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Les femmes enceintes, réservoirs de polluants

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Article paru dans le journal nº 42

Le 7 décembre dernier, Santé Publique France (nouvelle appellation de l’Institut de veille sanitaire) a publié le premier des trois tomes qu’elle consacre à l’étude de l’imprégnation des femmes enceintes par les polluants. L’étude confirme,
sans surprise, l’exposition des enfants à naître à de multiples substances nocives. Mais comment faire pour limiter les risques ?

On apprend ains que les futures mamans sont de véritables poubelles ambulantes. En effet, sur les 1 117 substances recherchées dans le sang, les urines et les cheveux des 4 145 femmes enceintes testées, toutes ont été retrouvées dans la quasi-totalité de cet échantillon humain. Même si les teneurs de ces différents polluants ne dépassent pas les seuils au-delà desquels une toxicité est aujourd’hui reconnue, il est encore impossible d’évaluer l’impact réel de cette pollution d’une telle polyvalence.

À cela trois raisons principales :

1. La définition des seuils sanitaires est une tâche délicate, car, s’il est facile de reconnaître les signes d’une intoxication aiguë liée à l’exposition à une forte dose de toxique, c’est bien moins aisé lorsque l’exposition à cette même substance se fait à petite dose sur une durée prolongée. C’est-à-dire que les seuils sanitaires tels qu’ils sont actuellement fixés ne garantissent pas qu’une exposition à de faibles doses n’ait pas d’effets délétères à plus ou moins long terme. À ce jour, les seuils sanitaires n’ont été établis que pour une faible proportion des polluants organiques.
2. S’il est difficile de cerner la toxicité d’une substance, la définition du risque devient impossible quand l’exposition devient multiple : même les ordinateurs les plus puissants en sont incapables.
3. Toutefois, comme il est établi que la quantité des effets indésirables de l’association de deux toxiques est souvent supérieure à la somme des effets nocifs de ces deux substances prises séparément, il ne fait aucun doute que les embryons et les fœtus absorbent des cocktails particulièrement malsains.

Alors, en pratique, que faire ?

1. Aliments issus de l’agriculture biologique car, même s’ils ne sont pas exempts de toute pollution – cela n’existe plus aujourd’hui ! –, ils véhiculent moins de molécules dangereuses et à des taux moindres que les aliments issus de l’agriculture industrielle ou de l’agriculture dite raisonnée.
2. Cosmétiques bio.
3. Produits d’entretien bio.
4. Matériaux de construction et produits d’aménagement intérieur uniquement bio. Si ce n’est pas possible, installation d’une ventilation mécanique contrôlée efficace dans le logement et le lieu de travail et sa vérification régulière.
5. Nettoyage des vêtements dans une teinturerie bio.
6. Lieu de résidence éloigné de toute métropole, de tout centre industriel et de toute zone agricole continuant à pratiquer la culture intensive ou raisonnée.
7. Etc. car la liste n’est pas exhaustive.

Mission impossible ? Certes, vu l’état catastrophique de l’environnement dans lequel nous vivons actuellement, atteindre tous ces objectifs est inenvisageable.
Aussi, la « perfection » n’est-elle pas de parvenir à remplir cette « mission » à 100 %, mais de faire de son mieux : commencer par ce qui est le plus facile et, quand cela est fait, continuer par la chose immédiatement la moins difficile et ainsi de suite. Toute amélioration de notre environnement proche allège la charge de travail de nos émonctoires, ce qui favorise un rapprochement du fonctionnement physiologique idéal et du maintien en bonne santé.   

C. Dereumeaux, L. Guldner, A. Saoudi, et coll. : « Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011. Tome 1 : polluants organiques », publié par Santé Publique France, décembre 2016.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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