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L’homéopathie en cancérologie
Les hétéro-isothérapiques, dilutions homéopathiques obtenues à partir de n’importe quelle molécule ou produit de synthèse, sont utilisés depuis longtemps par les homéopathes pour aider, entre autres, au sevrage des anxiolytiques, pour la prévention et le traitement des intolérances médicamenteuses ou pour la désintoxication à diverses substances chimiques environnementales.
Les hétéro-isothérapiques ne datent pas d’hier. Les travaux de Lapp et Wurmser en 1955 à Strasbourg, repris avec des traceurs radioactifs par Cazin en 1987, ont été les premiers à mettre clairement en évidence leur mécanisme. Le principe était d’intoxiquer des cobayes par de l’arsenic qui se fixe définitivement dans divers tissus de l’organisme. Douze heures après l’intoxication, trente cobayes recevaient une dilution homéopathique d’arsenic en 7 CH et trente cobayes un placebo. Huit heures après, les cobayes traités par l’arsenic 7 CH avaient éliminé, dans les urines et dans les fèces (ou matières fécales), 39 % d’arsenic de plus que le groupe placebo.
Entre 1991 à 1998, le Pr Bonavida réalisa une étude équivalente en cancérologie en analysant l’activité de basses dilutions de certaines chimiothérapies (cisplatine, doxorubicine, fluorouracile…) sur des lignées cellulaires cancéreuses. Il montra que ces dilutions étaient synergiques des chimiothérapies correspondantes et permettaient de réduire la chimiorésistance ainsi que leur toxicité.
Quand utiliser des isothérapies ?
Les objectifs de ces traitements appliqués à la cancérologie sont multiples :
– améliorer la tolérance en diminuant les effets secondaires habituels ;
– optimiser la désintoxication en favorisant l’élimination des produits de dégradation des molécules cytotoxiques ;
– potentialiser la chimiothérapie.
On aboutit donc à une amélioration globale de la qualité de vie des patients, tout en administrant plus longtemps la chimiothérapie adaptée à la tumeur et en accroissant sensiblement les chances de rémission.
Quelle est leur posologie ?
La première prise d’isothérapie du (ou des) produit(s) de chimio se fait 24 à 48 heures après la fin du traitement. Dans certaines chimios, comme le 5FU perfusé pendant deux jours, on administrera l’isothérapie le surlendemain de l’arrêt de la perfusion.
En homéopathie on commencera toujours par une 7 CH (basse dilution), administrée tous les jours pendant trois à cinq jours, avant de passer à une 9 CH tous les deux jours pendant une semaine. Suivant le protocole et l’état général du patient, on finira par une ou deux prises en 15 CH. Si la chimio comprend plusieurs drogues, on prendra ces hétéro-isothérapiques de façon séparée dans la journée. Dans le cancer du sein et le FEC 100, il convient de prendre le Fluorouracile (F) le matin, l’Epirubicine (E) en fin de matinée et la Cyclophosphamine (C) l’après-midi.
Dans certaines chimiothérapies orales données en continu et en cas de mauvaise tolérance, on pourra prendre la dilution 7 CH vers 14 heures et on réservera la 9 CH pendant les pauses thérapeutiques. Cette méthode permet aux patients de tolérer cette molécule et de suivre plus facilement et plus longtemps le traitement.
Une approche à reconnaître
Cette approche thérapeutique est particulièrement intéressante car elle est vraiment efficace et mérite d’être connue. D’autant que l’on peut faire des isothérapies de beaucoup de molécules. Albert-Claude Quemoun, président de l’Institut homéopathique scientifique de Paris, a ainsi pu utiliser cette approche pour soigner des populations intoxiquées par l’arsenic en Afrique.
Par ailleurs, nous utilisons souvent des dilutions de métaux lourds ou de différentes drogues pour aider un patient à se détoxifier et réduire d’éventuels effets secondaires d’un traitement, et pas seulement en cancérologie. Mais dans le cadre des chimiothérapies, les études montrent qu’en plus, nous pouvons améliorer l’efficacité, ou tout au moins la durée du traitement, en favorisant du même coup des protocoles mieux tolérés. À ce sujet, le livre du Dr Jean-Lionel Bagot, « Cancer et Homéopathie » (Éd. Unimédica), est une véritable mine
d’informations.
De nécessaires recommandations
Avant de s’engager dans cette approche thérapeutique, il est vivement recommandé d’en parler à son médecin et de ne pas faire d’automédication. Notez qu’on doit s’y intéresser dans le cas d’un protocole mal toléré ou à la suite d’une anesthésie générale. Cette approche est également utilisée pendant les radiothérapies en utilisant des dilutions de radium ou de rayons X. Dans les cas de chimiothérapies, les isothérapies luttent contre certains effets secondaires comme la fatigue, mais surtout contre des toxicités spécifiques plus délétères (spécialement neurologiques et cardio-vasculaires).
Elles sont efficaces dans au moins deux cas sur trois, ce qui est déjà remarquable, alors que l’on doit faire face à des symptômes contre lesquels nous sommes souvent désarmés. En revanche, cette hétéro-isothérapique doit être impérativement prescrite en préventif ou très rapidement après la fin du protocole. En effet, si on attend quelques mois, elle sera beaucoup moins efficace (en particulier sur une neuropathie ou une insuffisance cardiaque déclarée).
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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