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Glutathion, l’antioxydant ultime

  • Le seul antioxydant dont on ne nous parle jamais, le glutathioLe seul antioxydant dont on ne nous parle jamais, le glutathio
Article paru dans le journal nº 1

Jouissant d’une notoriété moindre que certains de ses confrères antioxydants, le glutathion s’impose néanmoins au fil des années comme le protecteur cellulaire ultime contre le stress oxydatif à l’origine de nombre de maux qui nous tracassent avec l’âge. Son vaste champ d’action en fait un soutien bienvenu, spécialement après 50 ans lorsque sa production endogène décline fortement.

Article mis à jour le 07/11/2022 par Jean-Pierre Giess

Nous abordons souvent ici les nombreux composés susceptibles de jouer un rôle protecteur contre les réactions oxydatives, tels que les polyphénols, les flavonoïdes, les vitamines , les lignanes ou encore les éléments traces comme le sélénium. Dans cette grande famille des antioxydants, le resveratrol ou la coenzyme Q10 sont probablement, à l’heure actuelle, parmi les plus connus du grand public.

Le surdoué de la famille des antioxydants

Le glutathion semble pourtant coiffer tout ce beau monde au poteau dans la course à l’efficience contre les radicaux libres, ces vilains pourfendeurs de notre intégrité immunitaire, cellulaire et tissulaire. En fait, cette aptitude est inhérente à son très fort pouvoir dit « réducteur », grâce auquel la boucle ininterrompue des processus d’oxydation/réduction reste « à l’équilibre ». Le glutathion permet ainsi à un grand nombre de molécules du corps de retrouver (ou de se maintenir sous) leur forme réduite, ralentissant ainsi l’oxydation cellulaire.

La recherche attribue également au glutathion un pouvoir inégalé dans la neutralisation d’agents pathogènes comme les métaux lourds, les microparticules issues de la pollution atmosphérique, les polluants domestiques, les résidus de médicaments, et même la radioactivité.

Le glutathion assure aussi une importante mission de signalisation et régulation dans le cycle de vie cellulaire, contribuant notamment à réguler la prolifération et l’apoptose. Il interagit par ailleurs avec des vitamines (notamment vitamines C et E qui seraient ineffectives sans lui) et des enzymes, entre autres.

La production endogène diminue avec l’âge

Le glutathion est élaboré par notre propre organisme à partir de trois acides aminés : l’acide glutamique, la cystéine et la glycine . En premier lieu, ce sont la cystéine et l’acide glutamique qui s’associent pour former l’γ-glutamylcystéine sur laquelle vient ensuite se greffer la glycine, tout cela grâce à l’intervention d’enzymes spécifiques.

On trouve communément les trois acides aminés requis dans l’alimentation. Si les amandes, les graines de courge, les pois et les lentilles sont des sources intéressantes d’acide glutamique, la cystéine et la glycine se trouvent, elles, essentiellement dans les produits carnés (viandes, abats, cartilages…) ainsi que dans la morue, la spiruline ou encore la graine de sésame.

Comme un grand nombre de processus physiologiques, la production de glutathion faiblit avec l’âge, cette inflexion devenant véritablement significative à partir de la cinquantaine . L’encrassement de l’organisme, l’affaiblissement d’organes vitaux comme le foie (qui requiert énormément de glutathion) ainsi que des maladies chroniques comme le diabète, peuvent avancer ou accentuer cette baisse de production.

Pile quand on en aurait le plus besoin

L’ironie dans cette évolution, c’est que le glutathion vient souvent à manquer quand on en aurait le plus besoin. En effet, la perte de vitalité et les maladies qui accompagnent l’avancée en âge accentuent la surabondance de radicaux libres , donc le besoin d’agents de neutralisation tels que le glutathion… justement quand les capacités à en produire tendent à s’amenuiser.

C’est au niveau des mitochondries qu’un déficit en glutathion est le plus problématique, car il y joue un rôle encore plus déterminant qu’ailleurs : en tant qu’usine énergétique, la mitochondrie est le principal siège de production de ROS (reactive oxygen species, ou espèces réactives de l’oxygène, dont font partie les radicaux libres). Or c’est au glutathion, en première ligne, qu’il revient de « recycler » ces ROS afin de maintenir la bonne dynamique du cycle redox et d’éviter que celui-ci ne dérive vers une spirale exclusivement oxydante qui mènerait inéluctablement à la mort cellulaire.

