Alzheimer : du ménage pour les méninges

Alzheimer est une maladie pour laquelle les facteurs environnementaux ont un impact crucial aussi bien dans son apparition que dans son développement. De nombreuses études scientifiques ont ainsi mis en évidence l’importance aussi bien de l’alimentation que de l’activité physique, mais également des interactions sociales dans le ralentissement de sa progression.

Une récente étude chinoise revient sur ses fondamentaux avec des analyses menées sur une cohorte anglaise de plus d’un demi-million de participants. Les patients ont subi des tests génétiques et répondu à des questionnaires concernant leur hygiène de vie et notamment leurs activités quotidiennes (ménage, cuisine, jardinage…). Après un suivi des personnes sur onze années, parmi lesquelles 5 185 personnes ont développé une démence, les chercheurs ont pu confirmer les bénéfices de l’activité physique contre la manifestation et le développement de la maladie d’Alzheimer (35 % moins de risque) ainsi que des interactions sociales (15 % moins de risques).

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Néanmoins, la surprise de cette étude réside dans l’importance de la pratique de tâches ménagères usuelles et aussi banales que la cuisine, le ménage ou encore le repassage ! En effet, selon ces résultats, s’occuper de son foyer réduirait de plus d’un cinquième, soit 21 %, le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Cette information peut pousser à la réflexion et oblige à s’interroger sur la réduction progressive et insidieuse du périmètre d’autonomie trop souvent constatée chez les personnes âgées au quotidien, ceci à domicile comme en Ehpad. Ainsi, il semblerait qu’il faudrait autant que possible laisser à nos aïeux (lorsque leur santé aussi bien physique que mentale le permet) leurs habitudes et tâches quotidiennes qui contribuent à stimuler le cerveau, et ainsi à éloigner les risques de démence. Alors au fourneau !