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La phyto des premiers mois de bébé

Article paru dans le journal nº 20

Lorsque le nourrisson est arrivé, la jeune maman doit très vite faire face au marathon des couches, des tétées, des petits pleurs et du stress qui accompagnent cette nouvelle expérience. Elle doit également veiller à prévenir les premiers troubles de santé qui pourraient affecter le nouveau-né. Pour que le plaisir fusionnel des premiers mois ne se transforme pas en épreuve pesante, pensez à la phytothérapie.

Avant même d'aborder les moyens de faciliter les premiers mois du bébé et de la maman, il faut, pour commencer, reconsidérer  l’accouchement et le fait de donner la vie. Ce n’est pas si facile, car si la grossesse est surmédicalisée les jours qui suivent l'accouchement le sont tout autant. On nomme d’ailleurs de façon très solennelle le congé maternité qui suit l’accouchement : semaines pathologiques. Comme si la mise au monde était une maladie… Il faudrait plutôt requalifier ce moment de "semaine de la génération, semaine de la vie, ou semaine de la naissance". Cela peut paraître anodin mais les mots ont leur importance. L’omniprésence de la médicalisation de l’heureux événement et sa désignation en tant que « pathologie » induit un état de peur et un stress chez la jeune maman... et aussi chez le nourrisson. Car ce n’est pas parce que le bébé est sorti du ventre de sa mère qu’il est immédiatement coupé de ses émotions et de ses sensations. La symbiose qui s’est créée pendant neuf mois continue encore un moment  après l’apparente séparation….et sait-on vraiment si elle cesse un jour ?

L'allaitement

Après l’accouchement, l'ordre physiologique est donné de lancer la lactation, grâce à la chute de progestérone placentaire qui inhibait jusque-là la lactation. La  sécrétion de la prolactine va pouvoir commencer.

Dès l'accouchement, et sauf indication médicale, la mère et le bébé devraient pouvoir rester ensemble, confortablement installés, peau contre peau, en évitant les séparations : bain, pesée et autres soins peuvent attendre, et être faits plus tard, à proximité de la mère. Le plus souvent, le bébé se mettra à téter, stimulé par l'odeur de sa mère, son contact, sa voix, sa chaleur, ses mouvements. Le lait des premiers jours, le colostrum, souvent épais et jaune-orangé, est exactement ce dont le nouveau-né a besoin, c’est un liquide pas toujours reconnu comme nourrissant mais par contre riche en anticorps.

Le lait proprement dit peut "monter" dans les trois premiers jours mais aussi le quatrième, le cinquième... c'est variable d'une femme à l'autre, c'est également variable selon que la mère donne le sein exclusivement ou donne en alternance des biberons de lait. Donner de l'eau, de l'eau sucrée, du lait infantile, donner un biberon, tout cela peut entraver physiologiquement la lactation car c’est aussi le contact avec le bébé qui va stimuler la production de lait.

La baisse de production de lait peut venir plusieurs facteurs : une fatigue maternelle, une anxiété (bébé hospitalisé, retour à la maison), des tétées trop peu fréquentes, une succion incorrecte, des besoins alimentaires élevés chez bébé liés à une phase de croissance que l’on retrouve à 10 jours, 3 semaines et 6 semaines…

Dans tous les cas, vous pouvez améliorer la sécrétion de lait en vous aidant de plantes spécifiques pour la lactation, les plantes dites galactogènes.

La première des plantes à effet galactogène est le fenouil. Cette plante a également la vertu de calmer les spasmes du tube digestif de l’enfant. Les deux en profitent…

Je recommande souvent de prendre un mélange à part égale de fenouil et de feuilles de framboisier à raison de deux cuillères à soupe de fenouil pour un litre d’eau avec une pincée de feuilles de framboisier.

À boire à volonté

D’autres plantes ont un effet similaire, comme le houblon, le basilic ou le plantain. Elles peuvent être absorbées sans crainte. On peut leur rajouter de l’ortie, cette plante va agir non pas sur la quantité de lait mais sur sa qualité. Le lait sera plus riche en matières grasses.