La mitochondrie « brûle » donc de grandes quantités de glutathion, augmentant inéluctablement les niveaux de sa forme oxydée (GSSG). Heureusement, pour mener continuellement à bien son immense et inlassable tâche antioxydante, le glutathion a un avantage : il est recyclable. La forme oxydée est rapidement reconvertie en forme réduite (GSH) par l’enzyme NADPH-réductase, de sorte que dans la mitochondrie, le pool de glutathion réduit reste toujours largement supérieur (cent à mille fois plus concentré) à celui de sa forme oxydée. Du moins quand les conditions sont optimales…

Les principales propriétés du glutathion

· Il maintient les conditions d’un cycle redox « à l’équilibre » dans la mitochondrie en évitant ou en réparant les modifications oxydatives inhérentes à la respiration cellulaire.

· Il facilite l’élimination des toxines et polluants de tous ordres en les liant sous une forme hydrosoluble aisément éliminable par l’urine et la bile.

· Il protège de l’oxydation une grande variété de substances et de molécules telles que les protéines, les lipides, les glucides ou encore l’ADN qui seraient, autrement, massivement dégradés et, de ce fait, généreratrices de plus d’inflammation, de problèmes articulaires et cardiovasculaires, de diabète, de cancer…

· Il renforce les défenses naturelles en stimulant notamment la production de lymphocytes et d’interleukines.

· Il aide à prévenir les troubles neurodégénératifs comme Parkinson, la démence et plus largement le déclin cognitif lié à l’âge.

Un déficit en glutathion associé à la plupart des maladies

La recherche constate de faibles niveaux de glutathion et une capacité antioxydante mitochondriale amoindrie dans de nombreux cas de figure, depuis les affections du foie jusqu’aux désordres neurodégénératifs (foie et cerveau sont de grands consommateurs de glutathion) en passant par les troubles du métabolisme (diabète en tête), le vieillissement, les maladies pulmonaires, les cancers… et même le Covid-19.

Il semble que la dynamique qui permet à la mitochondrie (et par voie de conséquence à la cellule) de se maintenir pleinement fonctionnelle soit relativement précaire. Pour peu que nous malmenions notre physiologie en mangeant mal, en étant trop sédentaires, en nous exposant à trop de stress et de pollution, notre « stock » de glutathion est rapidement brûlé pour neutraliser des toxines et faire face à la surproduction d’espèces réactives de l’oxygène, de sorte qu’il finit par faire défaut dans sa mission la plus vitale, à savoir le maintien, à son optimum, de la fonction mitochondriale.

Covid-19 : glutathion vs paracétamol ?

Les malades du Covid-19 ayant développé des formes graves, voire mortelles, sont très majoritairement des patients âgés (plutôt des hommes) avec au moins une comorbidité de type métabolique (hypertension, cardiopathie, diabète…).

Typiquement des profils à faibles niveaux de glutathion présentant par conséquent d’emblée des niveaux élevés de ROS mitochondriaux (connus pour être des signaux induisant une augmentation des cytokines inflammatoires) et une immunité affaiblie.

Des études antérieures ont montré la capacité du glutathion à inhiber la réplication virale et à réduire les niveaux d’interleukines proinflammatoires dans le cadre du VIH , de la tuberculose et d’autres maladies pulmonaires. Plusieurs équipes se sont donc posé la question de la pertinence d’une supplémentation en glutathion chez les patients Covid pour garder sous contrôle les niveaux de ROS et limiter l’orage cytokinique. Et pas seulement chez les personnes « fragiles ».

En effet, il est possible que la recommandation officielle aux malades (en France) de prendre simplement du paracétamol en début d’infection, lorsqu’apparaissent les premiers symptômes, puisse en réalité être contre-productive.

Une étude italienne remet en cause cette approche, arguant que le paracétamol et ses métabolites, non contents de nuire au foie et aux reins, réduisent considérablement les niveaux de glutathion et pourraient donc ouvrir en grand les vannes de la surinfection.

Si les bénéfices d’un apport conséquent de glutathion contre le Covid-19 sont théoriquement séduisants, des investigations complémentaires sont nécessaires pour l’établir avec certitude.

