Optimiser la cicatrisation avec des probiotiques

Le lien entre un microbiote intestinal perturbé et les maladies inflammatoires de la peau comme l’acné, la dermatite atopique, le psoriasis et la rosacée, est bien documenté ⁽¹⁾. Une situation qu’améliore fréquemment la prise orale de probiotiques. Leur application cutanée a également démontré des bénéfices ⁽²⁾, amenant l’idée que les probiotiques pourraient aussi prévenir l’infection et faciliter la cicatrisation des plaies ⁽³⁾ indépendamment de toute maladie de peau déclarée.

Les souches bactériennes les plus couramment utilisées dans les études sont les bifidobactéries et les lactobacilles : Lactobacillus reuteri, L. plantarum, L. fermentum , L. delbruekii, L. rhamnosus, L. acidophilus et L. casei. Elles peuvent être utilisées seules, ou en combinaison avec d’autres souches comme Antercoccus faecalis et Streptocuccus salivarius .

L’administration de probiotiques s’est particulièrement illustrée dans le cas des brûlures, où elle réduirait à la fois la nécessité d’une greffe et la durée de cicatrisation de la plaie.Les ulcères diabétiques du pied requerraient, quant à eux, une moindre fréquence de changement des pansements (presque deux fois moins souvent).

Même des plaies chirurgicales comme l’épisiotomie ⁽⁴⁾ cicatriseraient mieux par la simple prise orale de Lactobacillus casei (la bactérie lactique la plus commune) !

Les probiotiques sont désormais à l’étude en incorporation aux fibres des tenues de travail en milieu hospitalier (ils résistent jusqu’à 5 lavages) afin de mieux contrer les bactéries résistantes responsables des maladies nosocomiales, ainsi que dans des pansements.

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