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Insomnie : Réflexologie vs somnifères
Véritable médicament physique et psychique, le sommeil est un besoin élémentaire qui n’est pas pour autant une évidence. Fragilisée par des habitats inappropriés ou des habitudes de vie délétères, la qualité du sommeil peut se dégrader progressivement, jusqu’à disparaître tout à fait. Or, traiter les insomnies sans somnifères est possible. En particulier avec la réflexologie.
Certaines sources affirment qu’en moyenne, un individu de 60 ans a passé 20 ans de sa vie à dormir. Un tiers de son existence. C’est dire l’importance du sommeil pour notre corps et notre esprit ; une importance primordiale que bien souvent nous ne lui accordons pas. Il faut en effet souligner la fascination qu’exerce sur les médias le fait que telle ou telle personnalité des médias, de la politique ou de l’industrie ne dormirait que trois ou quatre heures par nuit.
Le sommeil méprisé
Et si se contraindre à peu dormir devient, à longueur d’article, le dénominateur commun de ceux qui réussissent, par effet miroir, bien dormir devient suspect et synonyme d’échec, de fainéantise. Bien dormir c’est perdre son temps. Georges Moustaki ne chantait-il pas « nous avons toute la vie pour nous amuser, nous avons toute la mort pour nous reposer » ? Bien dormir, c’est presque être un loser, un pion, se fondre dans la masse de ceux « qui ne sont rien », selon une formule du président de la République.
Sans se hisser jusqu’à ces hautes sphères scintillantes, nos propres habitudes de vie, voire notre propre habitat, peuvent, au fur et à mesure, contribuer à dégrader la qualité de notre sommeil. Avant de les passer en revue, rappeler succinctement son importance paraît urgent.
Pourquoi dormir ?
Non, dormir n’est pas une perte de temps. Le sommeil est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme et à la bonne régénération des cellules. En effet, il :
- relativise l’importance des événements et en diminue la charge émotionnelle (les aires qui contrôlent les émotions pendant la veille sont en grande partie désactivées, et un véritable travail de discernement est enfin possible) ;
- renforce le processus de mémorisation et n’inscrit dans la mémoire à long terme que les informations vraiment utiles ;
- permet la détente du système neuromusculaire et le retour à un tonus normal ;
- restaure les connexions inter-neuronales altérées par les différents stress de la journée et en crée de nouvelles ;
- renforce les défenses immunitaires ;
- permet la sécrétion de nombreuses hormones, telle l’hormone de croissance, sécrétée intensément pendant le sommeil profond des premières heures de la nuit ;
- favorise activement la croissance de l’organisme et la régénération des tissus : le sommeil lent augmente particulièrement au cours de la croissance, de la grossesse comme à la suite d’efforts intenses.
Une bonne nuit de sommeil est donc bien indispensable à notre santé. Lorsque ce n’est pas le cas, ce sont de nombreuses fonctions vitales qui risquent des déficiences aux conséquences parfois graves.
Somnifères chimiques : un sombre tableau
De nombreuses maladies affectent le sommeil, comme la narcolepsie (attaques brutales de sommeil), la somnolence excessive, les impatiences ou le syndrome d’apnée du sommeil. Mais la plus fréquente reste l’insomnie. Cette dernière est considérée comme un problème de santé publique. Une enquête SOFRES révèle en effet que 37 % de la population française souffre souvent ou très souvent de troubles du sommeil et que 19 % consultent un médecin pour ce motif.
Et bien souvent, la consultation se résume à un peu d’écoute et beaucoup de somnifères, voire d’antidépresseurs. Beaucoup, c’est combien ? L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dévoilait en 2012 des chiffres consternants : 11,5 millions de Français ont consommé cette année des somnifères ou des anxiolytiques. Des somnifères qui sont, rappelons-le de la famille des benzodiazépines, des barbituriques, et même des antihistaminiques.