Entretenir son stock de glutathion

Notre époque, caractérisée par un niveau élevé de stress de toutes natures, se prête facilement à une surenchère oxydative nécessitant un besoin accru d’antioxydants. Lesquels se font de plus en plus rares sous leurs formes naturelles dans notre alimentation appauvrie et dénaturée.

Avec les années, une supplémentation peut donc s’avérer pertinente pour ne pas laisser la porte ouverte à la survenue de troubles tels que les cardiopathies, le diabète, l’arthrite, les thyroïdites, les pancréatites, mais aussi la cataracte et le glaucome ou encore la sénilité, Alzheimer ou Parkinson.

Il importe d’abord de veiller à apporter par son alimentation suffisamment de nutriments qui servent et facilitent la synthèse endogène du glutathion, dont les trois acides aminés principaux, mais aussi la N-acétyl-cystéine, l’acide alpha-lipoïque et la méthionine. Les aliments qui contiennent du soufre, les crucifères notamment, ainsi que les produits carnés (viandes et abats) sont bien indiqués dans cet objectif .

Cependant, ces apports peuvent vite se révéler insuffisants quand on cumule des facteurs d’oxydation tels que le tabac, l’alcool, la prise de médicaments, le stress chronique, etc. Une supplémentation peut s’avérer judicieuse alors.

Sous quelle forme prendre le glutathion ?

Sur les étiquettes des compléments alimentaires, prendre garde au fait qu'il soit bien précisé "glutathion réduit" (GSH) et non seulement "glutathion" (qui pourrait être du glutathion oxydé, sans valeur thérapeutique). Mais même cette forme réduite, la prise de comprimés classiques n’assure pas une bonne assimilation car le glutathion est facilement détruit par l'acidité de l'estomac et rapidement degradé au niveau intestinal.

Mais il existe aujourd'hui des formules liposomales permettant une meilleure absorption grâce à la protection de type lipidique qu’elles offrent dans le milieu gastrique ; si bien que davantage de glutathion arrive intact jusqu’aux cellules. C'est à ce jour la forme la plus puissante disponible sur le marché des compléments alimentaires.

Il existe également dorénavant des formulations sublinguales (ou perlinguales) qui permettent au glutathion de passer directement dans la circulation sanguine par les muqueuses de la bouche, court-circuitant ainsi les sucs gastriques et les enzymes digestives. Ainsi, le glutathion est très bien assimilé, mais avec de plus petites quantités absorbées.

Une supplémentation de 100 à 300 mg par jour est communément admise comme suffisante pour contrecarrer une carence passagère ou débutante. Dans le cadre d’affections au long court ou de maladies déclarées, des dosages plus élevés nécessitant un avis médical préalable peuvent être requis.

Malgré une grande innocuité et très bonne tolérance, il n'est pas recommandé de dépasser les 600mg par jour ou de prendre du glutathion au delà de 3 mois sans recommandations d'un thérapeut, du fait du manque d'études validants ces posologies ou durées.

Conclusion : le glutathion, un (vrai) booster de vie !

En tant que principal antioxydant hydrosoluble du cytosol (la phase liquide à l’intérieur des cellules), le glutathion semble donc, en l’état actuel des connaissances, proprement indispensable à la vie. Sans lui, nos cellules dégénéreraient rapidement sous l’action d’une oxydation incontrôlée et notre organisme serait livré, sans défense, aux dommages induits par les bactéries, les virus ou les levures. Alors veillez à ne pas en manquer !

Références bibliographiques

Sources :

« Glutathione as a Marker for Human Disease », Advances in Clinical Chemistry, 2018.

« Mitochondrial Glutathione, a Key Survival Antioxidant », Antioxydants & Redox Signaling, novembre 2009

« Mitochondrial Glutathione : Recent Insights and Role in Disease », Antioxydants, septembre 2020 –

« The Role of Glutathione in Protecting against the Severe Inflammatory Response Triggered by Covid-19 », Antioxydants, juillet 2020 –

« Paracetamol-Induced Glutathione Consumption: Is There a Link with Severe Covid-19 Illness? », Frontiers in Pharmacology, octobre 2020 –

« Glutathione Supplementation as an Adjunctive Therapy in Covid-19 », Antioxydants, septembre 2020 –

« Unraveling the Potential Role of Glutathione in Multiple Forms of Cell Death in Cancer Therapy », Oxidative Medicine and Cellular Longevity, juin 2019 –

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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