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Vieillissement :
peut-on protéger ses télomères ?

Article paru dans le journal nº 13

À l’extrémité de chaque chromosome, il existe une sorte de « capuchon » protecteur, les télomères. Le raccourcissement des télomères est actuellement un facteur de vieillissement cellulaire essentiel désormais reconnu par le monde scientifique.

Chez l’homme, les télomères raccourcissent à chaque division cellulaire. Cela signifie qu’à chaque duplication cellulaire, il y a une perte d’information génétique. Ce phénomène touche toutes les cellules du corps excepté les cellules souches qui donnent naissance aux gamètes (cellules reproductrices). Il serait directement lié à la diminution d’une enzyme indispensable à la division cellulaire, la télomérase.

Un autre facteur impliqué dans le vieillissement est l’augmentation du stress oxydatif. Le lien entre l’augmentation du stress oxydatif et le raccourcissement des télomères a maintenant été établi.

Ainsi, en 2011, une étude réalisée par une équipe de Singapour a démontré que la télomérase présente en grande quantité neutralise et bloque la production cellulaire de radicaux libres. Inversement, un manque de télomérase serait propice à l’augmentation du stress oxydatif.

Le raccourcissement des chromosomes semble déterminer la vitesse de vieillissement cellulaire ainsi que la prédisposition aux maladies ou aux phénomènes de dégénérescence pathologique.

Tout facteur qu’il soit alimentaire, environnemental (pollutions diverses) ou émotionnel (stress psychique) augmente l’acidité tissulaire, les radicaux libres, les phénomènes inflammatoires et donc les risques de stress oxydatif et de raccourcissement chromosomique.

En bref, plus votre taux de stress oxydatif est élevé, plus courts seront vos télomères et votre vie.

Alors, est-il réellement possible de modifier ce phénomène génétique ? Il serait donc possible de préserver la longueur des télomères ? Oui...

Une étude pilote menée à l’Université de Californie à San Francisco a permis de constater qu’une alimentation riche en protéines végétales, en fruits et légumes, pauvre en sucre et en « mauvaises » graisses est le meilleur allié pour contrer ce processus de vieillissement et de fragilisation de l’organisme.

Il s’avère donc que certaines molécules ou certains nutriments permettraient de se protéger de ces manifestations. C’est le cas du glutathion réduit. Des taux cellulaires de glutathion suffisamment élevés réduisent inévitablement les phénomènes d’oxydation et les dommages qu’ils occasionnent aux télomères.

Malheureusement pour les végétariens, les aliments riches en protéines et principalement en acides aminés soufrés qui permettent de maintenir de bons taux de glutathion dans l’organisme appartiennent principalement au règne animal. Ainsi, la viande de porc et de bœuf, la volaille, les charcuteries et les saucisses, les oeufs, le lait, certains fromages comme la ricotta, le cottage-cheese, le yogourt et les protéines de petit-lait contiennent de la L-cystéine ou N-acétyl-cystéine (NAC) qui sera transformé en glutathion par le corps.

Du côté des végétaux, la plupart des choux, l’avocat, les carottes, les asperges apportent ou favorisent la synthèse de glutathion par le corps.

En réalité, tous les aliments riches en antioxydants (vitamine C, E, du groupe B, zinc et sélénium) contribuent à la régénération et à la protection du glutathion dans l’organisme.

Mentionnons également l’huile de noix de coco bio, vierge, non raffinée qui contient assez bien de L-cystéine. Certaines plantes comme les chardons renferment de la sylimarine. Cette substance augmente aussi légèrement les taux de glutathion disponible dans l’organisme en raison de leur action détoxifiante sur le foie.

Vous pouvez aussi prévenir ce phénomène et tirer des bénéfices des aliments tels que des huiles riches en DHA et en EPA (poissons, lin, chantre…), des épices comme le curcuma et le gingembre, du thé vert ou des jus de légumes frais (carottes, betteraves, céleri…).

Dans le domaine des nutriments seront également utiles en raison de leur action anti-inflammatoire et antioxydante : le glutathion réduit, le coenzyme Q 10, le resvératrol, le zinc, le magnésium et l’acide folique, ainsi que des vitamines B12, C et D.

Une étude impliquant 2100 jumelles âgées de 19 à 79 a mis en évidence que les personnes ayant de hauts taux de vitamine D montraient aussi de plus longs télomères.

Vous augmenterez votre longévité et celle de vos télomères en réduisant le stress. Les résultats d’une recherche publiée en 2004 montrent que les télomères de femmes cadres supérieurs d’entreprises ayant une vie plutôt stressante étaient plus courts que ceux de leurs homologues peu stressées. La différence de longueur semblait être équivalente à 10 années supplémentaires.

D’autres chercheurs ont mis en lumière que les télomères sont également sensibles aux techniques de relaxation qui leur permettraient de récupérer du stress chronique. Ainsi la pratique du yoga ou de méditation quotidienne de 60 minutes stimulerait l’activité de la télomérase. Des bénéfices similaires ont été observés grâce à la pratique de certaines activités physiques principalement lors de périodes de clés de la vie telle que la ménopause qui semble accompagnée par une forte augmentation du stress.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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