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Des bonbons aux nanoparticules ?

  • Du poison dans les bonbons..Du poison dans les bonbons..
Article paru dans le journal nº 53

La DGCCRF vient de révéler que 9 denrées alimentaires sur 10 analysées par les gendarmes de l’alimentation contiennent des nano-aliments. Et bien sûr, personne n’est au courant, puisque rien n’est étiqueté.

Le 10 novembre dernier, les gendarmes de la fraude et de la consommation (DGCCRF) révélaient les résultats de leurs analyses de plats tout faits par l’industrie agroalimentaire. Des plats tout faits avec amour (c’est ce que l’on peut espérer), mais mitonnés aux nano-ingrédients (ça, c’est devenu une certitude).

Pas de sanctions

Une certitude pour les pouvoirs publics, mais pas du tout une nouveauté pour les ONG et les consommateurs éclairés. Ces derniers le savent bien : ça fait des années que l’agroalimentaire utilise des conservateurs un million de fois plus petits que le millimètre, et dont les effets sur le métabolisme sont un mystère aussi épais que les statues de l’Île de Pâques. L’incertitude est telle qu’un règlement européen nommé INCO impose ni plus ni moins d’indiquer par une étiquette « nano » la présence d’un nano-ingrédient dans la sauce de la blanquette ou dans les bonbons du petit-neveu.

Car c’est bien dans les sauces, les bonbons et les décorations pour gâteaux (quelques-uns des 17 aliments sur 19 passés au crible), que la DGCCRF a découvert la présence de nano-aliments. Preuve, s’il en fallait une, que l’industrie agroalimentaire ne respecte pas ces obligations d’étiquetage. Sans surprise, me direz-vous. Mais que la DGCCRF, si prompte à intervenir quand il s’agit de compléments alimentaires, ne fasse pas montre d’un zèle exalté pour sanctionner l’industrie agroalimentaire, on ne peut que s’en désoler.

C’est d’ailleurs sûrement cela qui a poussé l’ONG Agir pour l’environnement à se poster, le 20 novembre, devant le siège de la DGCCRF, avec quelque 200 articles contenant des nanoparticules, déversés à l’entrée du bâtiment, boulevard Vincent Auriol dans le XIIIe arrondissement de Paris. Au cri de : « Nano partout, sanctions nulle part », l’ONG entendait faire entendre la voix des consommateurs dupés. Elle avait été une des premières à découvrir, en juin 2016, que quatre produits alimentaires contenaient des nano-aliments.

Effets délétères

Pour ne pas laisser refroidir le plat, 60 millions de consommateurs a révélé, en septembre, la présence de dioxyde de titane (additif E 171) dans des bonbons. Une substance que l’industrie utilise entre autres pour qu’ils brillent comme des sous neufs. Mais selon les chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), le TiO2 (son petit nom chimique) semble moins filer des caries aux dents de lait qu’induire des effets délétères pour le système immunitaire des rats. Il serait même possiblement cancérogène. Or, sous sa forme nanoparticulaire, le dioxyde de titane est largement répandu.

En effet, le dioxyde de titane est largement utilisé par l’industrie agroalimentaire : dans les chewing-gums de la marque Malabar, les M&M’s, Tea time de Delacre, les Napolitains de LU, etc.

Selon le Canard enchaîné, les industriels se démènent auprès de Bruxelles pour que seuls les additifs contenant plus de 50 % de nanoparticules soient soumis à l’étiquetage, ce qui exclurait par exemple le dioxyde de titane. Ben voyons. Toujours selon le Canard enchaîné, grâce à l’activisme d’Agir pour l’environnement contre la passivité des pouvoirs publics, la DGCCRF a annoncé qu’elle rendrait publics les résultats d’une petite centaine d’autres prélèvements avant la fin de l’année.

Le dioxyde de titane ne passera pas

Mais, point positif, Verquin Confiseur (qui commercialise les bonbons « Têtes brûlées ») vient d’annoncer qu’il s’engageait à ne plus utiliser de dioxyde de titane dans l’ensemble de ses bonbons. Pourquoi se priver du E 171 ? Parce que la société s’est visiblement émue de l’étude de l’INRA, évoquant des troubles du système immunitaire et des lésions précancéreuses liés à l’absorption de cette saleté à l’état nano-particulaire. L’entreprise Lutti s’est elle aussi débarrassée du dioxyde de titane.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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