Pour rappel, les benzodiazépines sont des psychotropes qui agissent sur les terminaisons nerveuses du cerveau et détendent les muscles. Censés n’être prescrits que pour dix jours maximum (ce qui n’est malheureusement pas souvent le cas), ils sont consommés par un Français sur cinq. Les barbituriques sont des sédatifs à l’origine des premiers somnifères. Leur nom a un parfum sulfureux, associé aux suicides ou tentatives de suicide de nombreuses stars des années 1970.
Il faut dire qu’ils sont tellement toxiques en cas de surdosage que, depuis 2001, le barbiturique le plus utilisé (le phénobarbital) n’est plus prescrit en tant que somnifère, mais comme anticonvulsif en cas d’épilepsie. Les barbituriques agissent sur le système nerveux central. Outre le fait qu’ils affectent violemment le foie et interagissent avec d’autres traitements tels que les anticoagulants, les barbituriques peuvent aussi stopper la respiration ou plonger dans le coma. Quant aux antihistaminiques, de nombreuses études ont démontré qu’ils étaient anti-dopaminergique et anti-sérotoninergique (attention aux humeurs…).
Ils ont surtout, essentiellement pour les deux premières classes de médicaments, un fort pouvoir addictogène. Certaines sources montrent que 25 % des personnes ayant consommé des somnifères plus de trois mois en devenaient dépendantes… Leur arrêt brutal occasionnerait donc un syndrome de sevrage.
Si on utilise des somnifères, c’est que l’on estime qu’ils sont efficaces. Que nenni. La Food and Drug Administration américaine a constaté par exemple que le Sonota (un somnifère parmi tant d’autres) n’allongeait pas le temps de sommeil des patients. Ceux ayant pris sur une dose de 10 milligrammes et les patients n’ayant pas pris de médicaments ont tous dormi à peu près 6 heures et 20 minutes. Ceux qui n’ont pas pris de drogue ont mis 36 minutes à s’endormir en moyenne pendant la première semaine d’examen, c’est-à-dire seulement 14 minutes de moins que le groupe médicamenté. Une personne sur 20 dit avoir été fatiguée le lendemain, et certains d’entre eux ont témoigné de problèmes de mémoire...
Identifier les mauvaises habitudes
Bien sûr, les chocs émotionnels ou les « accidents de la vie » peuvent altérer la qualité du sommeil et plonger un individu dans l’insomnie. Mais d’autres éléments perturbateurs, plus ou moins faciles à corriger, contribuent à dénaturer le sommeil. Dans la chambre à coucher, il faut veiller à ne pas saturer l’espace d’objets électriques en tous genres (radio-réveil, lampes, télé, chargeur de téléphone, etc.).
Bien sûr, l’idéal serait une chambre sans aucun appareil : les bobinages des transformateurs et des moteurs émettent des rayonnements électromagnétiques. Bannissez les radios-réveils (à moins qu’ils ne soient à piles), car ils sont très souvent à proximité de la tête du dormeur. Idem pour le téléphone portable, qu’il vaut mieux mettre en mode « avion » et poser le plus loin possible du lit.
D’ailleurs, il est recommandé d’éloigner tous les objets électroniques à au moins 1,30 m du lit, de les relier à une multiprise unique munie d’un interrupteur pour mettre hors tension les appareils pendant la nuit.
Bien que ce soit devenu tout à fait banal de nos jours, il ne faut pas saturer sa rétine avec la lumière des écrans (téléphones portables, tablettes, ordinateurs, télévision). Ce type de lumière inhibe les neurones activateurs du sommeil et perturbe la libération nocturne de la mélatonine, hormone du sommeil.
Pour le reste, les bons gestes pour préserver la qualité de son sommeil relèvent du bon sens et de l’hygiène de vie.
En voici un bref rappel :
- Se lever et se coucher à des heures régulières (la médecine chinoise conseille de dormir plus en hiver et moins en été).
- Éviter le sport le soir et privilégier l’exercice physique le matin ou en début d’après-midi.
