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Stress oxydant, quand notre corps rouille peu à peu

  • L’oxygène que nous inhalons est vital et toxique à la fois, car il fait rouiller notre organisme.L’oxygène que nous inhalons est vital et toxique à la fois, car il fait rouiller notre organisme.
Article paru dans le journal nº 67

On l’accuse d’être à l’origine de nombreuses maladies chroniques. Le stress oxydant serait aussi l’une des explications du vieillissement : avec le temps, les cellules et leurs constituants « rouillent » comme un morceau de métal resté longtemps à l’air libre. Une vie équilibrée peut largement ralentir ce processus.

Nous faisons partie des organismes aérobies, ceux ayant besoin d’oxygène pour vivre. Cet oxygène n’est pas seulement nécessaire pour respirer, il est indispensable à nos cellules pour fabriquer de l’énergie. Cette fabrication a lieu au sein des mitochondries. Des molécules très réactives contenant de l’oxygène, appelées espèces oxygénées réactives (EOR), s’y forment (si les espèces azotées sont tout aussi problématiques, nous nous concentrerons sur ces EOR, plus connues, pour simplifier le propos).

Les radicaux libres dont on parle si souvent sont des EOR ayant la particularité de présenter des électrons célibataires prêts à réagir avec d’autres cellules. Si les EOR ont des fonctions biologiques importantes (rôle de signal pour la cellule, lutte contre les pathogènes par le système immunitaire), le problème survient quand elles se multiplient exagérément, devenant alors extrêmement toxiques. Surpassant largement les capacités de ­défense ­antioxydantes de l’organisme, elles mettent à mal les systèmes biologiques et sont capables de s’attaquer à nos cellules – c’est ce que l’on appelle le stress oxydant.

Agression chimique

Vous l’aurez compris, dans ce contexte, le mot stress ne signifie pas stress psychique ou psychosocial. Il s’agit ici d’une agression chimique oxydative de l’organisme. L’impact est majeur, car les EOR peuvent s’attaquer à tous les constituants du vivant, à toutes les cellules et molécules (protéines, lipides, sucres, cellules nerveuses et cérébrales), mais également aux tissus, aux muscles et aux artères, provoquant des réponses inflammatoires ou des proliférations anormales.

Si ce stress dure encore et encore, le noyau des cellules est touché, c’est la mort cellulaire assurée ! Le stress oxydatif atteint même les acides nucléiques (ADN), modifiant le code génétique. Cette oxydation excessive est incontestablement impliquée dans le processus de vieillissement de nos cellules et, de fait, de tout le métabolisme. Et cette oxydation est tenue pour responsable ou, du moins, est liée à nombre de pathologies telles que le diabète, l’obésité, la cataracte, la DMLA, l’arthrite rhumatoïde, la fibromyalgie, l’hypertension artérielle, les maladies coronariennes, l’insuffisance rénale, l’intestin irritable, le cancer, les maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer, démence à corps de Lewy), l’apnée du sommeil… Autant dire que c’est un véritable fléau. L’accumulation des agressions par les EOR favoriserait considérablement le vieillissement. Nous voici donc face à un vrai paradoxe : l’oxygène que nous inhalons est vital et toxique à la fois, car il fait rouiller notre organisme.

Un processus irréversible et inéluctable ?

Dans une situation de normalité, les fameux antioxydants (comme les vitamines E et C ou les enzymes), mécanismes malins protègeant l’organisme, gèrent très bien les EOR. Ils les contrôlent, voire les détruisent, et les structures qui sont endommagées sont remplacées. Malheureusement, les antioxydants ont tendance à se laisser déborder si on ne leur donne pas un coup de main ! Certains facteurs sont pointés du doigt, car ils favorisent ce stress oxydant délétère : tabagisme, alcool, médicaments, soleil, pollution, activités physiques trop intenses, sédentarité, alimentation trop riche en graisse, stress...

Comme nous l’avons vu plus haut, l’ADN qui compose les chromosomes d’une cellule et forme ses gènes peut être dégradé. Chaque chromosome possède à son extrémité une partie nommée télomère qui joue un rôle primordial dans la réparation de l’ADN. Ce télomère intervient dans la stabilité du chromosome et dans les processus de vieillissement cellulaire. Les télomères servent à protéger les chromosomes et participent à l’intégrité du patrimoine génétique. Or le stress oxydatif est responsable de l’altération au cours du temps des télomères. La réduction de leur taille, en cause dans le processus de vieillissement, agit directement sur la qualité des cellules renouvelées.

De l’importance de la taille des télomères

C’est le microbiologiste américain Léonard Hayflick qui a découvert, en 1965, que nos cellules n’étaient pas immortelles. Il a aussi déterminé qu’un cycle de vie comptait entre 50 et 80 divisions cellulaires, ce qui signifie qu’à chaque division, le télomère se rétrécit jusqu’à la limite inéluctable de la fin de vie. En 2009, le prix Nobel de médecine a récompensé des travaux sur le rôle des télomères et de la télomérase. Chez les animaux, la taille des télomères est un indice de longévité, car globalement elle diminue au cours du vieillissement cellulaire. Le mode de vie (alimentation, activité physique...) peut aussi influencer les télomères.

La première chose à faire est sans doute de mettre tout en œuvre pour limiter le raccourcissement des télomères. Avec l’âge, l’organisme a de plus en plus de mal à gérer le stress oxydatif. L’équilibre entre les radicaux libres et les antioxydants n’est tout simplement plus maintenu, car les usines énergétiques, les mitochondries, sont moins nombreuses. Les antioxydants endogènes aux noms barbares  – superoxydes dismutases, catalases, glutathion, acide urique, albumine, ferritine, mélatonine, coenzyme Q10, etc. – ne tiennent plus la distance.

