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TDAH.: l’inquiétante mode du méthylphénidate (Ritaline et consorts)

  • En 9 ans, 56 % de nouvelles prescriptions ont été enregistrées !En 9 ans, 56 % de nouvelles prescriptions ont été enregistrées !
Article paru dans le journal nº 104

Sous le vocable « trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité », ou TDAH, sont regroupés différents tableaux cliniques au cours desquels trois types de symptômes sont plus ou moins présents : une certaine difficulté à focaliser et à maintenir son attention, des manifestations ou non d’hyperactivité et une impulsivité mal maîtrisée. Du fait de la grande étendue du spectre que ce concept embrasse, un grand nombre d’enfants et d’adultes sont concernés. Ainsi, l’évaluation de sa prévalence prend des proportions inquiétantes : de 3,5 à 5,6 % chez les enfants français à 11 % chez leurs homologues étasuniens !

Si certains médecins ont dénoncé à juste titre la dangerosité du DSM-5 – manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, édité par l’Association américaine de psychiatrie –, leurs messages sont restés lettres mortes car, une fois de plus, l’Amérique du Nord a dicté son point de vue au monde entier. En France, malgré une certaine prudence à recourir à la médication – toujours après l’échec patent de la prise en charge psychothérapique, éducative et sociale –, la prescription du méthylphénidate ou MPH (la fameuse Ritaline, seule substance autorisée dans l’Hexagone) ne cesse d’augmenter. En effet, entre les années 2010 et 2019, pas moins de 56 % de nouvelles prescriptions ont été enregistrées ! Pire, un quart des premières prescriptions et la moitié des renouvellements n’ont pas été faits par des médecins hospitaliers comme la loi l’exigeait jusqu’au 13 septembre 2021 ! Tout ça alors que la prescription de MPH est des plus controversées, car si une certaine efficacité a bien été observée sur le court terme, il n’en est pas de même sur le long terme : en effet, aucune diminution des risques d’échec scolaire, de fuite dans la toxicomanie et/ou de passage à la délinquance n’a pu être mise en évidence !

De plus, les effets indésirables sont, quant à eux, loin d’être anodins. En particulier, l’exagération du terrain nerveux, des troubles du sommeil et/ou des maux de tête plus ou moins invalidants, des idées suicidaires avec le risque du passage à l’acte et des pathologies cardiovasculaires. Au vu de ces données, la décision de la Haute Autorité de Santé de renoncer à un médecin hospitalier pour la prescription du MPH apparaît quelque peu inconsidérée. Dans le même temps, il est regrettable que les nombreux travaux qui ont relevé une association significative entre, d’une part, l’exposition à une pollution chimique – aérienne, médicamenteuse – pendant la vie utérine et/ou les toutes premières années de vie aérienne et, d’autre part, la survenue d’un TDAH ne débouchent pas sur des mesures d’hygiène préventives et des propositions de détoxication thérapeutiques.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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