- Proscrire soda, café et thé.
- Ne surtout pas dormir après des repas copieux et « arrosés ».
- Éviter la sieste quand on éprouve des difficultés d’endormissement.
- Consacrer une demi-heure, le soir, avant le coucher, à des occupations tranquilles favorisant la détente et le calme.
- En cas d’éveil nocturne de longue durée, se lever et prendre son temps sans s’énerver, en attendant que le sommeil réémerge…
Ne pas laisser l’insomnie s’installer
Nous l’avons donc vu, le déclenchement des mécanismes du sommeil ne va pas toujours de soi. Certains événements extérieurs, mais aussi des bouleversements intérieurs ont tôt fait de bousculer le rythme veille/sommeil. Il faut alors trouver un compromis entre ses besoins physiologiques et les contraintes auxquelles nous sommes soumis. Et cela le plus vite possible. Plus le processus de l’insomnie est installé, plus on aura du mal à retrouver « le sommeil du juste ». Dans tous les journaux, on retrouve des conseils de bon sens qu’il ne faut pas négliger : ne pas se coucher trop tard en essayant de mettre ses soucis à distance grâce à des exercices de respiration.
Pour l’alimentation, il est conseillé de privilégier les œufs (sans excès), la laitue, les pommes et les huîtres. Proscrivez les laitages et les sodas, ainsi que les repas copieux le soir. Pour favoriser le sommeil profond, le plus réparateur, proscrivez également l’alcool.
Si les troubles sont récents et de faible retentissement, un certain nombre de plantes et de compléments alimentaires peuvent vous aider à passer le cap et à récupérer votre sommeil. Citons par exemple en gemmothérapie, le bourgeon de figuier, le tilleul en infusion ou en complément (attention à sa bractée – la base de sa fleur – qui peut avoir l’effet inverse), la valériane (pour les personnes maigres et nerveuses), la passiflore (pour les personnes enrobées et calmes) ; et, en aromathérapie, la lavande officinale, la camomille officinale, et bien d’autres. Lorsque l’insomnie persiste, il faut rééquilibrer l’ensemble des fonctions physiques et psychiques et en cela la réflexologie énergétique, fondée sur la médecine traditionnelle chinoise, est un bon outil. En effet, cette thérapie travaille sur l’ensemble du corps et de l’esprit prenant l’homme de façon holistique.
Recommandation en réflexologie faciale
Afin d’améliorer la détente et de favoriser un meilleur sommeil, le réflexologue énergétique commencera par dénouer les muscles contactés par la vie stressante tels que le diaphragme et le plexus solaire, les trapèzes en haut des épaules et les scalènes (muscles de l’angoisse) en haut de la poitrine jusqu’au cou. Ensuite il procèdera à un long travail des orteils pour « tonifier le calme », comme disent les Chinois, et libérer le mental des pensées perturbantes.
Troisième étape, le rééquilibrage des fonctions mises à mal par l’insomnie par la pression des points correspondant aux différents organes, en insistant sur le cœur et l’intestin grêle, Ministres de l’élément Feu qui gère le sommeil. Le nettoyage du corps sera favorisé par un drainage lymphatique (toujours dans le pied, bien sûr).
Si vous vous réveillez à heures fixes, il se peut que ce soit le méridien associé au créneau horaire du réveil qui soit troublé. Les voici :
- Vésicule biliaire pour le créneau 23 h– 1 h
- Foie pour le créneau 1 h – 3 h
- Poumons 3 h – 5 h
- Gros Intestin pour le créneau 5 h – 7 h.
Après trois ou quatre séances, la personne traitée verra la qualité de son sommeil s’améliorer et le temps de l’endormissement se réduire. Si l’insomnie est installée, il faudra poursuivre les séances. Si les problèmes de sommeil durent depuis l’enfance, des résultats encourageants peuvent être obtenus, mais de façon inégale.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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