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Régime dissocié : une alimentation autodestructrice
L’alimentation dissociée, régime alimentaire qui prône la séparation, durant un même repas, des protéines et des farineux, est une catastrophe pour l’organisme. Ce régime conduit, selon le naturopathe Robert Masson, à des conséquences graves, comme une faiblesse immunitaire, de l’ostéoporose et un vieillissement accéléré.
Selon les partisans de l’alimentation dissociée, il ne faudrait pas prendre, durant un même repas, des aliments protéiques concentrés et des aliments farineux. D’après eux, en effet, les aliments protéiques se digèrent dans un milieu gastrique acide alors que les aliments farineux et les féculents se digèrent dans un milieu gastrique neutre ou basique. Et ce qui se digère en milieu acide serait incompatible avec ce qui se digère en milieu neutre ou basique.
Dans l’observation des faits, l’alimentation dissociée aboutit inévitablement à une dégénérescence des individus.
L’estomac tolère protéine et farineux
Si, au niveau intestinal, le pH se situe entre 6,5 et 7,5, au niveau stomacal, entre deux digestions, il est très acide : entre 1 et 2. Aussi, que des aliments protéiques (viande, poisson ou œufs) ou farineux, (pommes de terre, céréales, pain…) soient ingérés seuls ou que ces aliments soient associés (par exemple, crudités + riz + poisson), ils arrivent systématiquement et inévitablement dans un estomac à pH entre 1 et 2.
Cette acidité a pour rôle de stériliser le bol alimentaire (bactéries, levures) et de préparer la digestion des fibres, des protéines, du saccharose et de solubiliser les minéraux tels le calcium.
Dans les 45 minutes qui suivent un repas équilibré (par exemple : crudités + omelette ou poisson + pommes de terre ou riz), le pH de l’estomac monte entre 5 et 6 (pouvoir tampon des aliments et surtout des protéines). Cet ajustement du pH permet à la ptyaline salivaire de transformer le farineux ou le féculent en maltose, 20 à 30 % des féculents étant ainsi transformés. Ensuite, le pH redescend entre 1 et 2 en présence de l’acide chlorhydrique, des pré-pepsinogènes et de la pepsine. Une partie (20 à 30 %) des aliments protéiques est transformée en peptides tandis que le saccharose est transformé en fructose et glucose. Il n’y a donc aucun antagonisme digestif entre glucides et protides.
Les sucs pancréatiques digèrent tout
Les sucs pancréatiques (le pancréas est l’organe principal de la digestion) se déversent dans le duodénum. Le suc pancréatique apporte en même temps des enzymes amyolytiques (amylase, maltase, etc.) digérant farineux et féculents, des lipases digérant les graisses et des enzymes digérant les protéines.
Par cette triple sécrétion, la nature indique la nécessité de repas équilibrés.
La flore intestinale déséquilibrée
Il doit se créer un équilibre entre la flore de fermentation (dite saccharolytique) et la flore de putréfaction (dite protéolytique).
Lors d’un repas équilibré, il arrive dans le côlon des substrats glucidiques non digérés (20 à 30 g) et des substrats protidiques non digérés (20 à 30 g) ce qui favorise un parfait équilibre des flores.
S’il n’arrive que des substrats protéiques ou glucidiques, on va inévitablement vers un déséquilibre des flores.
Rappelons que la prédominance de la flore de putréfaction est cancérigène pour le côlon et le rectum.
La prédominance de la flore de fermentation (lactobacilles, bifido-bactéries, etc.) provoque une mauvaise digestion des graisses avec non-absorption des vitamines A, D, E, des acides gras essentiels et des troubles digestifs graves.
Une carence protéique grave
Les conséquences endocriniennes d’une alimentation séparant farineux et protéines s’avèrent plus que désastreuses, en effet…
Si l’alimentation est équilibrée (apportant dans un même repas crudités + pommes de terre ou riz ou pâtes + viande ou poisson ou œufs), on retrouve les sécrétions endocriniennes suivantes :
• sécrétion normale d’insuline,
• sécrétion minorée de glucagon.
Dans ce cas, la nutrition cellulaire est parfaite car l’insuline est sécrétée en quantité normale et c’est elle qui permet la pénétration dans la cellule du glucose, des acides aminés, des acides gras et autres nutriments provenant d’un repas équilibré.
Si le repas est « dissocié » (crudités + légumes cuits + poisson, par exemple), le schéma endocrinien est très différent. Il présente le déséquilibre suivant :
• sécrétion minorée d’insuline,
• sécrétion majorée de glucagon.
Cette sécrétion minorée d’insuline est due à la quasi-absence de glucides concentrés au repas.
Les acides aminés et les acides gras (provenant de la digestion du poisson) entreront peu dans les cellules car la « clé » – insuline – qui « ouvre » la membrane cellulaire est présente en quantité insuffisante.
Les acides aminés vont alors subir un « autre destin ». Nous avons vu que, dans ce cas de figure, le glucagon est majoritairement secrété. Il va donc accomplir son rôle, c’est-à-dire activer la néoglycogenèse hépatique : le foie va fabriquer du glucose à partir des acides aminés n’ayant pas pénétré dans les cellules, générant une carence protéique grave et insidieuse.
Avec le temps, les conséquences seront la chute immunitaire, la fonte musculaire, l’anémie, l’ostéoporose et le vieillissement prématuré.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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