On peut faire réaliser en pharmacie une tisane galactogène qui rassemble quelques-unes de ces plantes pour favoriser la montée de lait. Cette tisane contient des graines de fenouil, de  l’ortie, du basilic, des feuilles de framboisier, des cônes de houblon.

Au moment de l’allaitement, il vaut mieux surveiller son alimentation pour ne pas entraver la lactation ou tout simplement gêner bébé avec des principes actifs de plantes ou d’aromates qui passeraient de la mère, via le lait, au nouveau-né.

Je pense notamment, pour les aromates au thym ou au persil. Pour l’alimentation, mieux vaut éviter l’ail, l’oignon, le café, et toutes les plantes à huiles essentielles très concentrées. Toute aromathérapie par voie interne est également déconseillée.

Enfin, un petit truc pour que l’allaitement se passe au mieux tout le temps qu’il doit durer (deux ans pour certaines) est d’avoir, pour ceux qui ont un jardin ou qui savent où s’en procurer, une racine fraîche de consoude pour remédier aux lésions du téton qui ne manquent de survenir avec le temps ou si l’enfant «  y va de cœur joie ». Creusez un trou de la taille du mamelon dans le cœur de la racne et appliquez la en cataplasmes entre deux tétées. Pour celles qui ne peuvent avoir une racine fraîche sous la main, il existe des crèmes à la consoude qui réussissent très bien. Vérifiez tout de même l’étiquette : une crème à la consoude n’est pas une crème de consoude… Elle ne signifie pas « exempte de tout produit de synthèse » !

Contre la fatigue de la maman

Pendant toute la grossesse, la femme a vécu avec une forte charge hormonale. La chute brutale, consécutive à l'accouchement, peut donc être une source de fatigue. De plus, la future maman a dû puiser dans ses réserves nutritionnelles pour alimenter son enfant. Enfin, le retour à la maison signifie avant tout un changement de rythme de vie : il faut désormais se caler sur celui du bébé et se réveiller la nuit pour l'alimenter. Et à la fatigue due au manque de sommeil, s'ajoute celle causée par un régime déséquilibré. Occupée par son enfant, souvent, la jeune maman ne prend pas le temps de s'occuper d'elle-même.

Pour retrouver un peu de vitalité, je vous conseille bien sûr d’abord une alimentation équilibrée mais aussi une infusion qui a fait ses preuves : à parts égales, faire infuser durant 10 minutes une demi cuillère à soupe de verge d’or et de busserole dans un litre d’eau.

Vous pouvez également prendre la tisane équilibrante rénale qui, en plus de stimuler l’activité des surrénales et donc de vous aider à réguler votre stress et votre tonus, aidera les femmes, sujettes aux troubles urinaires consécutifs à l’accouchement, à retrouver une activité rénale normale.

Le baby-blues et la dépression post-partum

Habituellement, le «baby blues» se manifeste trois ou quatre jours après l'accouchement et dure environ une semaine. Un cortège d'émotions contradictoires, par exemple une joie immense suivie de pleurs abondants et d'irritabilité, pourra être considéré comme normal, mais seulement s'il ne dure que quelques jours.

Si les symptômes persistent ou s'aggravent – comme pour environ 20% des nouvelles mamans – vous pourriez souffrir de dépression post-partum. La dépression post-partum est également causée par des changements hormonaux, et contrairement au «baby blues», elle peut se manifester à n'importe quel moment dans les six mois suivant l'accouchement et elle doit être traitée par un professionnel de la santé.

Les symptômes peuvent être très divers et nombreux : par exemple la perte d'appétit, d'intérêt pour la vie, des sentiments de dévalorisation et de culpabilité, le désespoir ou l'anxiété, la peur de faire du mal à son enfant, ou un sentiment de désintérêt envers son enfant.

La dépression post-partum peut affecter toutes les mères, peu importe qu'elles étaient emballées à l'idée d'avoir un enfant ou très heureuses avant d'accoucher. Après l'accouchement, les changements hormonaux peuvent modifier la chimie du cerveau, causant la déprime.

