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Une thérapie manuelle tout en douceur

  • La méthode Niromathé est efficace pour les troubles des muscles, tendons ligaments et fascias.La méthode Niromathé est efficace pour les troubles des muscles, tendons ligaments et fascias.
Article paru dans le journal nº 74

La méthode ostéopathique Niromathé est d’une efficacité remarquable pour libérer les spasmes musculaires, tendineux, ligamentaires et les fascias par la vibration de certains points cutanés. La douceur de cette pratique tranche avec les manœuvres intempestives et les craquements redoutés de certains rebouteux d’autrefois.

On ne sait plus où en donner de la tête avec toutes ces techniques ostéopathiques et neurocutanées qui stimulent des points ! Techniques Moneyron, Vogler, Chapman, Knap… La méthode Niromathé fut créée en 1997 par le Dr Raymond Branly et Thierry Vandorme. Après des années d’observation et de pratique, ces deux ostéopathes formés à de multiples techniques ont échafaudé cette méthode. Les prémisses de Niromathé seraient originaires des Balkans où un certain E. Renard, rebouteux dans le Pas-de-Calais, aurait appris des praticiens locaux de précieux gestes qui guérissent.

Comment apparaissent les spasmes ?

Les spasmes à l’origine des douleurs peuvent s’installer à la suite d’un faux mouvement, mais également lors d’un coup de froid, de vent ou ­d’humidité. La plupart du temps notre corps trouve les ressources pour les ­évacuer, mais il arrive aussi que ça coince ! Le spasme persiste laissant une place royale aux douleurs. Il engendre le blocage des articulations, lors de mouvements et lors de la respiration, la congestion locale est à l’origine des ­douleurs et de ­l’inflammation. Si on pouvait regarder tout ça à la loupe, on verrait apparaître avec le blocage ­mécanique ­responsable de cette congestion ostéo­articulaire et viscérale, une stase lymphatique sous-­cutanée au niveau de certains points clés. Le fait de lever le spasme entraîne la disparition des symptômes. Mais par quel biais lever ces spasmes ?

Étirer, assouplir, décoller la peau

Qui dit spasme dit déprogrammation des points cutanés et sous-cutanés. La spécificité de la méthode Niromathé réside donc dans le toucher précis, vibratoire, superficiel et polarisé (présence des deux mains sur le corps) de ces points spécifiques (points d’acupuncture empruntés à la médecine chinoise) qui, en retrouvant l’énergie nécessaire, soulagent la lésion ostéopathique. Ces points clés se situent au voisinage des tendons, des ligaments et des muscles courts. La vibration déclenche la levée instantanée du spasme. Si une inflammation est présente elle disparaît dans les jours suivants.

Le toucher revêt dans cette méthode une place majeure. Les deux mains du praticien ont un rôle bien défini. La main dite « effectrice » émet une vibration essentiellement cutanée au niveau des points définis. Le geste doit être précis, bref, d’une intensité et d’une direction déterminées afin de lever le blocage. La main dite « réceptrice » permet de traiter les douleurs, dues à une immobilité, souvent appelées névrites ou névralgies, mais aussi aux douleurs aggravées par l’activité, souvent qualifiées de tendinites. Elle tracte la peau en fonction du type de blocage (flexion, extension, rotation) et du mode de blocage (inspire, expire). Chacun de nous possède une différence de polarité entre ses deux mains, mais le sentir et l’amadouer nécessite un travail de fond. Le geste Niromathé permet de booster les récepteurs cutanés et sous cutanés, il agit sur les éléments tenso-modulateurs (ETM) situés entre la peau et les structures plus profondes. En cas de spasmes, ces ETM ont tendance à se coller à la peau. Le praticien assouplit la peau en agissant directement sur la peau ou sur les structures plus profondes. Il place le patient debout ou assis (il peut rester habillé s’il le souhaite), dans une position qui étire la peau sans que ce soit douloureux. Une partie du geste est lente et rotatoire tandis que l’autre est rapide et dynamique. Le geste, qui demande une grande technicité, bien exécuté, agit au niveau du système nerveux central.

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Douleur à l’activité ou au repos

Les initiateurs de la méthode ont ­déterminé une cartographie de points­ ­situés sur des aspérités osseuses. Les points clés utilisés ainsi que la gestualité sont choisis en fonction du type de blocage. Le thérapeute va agir différemment ­selon que son patient souffre de douleurs ­aggravées à l’activité ou au ­repos. La personne qui souffre de douleurs ­aggravées au ­mouvement se réveille en pleine forme, ses douleurs s’amplifient au fil des heures devenant insupportables en fin de journée. Dans ce cas, les tissus impliqués (muscles, tendons, fascias) sont des tissus postérieurs, érecteurs, impliqués dans la station debout. Si ces tissus sont spasmés leur étirement s’effectue en station ­debout, raison pour laquelle il est progressif au fil de la journée (ou de la nuit si la personne travaille en nocturne). Seule la mise au repos et le raccourcissement de ces tissus amènent la sédation. Si la journée se passe sereinement et sans douleur mais qu’au repos le patient vit un cauchemar car il ne trouve aucune position allongée qui puisse le soulager, ce sont ici les tissus antérieurs qui sont dans le collimateur ! Ces tissus s’étirent en position couchée et leur étirement est au maximum en deuxième partie de la nuit. Seule la position debout qui raccourcit les tissus soulage le patient.

Des formations dédiées aux praticiens

Des formations sont organisées dans plusieurs villes de France (métropolitaine et D.O.M.-T.O.M.), exclusivement réservées aux praticiens de santé (médical et paramédical) qui ont de sérieuses notions de physiologie et d’anatomie. Les quatre séminaires d’une journée d’enseignement et de pratique sont suivis de journées de perfectionnement, d’échanges et de partages d’expériences. Une formation spécifique et adaptée existe pour les vétérinaires. Cette pratique convient à tous les animaux, quels que soient leur espèce ou leur âge.

Quand consulter un thérapeute Niromathé ?

La méthode est d’une efficacité incontestable pour les troubles occasionnés par un spasme persistant des muscles, tendons, ligaments et fascias. Parmi eux : lumbagos, torticolis, tendinites, névralgies (cervico-brachiales, intercostales, abdominales, sacrées, crurales, sciatiques), certains vertiges et céphalées, ronflements, certains bourdonnements d’oreille, spasmes chroniques de l’arthrose, canaux carpiens, épines calcanéennes, troubles fonctionnels, colopathies, congestion du bassin, douleurs de croissance, sinusites et otites chroniques, douleurs ovariennes, soins postopératoires (ligaments croisés), impatiences… Dans les cas aigus, une seule séance est généralement nécessaire, il en faut une ou deux de plus en cas de douleurs chroniques. Si une inflammation est installée, quelques jours sont nécessaires pour ­dissiper la douleur. Le taux d’échecs serait de 10 à 20 % au-delà de trois séances. Sans a priori de ­contre-indications répertoriées, un diagnostic médical différentiel est toutefois nécessaire en amont du soin. Si vos douleurs sont d’origine traumatique récente (fracture, déchirure), infectieuse, métabolique, tumorale, toxique ou immunoallergique la méthode Niromathé ne vous sera d’aucune aide. Cette méthode peut être utilisée à tout âge.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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