Booster son glutathion

L’arme fatale pour lutter contre les radicaux libres serait le glutathion, une protéine que nous produisons naturellement, l’antioxydant le plus important des cellules qui combat les EOR, régénère les cellules immunitaires et aide à détoxifier l’organisme de métaux lourds tels que le fer, le cuivre ou le mercure. Mais voilà, ce glutathion diminue avec l’âge, et son insuffisance participe à nombre de maladies, notamment dégénératives. Des expériences montrent qu’une supplémentation en glutathion associée à l’enzyme S-adénosyl méthionine et à une plante très appréciée en médecine traditionnelle chinoise, l’Astragalus membranaceus, boosterait de façon significative le taux de glutathion des personnes testées. La racine d’astragale utilisée pour les déficits neurologiques liés aux phénomènes oxydatifs du vieillissement protègerait les mitochondries en piégeant les EOR, en inhibant la perméabilité mitochondriale et en augmentant les activités des antioxydants.

Des habitudes à adopter au quotidien

Une bonne hygiène de vie et une alimentation saine, notre première médecine, sont encore les plus sûres alliées pour renforcer notre organisme. Un régime riche en fruits et légumes variés et colorés (l’intensité des couleurs des fruits et légumes est souvent liée à la richesse en antioxydants) est censée apporter les vitamines, micronutriments, flavonoïdes, polyphénols, anthocyanes, bêta-carotènes, oligo-éléments (cuivre, sélénium, zinc, manganèse...) indispensables à la lutte contre le stress oxydant.

Voici une liste non exhaustive d’aliments particulièrement riches en antioxydants parmi lesquels piocher : les agrumes, les baies (goji, myrtille, cassis, framboise, canneberge...), des fruits frais (kiwi, mangue, raisin, abricot, pomme, melon d’eau, prune, fruit de la passion, cerise, fraise, poire, figue), secs (datte, raisin, pruneau) ou à coque (noix, noisette, amande...). Mais également des légumes (tomate, artichaut, brocoli, épinard, roquette, cresson, poivron, piment, avocat, poireau, courge, carotte, ail, oignon, ­poivron rouge, aubergine, chou, échalote, maïs, céleri), des épices et aromates (origan, persil, romarin, thym, curcuma, clou de girofle, cannelle), du thé vert et du vin rouge, des huiles végétales, des graine (sésame, son), des légumineuses, des fruits de mer, du poisson, de la viande maigre, des abats, des algues, du chocolat noir ou encore du pollen frais de châtaignier.

Bichonner le taux de coenzyme Q10 est un plus non négligeable, car celle-ci intervient dans la production d’énergie et la neutralisation de radicaux libres. Un taux suffisant de CoQ10 permet donc à l’organisme de protéger ses cellules et de diminuer le risque de maladies chroniques, ainsi que de limiter le vieillissement cutané. La synthèse de CoQ10 nécessite l’acide aminé tyrosine et la présence de vitamine B6.

L’apport des lipides

L’âge venant, la synthèse de CoQ10 ralentit, rendant la supplémentation parfois nécessaire – en particulier chez les personnes atteintes de maladies cardiaques, d’hypertension, prennant des statines ou des bêta-bloquants faisant chuter le taux de CoQ10, voire des malades parkinsoniens. La CoQ10 a besoin de lipides pour être absorbée et assimilée – les poissons les plus gras sont ceux comprenant le plus de CoQ10 assimilables (hareng, sardine, truite, saumon...). Bœuf, poulet, cacahuètes, pistaches et sésame grillés, huiles de colza et de soja, tofu, œuf dur, épinards, brocoli, fraise, orange et framboise en sont aussi d’excellentes sources.

Un bilan avant la prise d’antioxydants

Le Dr Michel Brack, médecin spécialiste dans le domaine du stress oxydatif et du vieillissement, a développé des échelles brevetées d’évaluation baptisées Oxyscale et Oxyscreen. Le stress oxydatif du patient est évalué quantitativement et qualitativement à partir de biomarqueurs dosés dans le sang. En cas de maladie chronique évolutive, de période de vie extrêmement stressante, d’adaptation nécessaire à une supplémentation nutritionnelle et de prévention de maladies neurodégénératives, il peut s’avérer fort utile de réaliser ce bilan. En effet, un nombre croissant de personnes ont la fâcheuse tendance à se supplémenter à tout va en antioxydants, ce qui est loin d’être toujours efficace, voire menace l’équilibre naturel de l’organisme.

Du côté de la recherche

L’implication du stress oxydatif dans les maladies cardio-vasculaires est l’un des sujets les mieux documentés de la littérature scientifique. Certaines recherches sont plus surprenantes : le Dr Michel Frey, médecin pour l’Institut de recherche biologique des armées (Irba), à Grenoble, a mené en 2011 une étude sur le stress chez les combattants. Elle a mis en évidence l’ampleur du stress oxydatif dans l’organisme face à l’adversité, avec toutes les conséquences émotionnelles et pathologiques qui en découlent. L’étude, conduite pendant trois ans dans le cadre de la gestion du stress chez les militaires en consultation à l’Hôtel Dieu, a abouti à l’élaboration d’un traitement d’origine naturel pour réparer au mieux des cellules oxydées. Plus d’infos sur www.telostim.com, site de vente en ligne de produits associant les bénéfices des pharmacopées ancestrales (chinoises et ayurvédiques) à ceux de la pharmacopée occidentale.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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