Dans les deux cas il est possible d’intervenir simplement par les plantes pour normaliser en douceur cette situation :

La graine de griffonia contient un précurseur de la sérotonine, le 5-htp. Et la sérotonine est l’une des hormone du bien être. Une cure de quelques semaines, à raison d’une gélule le matin et de deux gélules le soir permet de restaurer les niveaux de sérotonine si importants chez les jeunes maman dépressives et anxieuses.

Le millepertuis peut également être d’un précieux secours. L’herbe de la saint Jean peut apporter « un soleil intérieur » tout en régulant l’activité nerveuse. Une gélule le matin et deux gélules avant de se coucher.

Et le nouveau-né, que peut-on faire pour lui ?

Si le plus souvent tout se passe bien pour le nourrisson et que le contact rapide avec la mère calme l’angoisse de la séparation, il reste que l’accouchement est une séparation brutale avec le corps qui l’a accueilli pendant neuf mois.

Le stress de la venue au monde a pu induire des crispations qui se retrouvent dans des difficultés mécaniques et des petits déplacements articulaires qui restent indétectables les premiers temps mais qui peuvent entraîner des pleurs inexplicables.

A nouveau, de légères mais précises manipulations spécifiques exécutées par des ostéopathes ou des chiropracteurs peuvent réajuster ces petits décalages. Et éviter ainsi que des petits problèmes prennent de l’ampleur avec le temps.

Les gênes respiratoires

Dans la très grande majorité des cas, la gêne respiratoire du nourrisson se traduit par une bronchiolite qui évolue de manière favorable, spontanément ou plus souvent avec l’aide d’une kinésithérapie. Les difficultés respiratoires disparaissent en quelques jours, sans laisser de traces. Toutefois si des complications apparaissent, comme une surinfection il faut bien sûr consulter son médecin.

La phytothérapie peut vous aider à prévenir l’apparition de ce type de gênes respiratoires. Notamment grâce à un diffuseur d’huiles essentielles qui répand dans l’atmosphère de l’huile essentielle de bois de rose. Sa grande richesse en linalol (un alcool aromatique monoterpénique) confère à cette huile essentielle, majeure en aromathérapie, des propriétés anti-infectieuses très intéressantes qui protégent les bronches les tous petits.

Mélangée à un pour cent dans une base de crème neutre, elle est en massage un anti-infectieux à large spectre d'action et dénuée de toute agressivité : son utilisation en usage externe n'entraîne aucun risque cutané. Elle agira alors comme antiseptique et apaisant du système nerveux.

Les troubles intestinaux

Le temps que l’équilibre intestinal se mette en place, des petites perturbations intestinales peuvent survenir. A la naissance, le système digestif immature d’un nourrisson doit s’habituer à une alimentation par voie orale, c’est-à-dire qu’il doit apprendre à digérer. Lors de cette phase d’adaptation, les problèmes digestifs sont fréquents, la moitié des nourrissons nés à terme connaissent un ou plusieurs troubles digestifs lors des premiers mois de vie.

Les spasmes abdominaux se produisent chez les nourrissons âgés de quelques semaines, ils se manifestent très souvent par les cris du bébé. Les cris ont lieu surtout le soir et disparaissent vers l’âge de quatre mois. Autre trouble, les selles irrégulières. Ils ne constituent pas à elles seules une raison de s’inquiéter, car la notion de régularité est très variable d’un bébé à l’autre.

Dans les deux cas vous pouvez donner un coup de pouce aux intestins grâce à quelques graines de fenouil. Elles ont la propriété de réguler en douceur le transit et de soutenir l’activité des intestins.

Laisser infuser une cuillère à café dans 250 ml d’eau et lui donner quelques gouttes à boire dans la journée.

Pour calmer les conséquences nerveuses de ces troubles qui ne manquent pas de perturber l’humeur de votre tout petit, vous pouvez mélanger au fenouil quelques pétales d’oranger. C’est tout doux, et ça a fait ses preuves…

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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