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L'eau,
même chez nous
on en manque

Article paru dans le journal nº 29
Eau

Quand on évoque le manque d’eau, on pense en général aux peuples du Sahel et à tous les endroits du monde où les puits sont si rares que la moindre goutte vaut son pesant d’or. Chez nous, pensons-nous, l’eau coule à flots dans les rivières et les fleuves, et surtout, de nos robinets. Mais sommes-nous si riches ?

Bien entendu, l’eau ne manque pas chez nous, mais de quelle eau s’agit-il ? Une eau nettoyée de ses bactéries et de ses matières fécales, peut-être, mais sûrement pas une eau exempte de toute pollution. Il y a quelques mois, le magazine Que Choisir concluait son enquête sur la qualité de l'eau par un sinistre constat : « 1,5 million de Français ont de l’eau polluée qui sort de leurs robinets. » Le chiffre est déjà inquiétant, mais il est sans doute très en deçà de la réalité.

Quand le ministère de l’Écologie n’hésite pas à dire que la présence de pesticides dans les cours d'eau est généralisée et que seuls 7% des cours d’eau en France en seraient exempts, on frémit d’angoisse. Cela donne une première idée, mais la réalité est encore pire car dans l’eau que nous buvons chaque jour, il y a aussi des résidus de médicaments (jamais filtrés), des matières radioactives (provenant pour l'essentiel directement des hôpitaux et de la scintigraphie), des molécules résultant du traitement de l’eau (aluminium, surdoses de chlore…) et des polluants de toutes sortes absorbés par le pouvoir dissolvant exceptionnel de l’eau.

Même si peu de gens y croient, il faut ajouter à cette pollution chimique une pollution énergétique qui a peut-être des effets plus délétères encore. Je ne reviendrai pas ici sur les travaux de Masaru Emoto ou sur ceux de Jacques Benveniste. Mais si l’on admet que l’eau est porteuse d’énergie et d’informations, la situation devient catastrophique. Imaginez que vous soyez une goutte d’eau dans un tuyau d’adduction attendant là, immobile dans le noir et dans un tuyau rouillé, que vous ouvriez enfin le robinet. Vous seriez déprimée, non ? Et bien l’eau, c’est pareil.

Faut-il rappeler que nous sommes composés à 80% d’eau (certains vont jusqu’à dire 95%) ? À votre avis, quel bien peut nous faire cette eau morte, triturée, chargée de poisons qui sort du robinet ? Aucun, c’est certain. Ainsi, nous sommes peut-être aussi pauvres en eau "vivante" que les peuples qui vivent dans les endroits les plus désertiques…

Alors, que faire ? Boire de l’eau en bouteille ? Sur cinquante eaux en bouteille, minérales ou de source, testées il y a quelques temps par le magazine 60 millions de consommateurs, dix contenaient des traces de médicaments ou de pesticides. Et c’est sans prendre en compte la dissolution microscopique des contenants en plastique.

Bien entendu, il existe des systèmes ingénieux - souvent inventés par des gens sensibilisés aux approches naturelles - qui filtrent et rendent son énergie originelle à l’eau. Ils sont malheureusement très coûteux, mais dans certaines régions, ils sont indispensables. Mais on ne comprend pas pourquoi les particuliers devraient assumer une mission confiée aux gestionnaires de l’eau dont ils paient pourtant les services.

Cette situation est-elle normale ? La Cour d’appel de Paris a jugé il y a quelques jours que non, ce n’était pas normal, et elle a condamné la société Veolia à rembourser à un père de famille de l’Essonne la somme de 7 560 euros en réparation du préjudice de jouissance qu’il avait subi du fait de la mauvaise qualité de l’eau qui lui était distribuée. Il a dû fournir des analyses d’eau, des factures, des tickets de caisse... Cela a été long, mais il a été indemnisé.

Cet arrêt pourrait bien faire jurisprudence et inciter d’autres personnes en France à engager une action juridique pour que soit sanctionnée la mauvaise qualité de l'eau qui leur est fournie. C’est ce que j’espère sincèrement. Pas pour ruiner les Veolia, Suez ou la Saur, mais plutôt pour obliger ces entreprises considérables et influentes à considérer enfin l’eau comme une ressource rare, fragile, et surtout, vitale afin de les amener à peser de tout leur poids pour éviter, en amont, sa pollution.
Un rêve, sans doute, mais c’est notre boulot, de rêver à un autre monde.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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