes font souffrir près de 15 % de la population française, qui reste le plus souvent en quête d’une solution efficace. Il existe pourtant des stratégies de prise en charge permettant d’adoucir ces sons parasites et handicapants. De la stimulation bimodale à la sophrologie en passant par les TCC, voici des remèdes existants et accessibles.

Nous vous avions parlé d’une étude mettant en avant l’acupuncture laser ainsi que la thérapie au laser de bas niveau pour traiter les acouphènes. La première technique remplace les traditionnelles aiguilles pour stimuler des points d’acupuncture précis. La deuxième consiste à stimuler par un apport de photons (lumière) l’oreille interne ou les sinus, afin d’améliorer la croissance de cellules capables de régénérer les tissus. Jugées prometteuses par les chercheurs, elles font, pour les thérapeutes interrogés dans le cadre du présent article, partie d’un panel de solutions plus ou moins efficaces. Et si les spécialistes de l’acouphène ne s’accordent pas sur la pertinence de tous les traitements, ils sont unanimes sur le fait que ce syndrome ne bénéficie, à l’heure actuelle, d’aucune solution révolutionnaire fonctionnant à 100 %. Cet article a pour objectif de faire le point sur ce qui est accessible en France aujourd’hui.

Une perception subjective

Pour mémoire, l’acouphène n’est pas une maladie. C’est une perception, parfois de jour comme de nuit, d’un son qui n’est pas dû à une stimulation extérieure. Le son le plus connu étant le sifflement. Mais les personnes atteintes décrivent également le suintement, le cliquetis, le chant des cigales, le bruit de réacteurs d’avion, etc. Il s’agit là d’acouphènes dits subjectifs, qui représentent 95 % des cas. Ils peuvent être la conséquence d’un choc émotionnel ou d’un traumatisme sonore. Ils s’apparentent à une cicatrice sur les voies auditives se traduisant par la manifestation d’un bruit. " On peut avoir des cicatrices qui sont douloureuses, dont la perception est variable dans le temps, mais ce n’est pas pour autant qu’il y a une évolution de la chose ", précise Michel Kossowski, médecin ORL, spécialisé dans l’exploration des vertiges et des troubles de l’équilibre de l’adulte, et des problèmes d’audition au Centre d’exploration fonctionnelle otoneurologique (Cefon) à Paris. " Beaucoup plus rares, il existe des acouphènes dits objectifs, qui sont le résultat d’un son réel, qu’il est possible d’identifier, d’entendre grâce à un stéthoscope. Le plus courant provenant de petites anomalies vasculaires proches de l’oreille que l’on peut traiter. " Vous l’aurez compris, ce sont les acouphènes subjectifs qui rendent la vie insupportable à nombre de personnes. On estime aujourd’hui qu’en France, plus de 8 millions de personnes souffrent d’acouphènes.

L’intensité réelle du bruit est faible

" Nous sommes incapables d’objectiver ces acouphènes subjectifs, poursuit Michel Kossowski. Le test auditif permet néanmoins d’analyser leur intensité. On s’aperçoit qu’elle se situe toujours en dessous de 15 ou 20 décibels (dB) par rapport au seuil d’audition. Dans 92 % des cas, elle s’échelonne entre 0 et 12 dB, même lorsque les patients nous disent subir un bruit de réacteurs d’avion dans la tête. Pour donner un ordre de grandeur, l’intensité sonore d’un bruit de fond classique avoisine les 25 dB. " Tout ...

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