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"Le foie, un bouclier pour vivre mieux et plus vieux", Pr Gabriel Perlemuter

  • "Aujourd’hui, l’incidence du cancer du foie, même sans cirrhose, ne cesse d’augmenter."
Article paru dans le journal nº 114

Comment protéger son foie pour vivre jusqu’à 100 ans ? C’est ce à quoi répond le Pr Gabriel Perlemuter dans son ouvrage* basé sur 50 questions-réponses. Son but est d’apporter des clés pour augmenter espérance et qualité de vie, sans médicaments, en mangeant mieux et avec plaisir. Car la première cause de maladie du foie, aujourd’hui, est une mauvaise alimentation.

Pourquoi avoir consacré un ouvrage au foie ?

Déjà, je suis hépatologue et nutritionniste, c’est donc ce qui m’intéresse. Mais surtout, je reçois des patients qui, quel que soit leur niveau socio-économique, présentent des maladies du foie. Nombre d’entre eux me posent des questions récurrentes à travers lesquelles je perçois leur étonnement d’être malades du foie sans jamais avoir été ivres. Ils ne se rendent pas compte qu’ils s’infligent ces maladies à cause de leur mode de vie. Or, je pense que c’est d’autant plus important à faire savoir lorsque l’on constate qu’il n’y a quasiment plus de cas d’hépatites virales.

Il existe, en effet, un vaccin contre l’hépatite B et des médicaments très efficaces contre l’hépatite C.

Quelles maladies traitez-vous le plus souvent à l’hôpital ?

J’observe une augmentation des maladies du foie et une modification de leur nature. Jusqu’à il y a dix ans environ, celles dont la prévalence était la plus importante étaient liées aux hépatites B et C. Aujourd’hui, l’incidence du cancer du foie, même sans cirrhose, ne cesse d’augmenter. Je traite aussi de plus en plus la Nash [Non-Alcoholic Steato Hepatitis en anglais, NDLR], c’est-à-dire la stéatopathie métabolique, que je qualifie de maladies nutritionnelles du foie, incluant malbouffe et alcool. Quand je dis malbouffe, je fais référence aux sucres que l’on trouve dans le sucre lui-même, les féculents, les aliments transformés, les graisses – bien sûr, il y a les bonnes et les mauvaises – et l’alcool. Tout ça mélangé fait exploser l’incidence de ces pathologies. Je le répète, trop de patients me disent " Je suis malade du foie mais je n’ai jamais été ivre ".

Lire aussi Stéatose hépatique, maladie du foie gras, NASH : effet de mode ou véritable épidémie ?

Il faut deux causes associées, dites-vous, pour développer une maladie du foie…

Oui, le plus souvent. Si vous combinez un petit surpoids et un peu d’alcool, disons deux verres par jour, vous allez potentiellement développer une maladie du foie. Si vous buvez ces mêmes deux verres d’alcool par jour et que vous n’êtes pas gros, ce sera mieux toléré. En revanche, si vous les buvez et que vous les associez à une alimentation pauvre en fibres, riche en sucre et en graisse, l’alcool peut alors vous rendre malade.

Comment traitez-vous ces maladies ?

C’est très compliqué. Autant, il est facile de prendre un médicament, autant il peut être compliqué de perdre du poids et de changer d’alimentation. C’est pour cela que j’ai écrit que mon livre " emmerde " : d’une part, en tant que médecin, vous obligez les patients à changer leur mode de vie et, d’autre part, l’organisme a une mémoire. Autrement dit, si vous modifiez votre mode de vie et qu’ensuite vous revenez trop vite à votre mode de vie antérieur, du fait de cette mémoire, vous allez avoir un effet boomerang ou yo-yo qui fait que cela va paradoxalement s’aggraver. Le mieux est donc d’y aller en douceur. J’explique ainsi à mes patients l’intérêt de bien se nourrir, du biorythme, du jeûne intermittent et du bien-fondé ou ...

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